La vie et l'oeuvre d'Aaron Swartz / Peut-on critiquer la neutralité du net ? Aaron Swartz © Noah Berge - Reuters C’est à une forme d’hommage que nous allons nous livrer.
Le racket de l'édition scientifique. Le quotidien Libération a aimablement publié hier, vendredi 14 octobre (p. 22), sous le titre « les rapaces de l'édition scientifique » une tribune où je déplorais l'exploitation des institutions de recherche et, partant, du contribuable, par les grands éditeurs commerciaux de revues scientifiques.
Cela fait déjà un certain nombre d'années que je m'intéresse aux questions de droit d'auteur ainsi qu'à l'accès des scientifiques, mais aussi du public, aux publications scientifiques. Dès les débuts de mon activité de recherche et de publication, j'ai été quelque peu surpris que les éditeurs me demandent de renoncer, par document signé, à presque tous mes droits sur mes articles, au point même que si j'avais suivi rigoureusement ce qui m'était imposé, je n'aurais pu mettre mes propres articles sur mon propre site Web professionnel. Je me demandais, en effet, où partait l'argent des abonnements. Le monde de la recherche pouvait-il réagir ?
Enfin, reste le problème de l'accès aux archives. Aaron Swartz, le suicidé de l’édition scientifique commerciale [Updated 13 janv. 2013] [English translation here] [Mise à jour du 19 jan. 2013 18h59.
Aaron Swartz, qui avait défié JSTOR en libérant des articles du domaine public, s’est suicidé. C’est une très triste nouvelle que l’on a appris aujourd’hui, par le biais d’une publication sur le site du MIT : l’activiste Aaron Swartz, connu pour être le co-auteur à 14 ans des flux RSS et le co-fondateur du site de partage d’informations Reddit s’est suicidé.
Il avait seulement 26 ans. Aaron Swartz comptait parmi les défenseurs les plus fervents des libertés numériques. Malgré son jeune âge, il était un compagnon de la première heure de Creative Commons et il a joué un rôle important dans la bataille victorieuse contre la loi SOPA, à travers le collectif Demand Progress qu’il avait fondé. Les combats d’Aaron Swartz étaient une source d’inspiration pour beaucoup et une large part de mon propre engagement en faveur de la défense du domaine public découle de l’exemple qu’il nous avait donné. Certains pourront dire que commettre des actes illégaux n’est jamais une bonne manière de défendre une cause. There is no justice in following unjust laws. Hacking : illustration de l'Open Access Guerilla façon Aaron Swartz. Aaron Swartz est mort, mais ses idées vivent encore !
Les hommages se succèdent, partout sur la Toile, avec notamment l'opération #PDFTribute par laquelle des chercheurs mettent en ligne leurs articles scientifiques ou l'ouverture d'une Aaron Swartz Collection par Internet Archive. Mais d'autres ont visiblement choisi d'aller plus loin et de mettre en application les préceptes de désobéissance civile énoncés dans l'Open Access Guerilla Manifesto écrit par Swartz. Pour avoir hacké la base de données JSTOR au MIT, dans le but de libérer des articles scientifiques et des textes du domaine public, Aaron Swartz risquait 35 ans de prison et 1 million de dollars d'amende. Cette menace n'a pas empêché d'autres activistes de hacker à leur tour la semaine dernière les bases de données de la firme Gale Cengage et d'en exposer les contenus en téléchargement sur un faux site, intitulé ironiquement « Gale Digital Collections, Where The Public Domain Lives Online«.
Avec S.I.Lex Par Caroline Léna Becker. Le suicide chez l’Oncle Sam. Il y a un pays, vous l’aurez deviné, les États-Unis, où la liberté est un droit inaliénable.
Il y a un pays, vous l’aurez deviné, les États-Unis, où la criminalité et les armes transpirent par tous les pores de la société : 743 prisonniers pour 100 000 habitants ; difficile de faire mieux. Eh bien non, je ne vous parlerai pas de l’amour inconditionnel des américains pour les armes : sujet trop désarmant ! Il y a encore plus fou que l’amour munition : l’amour copyright. L’Amérique attrape les criminels comme un chien attrape des puces. Petite histoire à contretemps de puces voyous. David contre Goliath me direz-vous ?
Projet d’Aaron Swartz : le suicide… Intimidation, harcèlement, poursuites abusives, la puissante machine juridique américaine dans toute sa splendeur. Like this: J'aime chargement… Le militant pro-Internet Aaron Swartz s'est suicidé. Suicide d'Aaron Swartz, activiste à l'origine du format RSS et de Creative Commons. Aaron Swartz se suicide a 26 ans. Aaron Swartz, le feu RSS. C’était un prodige de la Toile.
Capable, à pas même 14 ans, d’être l’un des principaux concepteurs du flux RSS, qui permet aujourd’hui à tous de disposer d’un maximum de sources d’informations en temps réel sur le Net. Un idéaliste et un activiste aussi, qui ne reculait devant rien pour promouvoir son obsession d’un accès libre à l’information et devait faire face à la justice en avril pour avoir piraté l’un des sites du MIT, le fameux Massachusetts Institute of Technology. Mais, depuis l’annonce de son suicide, le week-end dernier à l’âge de 26 ans, Aaron Swartz est surtout en passe de devenir le «premier martyr du Web» , comme l’a relevé le site spécialisé Quartz.
En quelques jours, sa mort s’est invitée sur tous les réseaux sociaux et a entraîné des dizaines de milliers d’hommages sur Twitter. Aaron Swartz : sur les traces d’une étoile filante du Net - L'actu Médias / Net.