NOTE n°1. Addiction au numérique : peut-on vivre déconnecté ? Il est parfois difficile de se détacher de la spirale infernale du numérique.
En 2014, 28 millions de Français possédaient un smartphone et neuf millions avaient une tablette tactile. De plus, les réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter comptaient jusqu'à 32 millions d'inscrits. L'addiction au numérique frappe alors de nombreuses personnes. Celles-ci peuvent consulter leur smartphone 100 fois par jour et se précipiter à la moindre alerte ou notification. Addiction, concentration, performances… ce que l’on sait (ou pas) des effets du smartphone. La recherche est encore balbutiante sur les effets de l’hyperconnexion aux smartphones, un phénomène récent à l’échelle de l’histoire de l’humanité.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Céline Mordant Il y a dix ans, le 9 janvier 2007, le patron d’Apple, Steve Jobs, présentait le premier iPhone. Depuis, le « téléphone intelligent » s’est imposé dans notre quotidien, dans nos poches, nos mains. On l’éteint rarement, on ne le quitte plus… Aurait-il refaçonné notre façon de penser ? Que disent les neurosciences des effets de cette hyperconnexion sur notre cerveau ? Dans le flot des études et publications parfois contradictoires qui dressent soit une inquiétante liste des dégâts, soit une ode très optimiste aux facultés d’adaptation de l’être humain, difficile de s’y retrouver. Peut-on devenir dépendant à son smartphone ? La plupart d’entre nous ont le sentiment de maîtriser entièrement son rapport à son smartphone. Le téléphone portable rend-il plus performant ?
Pas vraiment. Le gouvernement va lancer une étude sur l’addiction des jeunes aux écrans. Alors que le nombre d’écrans équipant les foyers français ne cesse d'augmenter (ordinateurs, smartphones, tablettes,...) le ministère de la Jeunesse et des sports vient d’annoncer qu’une étude allait être menée par des experts des sciences neurologiques et des sciences sociales au sujet des « conduites addictives aux médias numériques de l'enfant et de l'adolescent ».
Même si aucun calendrier n’est évoqué, l’exécutif songe déjà à la mise en place d’un programme de prévention afin de lutter contre l'excès de temps passé devant les écrans. Interrogée par un député au sujet du développement des addictions chez les jeunes, la ministre de la Jeunesse et des sports a annoncé cette semaine l’organisation prochaine « d'une étude portant sur les conduites addictives aux médias numériques de l'enfant et de l'adolescent ». VIDEO. «L’addiction au numérique se mesure à la perte de liberté» SANTE A l'occasion de la sortie du MOOC de l'université de Nantes sur l'addiction numérique, Didier Acier, professeur de psychologie clinique fait le point sur ce phénomène...
Propos recueillis par Delphine Bancaud Publié le Mis à jour le Un phénomène de société qui est devenu un sujet d’étude. C’est ce lundi que l’université de Nantes lance un Mooc sur l’addiction au numérique. L’occasion pour 20 minutes de faire le point sur ce fléau avec Didier Acier, professeur de psychologie clinique à l’université de Nantes. Qu’entend-on par addiction au numérique? Beaucoup de Français ont un usage excessif des nouvelles technologies et peuvent passer une trentaine d’heures sur les écrans. Quelle est l’ampleur du phénomène en France? Il reste rare, puisqu’il concerne 2% de la population française, mais il risque fort de progresser dans les années à venir avec la multiplication des objets connectés.