CONTROVERSE DE VALLADOLID. Charles Quint réunit à Valladolid des juristes et des théologiens pour déterminer la manière dont les Indiens peuvent être légitimement soumis et convertis.
Photographie Aztèques capturés par les Espagnols Théodore de Bry (1528-1598), Aztèques capturés par les Espagnols et leurs alliés. Gravure européenne du XVIe siècle. British Museum, Londres. Sepúlveda justifie la guerre de conquête par la thèse aristotélicienne de la servitude naturelle. Pour condamner la guerre au profit d'une forme pacifique de conversion et de conquête, Las Casas limite le pouvoir de l'Église au domaine spirituel et rejette la thèse de la barbarie : les Indiens respectent la loi naturelle et sont, conformément au droit naturel, propriétaires de leurs biens et politiquement souverains. Aucune décision officielle n'a finalement tranché cette dispute restée célèbre. Nestor CAPDEVILA. XVIe siècle - L'exploitation du Nouveau Monde par les Espagnols. Pour les premiers habitants du Nouveau Monde (les «Indiens»), l'irruption des Européens a des conséquences dramatiques sur le plan démographique.
Les guerres et le travail forcé, mais plus encore les maladies comme la rougeole et la variole exterminent en quelques années les neuf dixièmes de la population. Celle-ci a été estimée à 80 millions d'âmes en 1492 et moins de 10 millions au milieu du XVIe siècle. Les encomiendas L'exploitation de l'Amérique par les Espagnols débute véritablement dix ans après le débarquement de Christophe Colomb sur l'île d'Hispaniola (aujourd'hui Saint-Domingue, dans les grandes Antilles). Elle est mise en oeuvre par Nicolas de Ovando, commandeur de l'ordre militaire d'Alcántara, nommé gouverneur de l'île en 1502 par les Rois catholiques d'Espagne. Ovando arrive à Hispaniola à la tête de 2500 hommes. Selon un terme d'origine médiévale, ces terres sont mises «en commende» et appelées pour cette raison «encomiendas». Vaines protestations. N° 700 — Novembre 2010 ¤ Société.
Société Le terme de « découverte » des Amériques par Christophe Colomb, est contesté par beaucoup d’historiens d’Amérique latine, qui préfèrent le terme de « conquête », puisqu’il y avait bien des humains qui y habitaient déjà avant l’arrivée de Colomb !
Le choc de l’arrivée des Espagnols fût d’une violence inouïe pour les populations autochtones. Des hommes d’église tenteront de diminuer la souffrance des Amérindiens, et donner à la présence Espagnole, un visage humain. Trois Espagnols d’exception : Montesinos, Las Casas, Vitoria loin d’être des ecclésiastiques marginaux, membres de l’« establishment » de l’église, ont sauvé l’honneur de l’Espagne, et surtout, des milliers de vies humaines. Une des principales causes de mortalité, a été le choc microbien. . « En 1522, à Mexico, éclate une dévastatrice épidémie de petite vérole, après la retraite de Cortés. Un autre homme d’église : Bartolomé de Las Casas, devient le plus célèbre défenseur d’indiens. Los carniceros desolaron las islas. Bartolomeo de Las Casas (1474 - 1566) - L'Ami des Indiens. Homme de foi et de convictions, Bartolomeo de Las Casas, né à Séville, a participé à la colonisation des Amériques avec Nicolas de Ovando, qui a remplacé Christophe Colomb à la tête de la colonie d'Hispaniola (Saint-Domingue) en 1502.
Il entre plus tard dans l'ordre religieux des dominicains, est ordonné prêtre à Saint-Domingue puis devient en 1544 évêque de San Cristobal, dans la pauvre province du Chiapas, au Mexique. Au nom de l'Évangile Très tôt, l'ancien descubridor s'indigne du sort fait à ses habitants, les «Indiens» et, pour leur défense, rédige une Très brève relation sur la destruction des Indes qu'il lit à l'empereur Charles Quint, à Burgos, en 1540, en vue de le convaincre de mettre un terme aux exactions des colons et de corriger le système des encomiendas.
Bien qu'interdite à la publication, la Très brève relation sera publiée à Séville en 1552 grâce à la protection de l'empereur. La réalité de la colonisation Le débat est présidé par l'envoyé du pape Salvatore Roncieri. [Illustrations de Narratio regionum Indicarum per Hispanos quosdam devastattarum] / Jean Théodore de Bry, grav. ; Le Père Bartholomé de Las Casas, aut. du texte.