Intermittents: faut-il s’entêter à réformer ce régime? A feu et à sang pour 150 millions d’euros: c’est le montant des économies qui doivent résulter de la réforme du régime des intermittents, et qui met en émoi le monde du spectacle depuis plusieurs semaines.
La somme est importante, surtout en période de disette budgétaire. Mais que représente-t-elle réellement, rapportée aux enjeux en cours, voire aux autres politiques publiques? Le régime de l’assurance chômage était en déficit de 4 milliards d’euros en 2013. L’accord trouvé par le patronat et trois syndicats, le 22 mars dernier, doit aboutir à près de 400 millions d’euros d’économies par an. Le gain opéré sur les seuls intermittents représente donc presque la moitié des économies réalisées sur l’ensemble de l’assurance chômage. Autrement dit, le jeu en vaut-il la chandelle? Ces économies interrogent aussi par rapport aux autres politiques en cours. Car il y a aussi un lien entre les deux dossiers. La crise des intermittents, une épée de Damoclès sur les festivals - Flash actualité - Culture - 05/06/2014.
La crise des intermittents, une épée de Damoclès sur les festivals - Flash actualité - Culture - 05/06/2014. Pour les intérimaires et « intermittents hors spectacle » de l’annexe 4, la convention Unedic serait un désastre - Decryptage in situ. Voici une explication de la façon dont travaillent les intermittents de la restauration.
C’est aussi valable pour les chauffeurs, les hôtesses, les femmes de chambre, les plongeurs, les cuisiniers. Je suis maître d’hôtel (c’est-à-dire que je coordonne une équipe de serveurs pour un traiteur par exemple) mais le plus souvent je suis serveuse. Mes employeurs sont des hôtels, traiteurs mais aussi des entreprises de restauration collective. Ils m’appellent personnellement quand ils ont besoin de moi et la plupart me font des bulletins de salaire sauf certains qui font faire les salaires par des agences d’intérim. Je travaille principalement sur du service de banquet dans le cadre de congrès, mariages, repas de direction dans des entreprises, mais parfois aussi pour des restaurants, à la carte.
Je fonctionne de la même façon qu’un intérimaire, je travaille au jour le jour, je peux avoir 2 employeurs différents dans la même journée : un petit-déjeuner à un endroit, un dîner de gala ailleurs. Décryptage de l’accord Unedic du 22 mars 2014 : régime général, annexe 4 et annexes 8 et 10. L’analyse fouillée de la nouvelle réglementation révèle qu’elle touchera tous les chômeurs.
Le croisement des différentes règles qu’elle instaure va fabriquer une machine infernale d’exclusion et de fragilisation, qui poussera chacun à accepter de travailler dans la plus grande précarité, à prendre tous les petits boulots qui se présenteront. Crise des intermittents, une belle opportunité. Un peu agacé de voir les intermittents faire leur diva.
Un peu jaloux de leurs privilèges. Je suis écrivain à temps plein, pas même un intermittent et je gagne bien moins qu’eux. Alors les voir hululer pour leurs seules fesses me dégoûte, et me donnerait presque envie de me ranger dans le camp de ceux qui veulent voir tous les privilèges corporatistes abolis. Le conflit des intermittents du spectacle en cinq questions. Conséquences de la réforme de 2014. Dernières nouvelles • Le 25 Mars 2015, adoption d'un droit d'option permettant l'ouverture de droits au titre de l'Annexe VIII ou X : le salarié jusqu'alors "bloqué" au Régime Général peut demander un ré-examen de ses droits.
Plus d'info • Le 28 février 2015, l'indemnisation du congé maternité par la CPAM (condition nécessaire pour la prise en compte du congé par Pôle Emploi) est facilitée par l'abaissement du seuil à 150 h de travail par trimestre, au lieu de 200. • Le 7 Janvier 2015, suite à la remise du rapport tripartite, Manuel Valls annonce : • Le 1er Octobre, la 2ème partie de la réforme entre en application. • Le 1er Juillet, la 1ère partie de la réforme entre en application. • Le 20 Juin 2014, Manuel Valls annonce que la réforme est agréée et entre en application le 1er Juillet, mais que le Différé d'indemnisation sera pris en charge par l'Etat, jusqu'en Décembre.
Pour rester informé, suivez-nous. A. Ce que l'accord sur l'Unedic change pour les chômeurs. Création d'un nouveau système de droits rechargeables, durcissement du régime des intermittents, seniors mis à contribution : les partenaires sociaux ont décidé, dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 mars, de changer les règles d'indemnisation pour certains chômeurs.
Lire : Unedic : syndicats et patronat s'entendent pour créer des droits rechargeables pour les chômeurs Voici les principales mesures actées, qui ne remettent toutefois pas en cause le montant des allocations et les principes de base de l'assurance chômage (ouverture de droits au bout de quatre mois de travail, selon la règle du « un jour travaillé = un jour indemnisé »). Les droits désormais « rechargeables » Assurance-chômage : ce qui va changer pour les ruptures conventionnelles. Les partenaires sociaux ont décidé dans la nuit de vendredi à samedi 22 mars de changer les règles d'indemnisation pour certains chômeurs.
Parmi elles, le calcul du délai de carence pour les salariés licenciés pour une raison autre qu'économique, mais aussi pour ceux qui bénéficient d'une rupture conventionnelle. Créées en 2008, les ruptures conventionnelles sont accusées par l'OCDE de faire parfois office de préretraites pour les seniors. La CGT dénonce de son côté le coût qu'elles représentent pour l'Unedic. Lire nos explications : Ce que l'accord sur l'Unédic change pour les chômeurs Jusqu'ici, le « différé d'indemnisation » ne pouvait dépasser 75 jours. Lors d'une rupture conventionnelle, le salarié ne peut pas toucher moins que ce minimum légal. Comme l'explique Le Figaro, à partir de 16 200 euros d'indemnités supralégales, les salariés devront ainsi attendre six mois (16 200/90 = 180 jours) avant de bénéficier d'allocations chômage.
Si vous n'avez rien suivi à la crise des intermittents. Les intermittents du spectacle s'étaient fortement mobilisés au printemps dernier contre la nouvelle convention d'assurance-chômage, signée le 22 mars par les syndicats et le patronat, qui durcissait leurs conditions d'indemnisation.
Le gouvernement a donné en juin son aval à la convention, qui est entrée en vigueur le 1er juillet, tout en annonçant la tenue d'une concertation tripartite (Etat, syndicats, partenaires sociaux) pour « remettre à plat » le régime des intermittents, lourdement déficitaire. Ce dialogue social a été stratégiquement avancé en début de saison afin de tenter d'éviter que grèves et annulations de spectacle ne viennent perturber l'été culturel.
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