Les mirages de l’auto-entrepreneuriat. Un dispositif « révolutionnaire par sa simplicité », permettant aux étudiants, aux salariés, aux retraités, aux fonctionnaires… de « se lancer dans l’aventure entrepreneuriale grâce à une simple déclaration d’activité » : c’est ainsi qu’Hervé Novelli, alors secrétaire d’Etat aux Petites et moyennes entreprises, au Commerce et à l’Artisanat, présentait en 2009 le nouveau statut d’auto-entrepreneur qu’il venait de créer. Offrant des formalités de création d’entreprise simplifiée ainsi qu’une fiscalité allégée (à condition de ne pas dépasser un certain chiffre d’affaires), ce statut était, aux yeux de ses concepteurs, une véritable politique sociale - « la plus efficace qui ait été mise en œuvre depuis des décennies », assurait même Hervé Novelli. Les réformes de 2014 et 2015 lui ont fait perdre un peu de ces attraits (ceux que l'on appelle désormais les « micro-entrepreneurs » doivent désormais s'enregistrer et payer davantage de taxes), mais sa philosophie reste la même.
Bayer-Monsanto : Main basse sur les semences. Accord conclu. Bayer, le géant allemand de la pharmacie et de l'agrochimie, va racheter l'américain Monsanto, numéro 1 mondial des semences, fournisseur principal des OGM et producteur de l'herbicide Roundup. Montant de cette acquisition géante, qui doit encore être validée par les autorités de la concurrence : 66 milliards de dollars. Bayer, qui va s'endetter lourdement, aura ainsi tout fait pour se payer Monsanto, lequel avait rejeté le 23 mai dernier les 62 milliards proposées par la firme allemande.
Avec cette opération, le secteur des semences poursuit sa concentration à marche forcée. En effet, ce même 23 mai dernier se clôturait l'opération de rachat des actions de Syngenta (n°3 mondial) par le chinois ChemChina, pour un montant total de 43 milliards de dollars. Quant aux deux autres géants, les américains Dow Chemical (n°2) et DuPont (n°5), ils ont fusionné en décembre 2015. Grâce à ces brevets, les semenciers ont ainsi pu verrouiller la recherche. Apple : la France ne demandera pas sa part des 13 milliards d’arriérés d’impôt. "Il est inacceptable qu'alors que nos concitoyens ont dû faire face à d'importantes hausses d'impôts depuis 2012, très supérieures à la petite baisse annoncée pour 2017, le ministre exonère Apple et d'autres multinationales d'une imposition plus conséquente et ne fasse pas tout ce qui est possible pour qu'elles contribuent à la hauteur des gigantesques profits qu'elles engrangent en vendant leurs produits dans nos pays", s’est insurgé la sénatrice de Paris Marie-Noëlle Lienemann dans un communiqué.
"La commission européenne a été claire", poursuit-elle: "Si un pays s'estime lésé d'avoir vu le produit de ventes réalisées sur son territoire partir en Irlande pour fuir l'impôt, il pourrait lui aussi réclamer sa part réduisant mécaniquement le montant dû à Dublin. Ce que font l'Espagne et l'Autriche, la France doit aussi le faire". La somme due à Dublin est de 13 milliards d’euros, même si deux appels, l’un du gouvernement irlandais, l’autre d’Apple, sont en cours. Euro : pourquoi Joseph Stiglitz se trompe. Joseph Stiglitz, économiste américain et « prix Nobel » d’économie, publie un nouveau livre : L’euro. Comment la monnaie unique menace l’avenir de l’Europe, aux éditions Les liens qui libèrent. A cette occasion, il a fait paraître ces dernières semaines plusieurs tribunes dans la presse (voir notamment ici dans le Financial Times ou là dans le Guardian). Il y plaide en faveur d’« une sortie en douceur » de l’euro.
Tout en estimant que « la fin de la monnaie unique ne signifierait pas la fin du projet européen ». Une prise de position qui traduit une profonde méconnaissance des réalités du vieux continent. Comme la plupart des économistes américains, Joseph Stiglitz s’était montré dès le départ, dans les années 1990, très critique à l’égard du projet de monnaie unique, au nom principalement de la théorie des « zones monétaires optimales ». A bien des égards, la future zone euro ne remplissait pas ces conditions. "La beauté n'a pas d'âge, la fertilité oui" : la campagne qui provoque un tollé en Italie. Il y a les campagnes qui font sourire et il y a celles qui font polémique. En Italie, la campagne pour le "fertility day" appartient à cette dernière catégorie. Le 22 septembre aura lieu cette journée dédiée à la fertilité, dont l'objectif est notamment d'inciter les couples à faire des enfants.
Un enjeu important dans ce pays où, comme le rappelle "le Monde", la population a baissé en 2015, une première depuis 1919. Avec 1,37 enfant par femme, le taux de fécondité italien est l'un des plus faibles au monde. Mais la campagne de sensibilisation, lancée le 31 août par la ministre de la Santé, Beatrice Lorenzin, risque bien de ne pas être très efficace. Si l'initiative est soutenue par de nombreux médecins, elle n'en a pas moins soulevé une vague d'indignations.
Les Italiens choqués Les messages de protestation ne se sont pas fait attendre : "Dois-je vraiment expliquer pourquoi est-ce que je trouve le fertilityday choquant, sexiste et violent ? " "Trouvez les différences" Elle souligne :