La racine du schisme: une pensée mondaine dans l’Église. Bartholomeos Ier durant la rencontre avec les envoyés de 30Jours Bartholomeos Ier, patriarche œcuménique de Constantinople, après sa surprenante visite à Cuba, à la fin de janvier, pour l’inauguration de la cathédrale orthodoxe Saint Nicolas (construite à La Havane sous les bons auspices de Fidel Castro) se prépare maintenant à se rendre à Rome. Prochainement, une fois achevés la restauration et l’aménagement de l’église catholique Saint-Théodore au Palatin, celle-ci sera finalement confiée aux popes de l’archidiocèse orthodoxe d’Italie pour favoriser le soin pastoral des fidèles orthodoxes de langue grecque résidant dans la ville éternelle.
Est prévue aussi à cette occasion l’arrivée à Rome du primus inter pares parmi les patriarches des Églises orthodoxes, pour honorer de sa présence ce “passage de main” qui assume une valeur œcuménique exceptionnelle et pour rendre visite à Jean Paul II. Je voudrais terminer par quelques questions sur le monde actuel. Le Grand Schisme. Le Grand Schisme est la scission entre l'Église byzantine et l'Église latine. Le terme schisme désigne une scission formelle et volontaire de l'unité d'une Église ; contrairement à l'hérésie (à laquelle il est souvent lié), il n'implique pas forcément une déviation doctrinale. Appelé en Orient schisme de Rome, le Grand Schisme d'Orient (nom sous lequel l'événement est connu en Occident) est à l'origine de la création de deux branches du christianisme : l'orthodoxie et le catholicisme.
La séparation entre les deux Églises possède de profondes racines culturelles et politiques, et s'étend sur plusieurs siècles. Ainsi, les conflits doctrinaux entre Rome et Constantinople sont nombreux entre le IIIe et le XIe siècle : schisme " acadien " au Ve siècle, schisme monothélite au VIIe siècle, schisme de Photios au IXe siècle, etc Le pape dépêche à Constantinople trois légats pour clarifier l'affaire : le cardinal Humbert de Moyenmoutier, le chancelier Frédéric et l'évêque Pierre d'Amalfi.
Le grand schisme entre Rome et Byzance. Léon IX le 150ème et unique pape alsacien de la chrétienté est monté sur le trône de St Pierre le 12 février 1049 avec l'aide de l'Empereur Henri III. Comme son conseiller Grégoire VII, Léon est également issu des ordres bénédictins. Tous deux seront canonisés après leur mort. C'est dans cette période très trouble que l'armée de Léon IX sera défaite par les Normands assistés de Robert Guiscard accouru pour soutenir ses frères. Léon IX sera fait prisonnier en 1053 et s'éteindra peu après le 9 avril 1054. Peu de temps après sa mort les cardinaux Humbert de Moyenmoutier, l'archevêque d'Amalfi et Frédéric de Lorraine se mettront en route pour arriver le 16 Juillet 1054 à Constantinople, l'ancienne Byzance, porteurs d'une bulle écrite par le défunt Léon IX qui leur laisse les pleins pouvoirs et la mission expresse d'excommunier sans autre forme de procès : Michel Cérulaire, Patriarche de l'Eglise d'Orient et de Constantinople.
1054. Le schisme sépare catholiques et orthodoxes - Michel Kaplan, article Religions. Le divorce entre Églises catholique et orthodoxes a résulté d’un long processus tissé d’incompréhensions mutuelles. La prise de Constantinople par les croisés en 1204 a parachevé une rupture que l’histoire a symboliquement fixée en 1054 Le christianisme est une religion orientale, qui est née et s’est d’abord diffusée dans la partie est du monde méditerranéen.
Au début du IVe siècle, l’empereur romain Constantin en autorise la pratique, tout en l’intégrant à la religion impériale : il convoque et préside le concile de Nicée en 325. Dans la pensée politique et religieuse de l’Empire romain chrétien, et plus tard byzantin, l’empereur est le lieutenant de Dieu sur terre ; il est le chef naturel de l’Église, même si la définition du dogme appartient au concile. La division entre Empire romain d’Occident et Empire romain d’Orient à la mort de l’empereur Théodose en 395 n’entame pas l’unité du christianisme. 1054 : le schisme. Schisme, c'est un mot d'origine grecque qui veut dire "séparation". Depuis plusieurs siècles, le christianisme pratiqué dans l'empire byzantin s'éloigne du christianisme romain.
Le patriarche de Rome et celui de Constantinople se sont opposés plusieurs fois sur les pratiques religieuses : les Byzantins utilisent du pain levé, alors que les Romains veulent imposer le pain azyme (non levé) pour la messe. Faut-il faire la messe tous les jours, comme à Rome, ou le samedi et le dimanche seulement, comme à Byzance ? Bref, à Rome comme à Constantinople, chacun veut imposer ses pratiques à l'ensemble de la chrétienté... En 1054, la crise éclate. Les envoyés du Pape (patriarche de Rome) déposent à Sainte-Sophie la bulle d'excommunication du patriarche de Constantinople. (source de l'image : Enluminure des Chroniques de Jean Chartier représentant le siège de Constantinople, 3e quart du XVe siècle, Bibliothèque nationale de France)
Schisme. Le schisme de 1054 Depuis 476, la pratique et la doctrine religieuse pratiquées par l'église orthodoxe diffèrent de plus en plus de celles de l'Eglise romaine. Le Pape considéré comme le chef de l'Eglise universelle et héritier de l'apôtre Pierre par les occidentaux était simplement le premier parmi les patriarches pour les orthodoxes (du grec doxa et orthos, « opinion juste ou droite »). Les prétentions rivales et les divergences liturgiques provoquèrent progressivement le grand schisme de 1054 (du grec skhisma, « séparation »).
Par exemple, Les grecs rejettaient le célibat obligatoire des prêtres tandis que les romains contestaient le culte des icônes et l'utilisation lors de la messe du pain fermenté. Ces accusations reflétaient une incompréhension croissante entre les usages et les cultures de deux mondes qui étaient devenus étrangers l’un à l’autre. 16 juillet 1054 : le légat du pape excommunie le patriarche de Constantinople. Le 16 juillet 1054, le représentant du pape dépose sur l'autel de la basilique Sainte Sophie une bulle d'excommunication contre le patriarche de Constantinople. De cette péripétie secondaire, une tradition historique tardive fera le point de départ de la scission entre chrétiens d'Orient et d'Occident. Il s'agira en fait pour les Occidentaux de se dédouaner du sac de Constantinople, 150 ans plus tard. Premières rivalités Les premières rivalités entre l'église de Constantinople et celle de Rome remontent à Charlemagne, 250 ans plus tôt. – Le clergé de rite grec est attaché à l'empereur romain d'Orient ou empereur byzantin.
Il est soumis au patriarche de Constantinople. – Le clergé d'Occident, de rite latin, est quant à lui attaché à l'évêque de Rome. Les querelles entre Orientaux et Occidentaux se multiplient mais sans revêtir de caractère dramatique. Querelle des images et «fête de l'orthodoxie» Malentendu Le cardinal Humbert de Moyen-Moutier, légat du pape, dirige l'ambassade. Rupture. Schisme de 1054.