Le massacre de juillet et le temps de la peur. Nous espérions une nuit du 4 août, et nous avons eu un nouveau Munich, par Henri Chesnot. Le parallèle peut être grossier, et je concède qu’il est volontiers provocateur, et pourtant, souvenez-vous : Après l’Anschluss, l’Allemagne exige le retour des allemands des Sudètes, citoyens de la Tchécoslovaquie, république née du Traité de Saint Germain (signé en 1919, pendant pour l’empire austro-hongrois du Traité de Versailles) et qui est la cible des foudres allemandes depuis la disparition de l’Autriche.
Pour éviter le Grexit, on a détruit l'idéal européen. FIGAROVOX/TRIBUNE - Pour Charles Wyplosz, l'accord européen trouvé dans la nuit avec la Grèce est une victoire à la Pyrrhus : sur le plan économique, les dispositions convenues ne sont ni soutenables, ni viables.
Charles Wyplosz, professeur d'économie internationale à l'Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) à Genève, est directeur du Centre international d'études monétaires et bancaires. Et voilà, une nuit blanche a abouti à un accord pour éviter le Grexit. Mais quel accord et pour combien de temps?
Bien sûr, les aspects politiques sont fascinants, mais je me concentre ici sur les questions économiques. Grèce : les Allemands ne veulent plus payer. Avec fatalisme, au Bundestag, on a tiré un trait sur le début des vacances d'été.
"On est prêts, dès lundi, à se lancer dans l'organisation d'une session extraordinaire", assure un fonctionnaire parlementaire. Le feu vert de la chambre basse du Parlement allemand est indispensable pour valider le principe d'un nouveau plan d'aide à la Grèce. Les 631 députés pourraient se saisir de la question mercredi et voter jeudi ou vendredi. » « On assiste à la 3e autodestruction de l’Europe sous direction allemande », par Emmanuel Todd. Pour Emmanuel Todd, l’Europe est en train de se scissionner par le milieu: nord contre sud.
OXI ! (Non) La victoire du « Non » au référendum est un événement historique.
Elle fera date. En dépit des pressions nombreuses pour un vote « Oui » tant de la part des médias grecs que de celui des dirigeants de l’Union européenne, en dépit de l’organisation par la BCE des conditions d’une panique bancaire, le peuple grec a fait entendre sa voix. CRISES et Dévoilement. Nul ne peut prévoir le résultat du référendum qui se tiendra en Grèce le 5 juillet prochain.
Les électeurs grecs sont soumis à une pression tant économique que médiatique sans précédents pour les convaincre de voter « oui ». Les exemples ici abondent, depuis les déclarations des hiérarques de l’Union européenne (les Juncker, Schulz et autres) jusqu’aux pressions faites par les entreprises grecques, en passant bien entendu par la pression la plus importante, et la plus significative, celle de la Banque Centrale européenne qui a coupé l’accès au compte Target2 des entreprises grecques, les empêchant de commercer avec l’étranger. On est en train d’étrangler la Grèce, en la privant de liquidités, et ce au moment même ou le FMI reconnaît le bien-fondé des positions défendues par le gouvernement d’Alexis Tsipras. L’ampleur de l’ingérence européenne est sans égale ; elle constitue un scandale inouï et un déni de démocratie immense. . [2] Voir The Guardian du 2 juillet,
» Qu’est-ce que le FMI fait dans cette galère grecque ?, par Jacques Attali. Merci de ne critiquer que les propos, pas le personnage (les commentaires seront supprimés, cela a déjà largement été fait dans les billets précédents), c’est lassant à la fin.
La situation grecque, plus ubuesque chaque jour, par toutes ses dimensions, l’est devenue plus particulièrement depuis un an, par le rôle saugrenu et très négatif qu’y joue le Fonds Monétaire International. Un observateur débarqué de la planète Mars cette semaine se demanderait avec stupéfaction comment les Européens ont-ils pu laisser trois économistes non européens, nommés on ne sait par qui, dépendant d’une institution à dominante américaine , décider du sort de l’euro !?!
Ensuite, les mêmes dirigeants européens, au lieu d’assumer leurs responsabilités politiques, ont affirmé haut et fort qu’ils n’accepteraient aucun compromis qui ne serait négocié d’abord avec les trois institutions, formant ce qu’on nomma triomphalement « la troïka ». Européens, réglez entre vous vos problèmes. » [Décryptage] La propagande européiste de Jean Quatremer en temps de crise. Je rappelle que Jean Quatremer est LE journaliste spécial Europe de Libération.
» Grèce : les banques seront fermées pendant une semaine. Le gouvernement grec devrait décider de fermer les banques jusqu’au 7 juillet.
Les retraits autorisés aux distributeurs seront limités à 60 euros par jour et par carte bancaire, un contrôle des capitaux sera en place. Article écrit le 28 juin à 19h49, mis à jour le 29 juin à 0h11. Les banques grecques resteront fermées lundi 29 juin et jusqu’au 7 juillet. La décision a été prise à l’issue d’un conseil de stabilité financière tenu à Athènes dimanche 28 juin au soir avec plusieurs membres du gouvernement et le gouverneur de la Banque de Grèce (BoG) Yannis Stournaras.
