Le Brigand bien aimé de Henry King (1939) - Analyse et critique du film. Si 1939 fut une année faste pour le cinéma hollywoodien, elle a été primordiale pour le western.
En effet, c’est à partir de cette date que le western va acquérir ses lettres de noblesse et enfin être considéré comme un genre majeur capable d’accoucher d’œuvres importantes, et plus seulement comme un cinéma de pur « Entertainment » ; l’intelligentsia et les journalistes allaient désormais devoir le prendre en compte et au sérieux. Et même si Stagecoach de John Ford a contribué à cette légitimité, c’est Jesse James qui l’a devancé : sorti sur les écrans dès janvier, il fut le premier western en Technicolor et obtint un succès considérable aussi bien public que critique. C’est aussi à partir de ce film que l’Ouest s’est paré d’une certaine joliesse, d’un certain glamour. Après le Billy le Kid magnifié par King Vidor, c’est au tour des frères James d’être mis sur un piédestal par Hollywood.
Le film se termine sur la scène tragique des obsèques de Jesse. Les Cheyennes de John Ford (1964) - Analyse et critique du film. Les Cheyennes, avant-dernier film de fiction d'une filmographie qui en compte plus de cent-quarante-deux, n'a pas toujours bonne réputation.
D'abord son scénario est une combinaison de récits, adaptés du roman de Mari Sandoz, Cheyenne Autumn, et de celui de l'écrivain marxiste Howard Fast, The Last Frontier. Il ne permet pas une claire identification, ni avec le peuple Cheyenne, ni avec les soldats bleus. Le spectateur contemporain regrette, en général, que les rôles principaux d'Indiens soient tenus par des acteurs d'origine latine. Le tempo est souvent jugé paresseux, au point que ce long métrage fut maintes fois mutilé par la production et que la plupart des copies en circulation sont amputées.
Aussi une séquence après plus deux heures de grands espaces alterne des plans en extérieur et des transparences. Ces défauts, malgré tout, pour un spectateur attentif, sont très largement transcendés. Little Big Man - Bande annonce reprise 2016 HD VOST. L'Étrange incident de William A. Wellman (1943) - Analyse et critique du film. Sept ans après Fury de Fritz Lang, William Wellman revient sur le thème de l’hystérie collective et du lynchage, mais cette fois par l’intermédiaire d’un genre qui a surtout habitué le spectateur à n’être considéré que comme un simple divertissement : le western.
Même si l’année 1939 voit débouler des films plus ambitieux comme La Chevauchée fantastique de John Ford, Pacific Express de Cecil B. De Mille ou Les Conquérants de Michael Curtiz, il s’agit encore de westerns dans lesquels l’action et le spectacle priment sur la psychologie et la réflexion. Le film de Wellman fait véritablement entrer le western dans son âge adulte puisque pour la première fois, il aborde un sujet brûlant à connotation sociale : un véritable réquisitoire contre ‘la peine de mort’. Le matériau servant de base de départ au roman et au scénario s’inspire d’un fait divers authentique survenu dans le Nevada en 1885. "J’ai été passionné par le roman. Little Big Man de Arthur Penn (1970) - Analyse et critique du film. "Plutôt qu'un western, déclarait Arthur Penn, Little Big Man serait un film sur la guerre de colonisation, un film qui se situerait non sur une frontière géographique mais sur des limites mouvantes d'une nation avant tout commerçante.
Jack Crabb est moins un personnage de western qu'un visiteur de l'Ouest, un individu qui est entre deux cultures et qui, quoi qu'il arrive, essaie de vivre à l'endroit où il se trouve. Jack Crabb est quelqu'un qui passe toujours à côté des choses, qui reste à l'écart des événements définitifs. Il faut remarquer que toute son histoire part de l'affirmation suivante : je suis le seul survivant blanc de la bataille de Little Big Horn, alors que nous savons, nous, qu'il n'y en eut aucun. " Depuis quelques temps déjà, Arthur Penn rassemblait de la documentation sur la mémoire du peuple indien. Le scénario de Little Big Man, tourné en 1970, était prêt six ans plus tôt mais le coût du film a été jugé trop élevé par les Studios, ce qui en a retardé la réalisation.