background preloader

Discrimination

Facebook Twitter

Racisme : définition politique. Je pensais avoir suffisamment exprimé ce qu’était le racisme, tel que je le considère. Au vu de certaines questions qui m’ont été posées, et de certaines interpellations, je vois qu’il n’en est rien. Il est vrai que j’en ai donné un aperçu ici et ici, mais je pense qu’il faut essayer d’expliquer pourquoi il est pertinent de décorreler ce que j’appelle racisme et ce que le commun – étant souvent des dominants – appelle racisme. La définition du mot racisme fait toujours débat. De nombreux éléments peuvent être apportés, au cours de celui-ci (certains même intéressants), mais parler de la définition du racisme, c’est un peu comme batailler avec le mot « privilège » : une bataille du sémantique qui distrait des problématiques de l’on veut – ou non – aborder. Néanmoins, je vais accepter de jouer à ce jeu pour une dernière fois. Rappelons d’abord les trois définitions les plus courantes pour le mot racisme : La seconde définition est déjà plus intéressante en soi.

Pour aller plus loin : J'aime : Faut-il en finir avec le concept de racisme institutionnel ? Pourquoi la France est un pays institutionnellement raciste. C’est Stokely Carmichael qui a mis à jour la notion fondamentale de « racisme institutionnel ». Le racisme institutionnel est la forme la plus sournoise de discrimination puisque non seulement il échappe aux lois qui généralement condamnent les actes de racisme dans les sociétés occidentales, mais encore parce qu’il s’insinue dans la législation elle-même, y compris dans la législation censée lutter contre le racisme.

Le système politique français est en principe égalitaire. En réalité, le mode de représentation des citoyens au parlement français est calculé de telle manière qu’un citoyen ne puisse être élu -sauf exception qui confirmera la règle – qu’en fonction de son phénotype. Ainsi, une personne perçue comme « noire » ne peut-elle être élue, en pratique, que dans les départements d’outre-mer (les anciennes colonies esclavagistes).

Ce système ne doit rien au hasard. Inscriptions racistes et négrophobes au collège Nelson Mandela du Blanc-Mesnil (7 janvier 2014) Cette France-là / Xénophobie d'en haut. La politique d’immigration de Nicolas Sarkozy est souvent accusée de démagogie. À tort. Car loin d’exploiter la xénophobie populaire, le chef de l’État et ses ministres n’hésitent pas à braver l’opinion. Faisant fi des enquêtes qui montrent que les Français se préoccupent bien davantage de l’emploi, du pouvoir d’achat ou des inégalités, ils s’obstinent à soutenir que l’immigration est leur problème principal.

Pourquoi cette xénophobie d’en haut ? Les études sérieuses révèlent pourtant qu’aucune rationalité économique ou démographique ne la justifie. Quant aux bénéfices politiques qu’elle permet d’engranger, l’impopularité d’initiatives telles que le débat sur l’identité nationale ou le discours de Grenoble indique qu’ils ne sont pas plus significatifs que les coûts de l’immigration. Il s’agit alors de comprendre ce qui a conduit la droite française à tant miser sur la résurgence de la « question immigrée ». La dérive d’une droite éhontée soulève encore deux questions.

Table des matières. Un concept problématique: le “racisme anti-blanc” (Contreligne - analyse du concept) - Tarik Yildiz. L'occasion d'expliquer ma démarche sur le racisme anti-blanc et d'analyser ce concept. Publié dans contreligne en septembre 2012 Attisant les passions et alimentant les polémiques, le concept de « racisme anti-blanc », désignant une intolérance visant les « Blancs » ou les « Français de souche »1, est l’objet de nombreuses controverses.

Pour certains, cette expression ne recouvre aucune réalité. Elle procèderait d’une stratégie de retournement que pratiqueraient les mouvements d’extrême droite afin de dissimuler leur racisme bien réel2. L’extrême-droite n’est pourtant pas la seule à avoir utilisé cette expression. La dernière controverse impliquant le MRAP Dernièrement, le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples), dans son texte de projet d’orientation 20123, a évoqué le racisme anti-blanc comme l’une des composantes du racisme. Une bataille théorique malvenue La critique du racisme anti-blanc, comme concept, procède d’arguments très discutables. Tarik Yildiz.