Referendum grec: qui va gagner le Waterloo de l'euro? Le referendum grec restera quand même comme un très beau pavé dans la mare monétaire européenne.
Il devrait préparer un véritable Waterloo pour la zone euro, mais on peine aujourd’hui à savoir qui en sera le vainqueur final – étant entendu que le perdant est déjà connu: la monnaie unique devrait rapidement disparaître désormais. Le referendum grec était prévisible Depuis plusieurs semaines, Tsipras faisait courir le bruit d’un recours aux urnes, sous une forme ou sous une autre (législatives anticipées ou referendum), pour faire passer le nouveau plan de sauvetage européen. Ses partenaires ont en effet exigé de lui des concessions pour lesquels il ne dispose pas de mandat populaire.
Guillaume Duval sur Twitter : "Excédent budgétaire : Grèce est en fait le pays le plus "vertueux" d'Europe (et Royaume Uni le plus laxiste) #grexit. Grèce : la victoire à la Pyrrhus de Wolfgang Schäuble. Dans son discours prononcé dans la nuit de vendredi à samedi, le premier ministre grec avait affirmé que les « institutions » (Eurogroupe, FMI et BCE) cherchaient à « humilier tout un peuple. » Il semble que l'Eurogroupe l'ait pris au mot et ait voulu rendre plus éclatante encore ce samedi 27 juin cette humiliation. Après avoir ignoré la demande de prolongation du programme de 2012 pour permettre aux électeurs grecs de se prononcer sur leurs propres propositions, les ministres des Finances de la zone euro ont demandé à Yanis Varoufakis, leur collègue grec, de signer ces mêmes propositions.
Tyrannie européenne. Alexis Tsipras avait décidé de convoquer un référendum le 5 juillet, demandant au peuple souverain de trancher dans le différend qui l’oppose aux créanciers de la Grèce. Il avait pris cette décision devant les menaces, les pressions, et les ultimatums auxquels il avait été confronté durant les derniers jours de la négociation avec ce que l’on appelle la « Troïka », soit la Banque Centrale Européenne, la Commission Européenne et le Fond Monétaire International. Ce faisant, et dans un geste que l’on peut qualifier de « gaullien », il avait délibérément renvoyé au domaine politique une négociation que les partenaires de la « Troïka » voulaient maintenir dans le domaine technique et comptable. Ce geste a provoqué une réaction de l’Eurogroupe d’une extrême gravité. Nous sommes en présence d’un véritable abus de pouvoir qui a été commis ce 27 juin dans l’après-midi, quand l’Eurogroupe a décidé de tenir une réunion sans la Grèce.
» [HISTORIQUE] Tsipras convoque un référendum le 5 juillet pour rejeter les demandes des créanciers ! On apprend ce soir qu’Alexis Trispras a indiqué à l’instant à la télévision qu’il convoquait un référendum le 5 juillet à propos du plan d’aide en cours de discussion. Le référendum portera sur “l’offre en forme d’ultimatum” des créanciers du pays. Grèce : quand la presse allemande dérape... Die Welt est un journal allemand connu pour son conservatisme. Très proche de la CDU, ce quotidien fait partie du groupe Springer qui détient également le puissant et très populiste Bild Zeitung. Die Welt est, en quelque sorte, le pendant « respectable » de Bild, mais il développe souvent des idées similaires.
Die Welt est ainsi assez souvent italophobe, très volontiers francophobe et évidemment absolument mishellène. Il vient d'en donner encore voici quatre jours un exemple flagrant dans un article qui émeut les réseaux sociaux en Grèce et en Europe. Destructeurs du bel ordre européen. Rupture ? Étape finale ? 17 juin 2015. Certains commentateurs radio découvrent enfin que nous sommes en guerre contre l’UE et contre les institutions (Real-FM). Panagiótis Roumeliótis, représentant de la Grèce auprès du FMI en 2010, précise dans sa déposition devant la Commission d’enquête du Parlement sur les responsabilités politiques qui ont conduit la Grèce sous le joug de la Troïka, que “des négociations secrètes ont eu lieu entre le FMI et les gouvernements allemand et français de l'époque en amont du programme grec”.
Le révélateur grec. L’Union européenne se prévaut des plus hautes valeurs. Euro: le beau spectacle d'une union monétaire en déroute... Les inconnus de Moscou. La raison délirante de l’Europe, un nouveau fascisme mou ? Grèce : réponse aux sophistes, par Stathis Kouvélakis. La BCE et la crise du capitalisme en Europe. En l’espace de quatre jours, l’Union Européenne a traversé un nouvel épisode marquant d’une crise longue maintenant de cinq ans. De quoi Syriza est-il le nom ? par Roberto Boulant. Billet invité. Ouvert aux commentaires. Accord sur la Grèce : victoire ou déculottée de Syriza ? Notre guerre de religion européenne, par Zébu. Grèce : le coup de force de la BCE. » Le scandale des nouveaux droits de vote à la BCE. Je n’ai pas fait de billet pour l’arrivée le 1er janvier de la Lituanie en tant que 19e victime de l’euro. J’avais cependant omis une conséquence importante : au vu des traités, il y a désormais trop de membres (sic.) pour chacun ait un droit de vote à chaque fois.