Web Clipper Evernote. Quel débat pour quel objet d’enseignement? Croisement de deux études en français et mathématiques. 1 Remarque : dans cet article nous prenons en considération les propositions de rectifications orthog (...) 1Depuis une trentaine d’années, différents courants de pensée et de recherche ont contribué à faire de la question du débat, de l’échange d’idées pour construire des apprentissages, une question centrale dans les pratiques d’enseignement.
Sans prétention d’exhaustivité quant aux filiations essentielles, signalons les recherches qui ont marqué la réflexion sur l’enseignement. Dans le domaine de l’enseignement des mathématiques, la réflexion s’appuie notamment sur les recherches relatives au conflit socio cognitif, ainsi que sur celles liées à la résolution de problème. 12924. Débats et carnets de lecteurs, de l'école au collège. 7068. Former les enseignants au débat interprétatif : places et enjeux des styles enseignants. 1Nombre de travaux proposent des modélisations didactiques du débat interprétatif (DI désormais) (Beltrami et al., 2004 ; Quet, 2001 ; Tauveron, 2004), ou des dispositifs qui font évoluer ces modèles didactiques (Battistini, 2005 ; Bichi, 2005 ; Dardaillon, 2005 ; Joole, 2008).
Certains accordent une place essentielle aux gestes enseignants (Chabanne et al., 2008 ; Crocé-Spinelli, 2007 ; Dupont et Grandaty, 2008 ; Jorro et Crocé-Spinelli, 2003 ; Mercier-Brunel, 2006), d’autres tentent de spécifier les enjeux de ce débat dans une perspective disciplinaire (Bedoin, 2006 ; Soulé et al., 2008 ; Soulé et Aigoin, 2008) ou encore de caractériser les interactions du DI par rapport à d’autres situations interactives de la classe de littérature (Joole, 2008 ; Slama et al., 2008).
Tous ces travaux à des degrés divers apportent des connaissances et des savoirs sur le DI qui peuvent devenir des objets de formation. 3Mon propos s’organise autour de trois axes. 1.1. Gestes et styles 1.2. 3 Cf. note 2. Université d'automne « La lecture et la culture littéraire au cycle des approfondissements » - La lecture comme jeu 1, à l'école aussi. Catherine Tauveron, professeur des Universités, IUFM de Bretagne, INRP Un jeu interactif entre texte et lecteur Contre la tradition des questionnaires de lecture qui visait à l'école un lecteur standard, à l'électroencéphalogramme et l'électrocardiogramme plutôt plats, mon équipe de recherche et moi-même 2 avons choisi d'engager les élèves dans une lecture qui fait de la densité du texte son territoire de prédilection.
Dire cela ne signifie en aucune manière que nous privilégions une lecture distanciée, qui irait contre le mouvement naturel de lecture. Nous souhaitons au contraire que la lecture se présente comme un jeu interactif entre deux partenaires, un texte singulier et un lecteur singulier. Donner la parole aux sans-voix. De jeunes chasseurs sur le pied de guerre. On s’avise depuis quelque temps qu’en matière de compréhension, du récit littéraire singulièrement, l’école primaire n’a fait que tenter de vérifier les résultats d’un apprentissage qu’elle n’a jamais conduit.
On ne peut dire cependant qu’elle n’a pas jusqu’ici développé une forme d’attention aux textes. Elle a formé, avec un certain succès, des chambres d’enregistrement consignant scrupuleusement, sous la pression de questionnaires fermés, les informations factuelles successives : le nom de la sœur de Marie, la couleur des chaussettes de Paul, dont la restitution exacte, valant pour elle-même et ne débouchant sur aucune interprétation, est prise, faute de mieux, pour un indicateur nécessaire, si ce n’est suffisant, de la compréhension. La quête du sens, une nébuleuse dans l'activité de lecture. Le mot est à la mode, profitons-en, il sera ici « commode » dans ce qu’il détient de « confusion terroriste » pour désigner ce que comprendre et commenter un texte signifie à l’école dans les pratiques et les exercices de lecture.
Rappelons sommairement ce que lire veut dire dans l’institution. L’école envisage grosso modo l’activité de la lecture en deux temps : le premier consiste évidemment à comprendre le sens d’un texte de manière à pouvoir en restituer le sens littéral, le second consiste à apprécier la mise en texte de ce sens, ce qui correspond à l’exercice de l’explication ou du commentaire de texte. C’est à ce niveau souvent qu’un texte s’interprète. L’existence et la réussite de ce deuxième temps sont bien entendu subordonnées au succès du premier. « Comprendre » – oserons-nous le rappeler – n’est pas une exigence propre aux exercices scolaire, mais la finalité de toute communication et répond à ce qui est le désir le plus cher de tout lecteur depuis son plus jeune âge. Entrer en lecture littéraire avec l'album. L’album est un objet précieux pour entreprendre l’entrée en littérature, et il n’est pas réservé aux tout petits : il n’est qu’à se pencher sur la production actuelle pour s’en convaincre ; en témoigne un ouvrage comme Ohé, Capitaine !
(T. INRP_RS019_2.pdf.