Période Omeyyade : la littérature arabe et la poésie. Apprendre l'Arabe avec Al-Manhaj Parallèlement à la circulation et la diffusion à large échelle de la vulgate coranique désormais fixée par écrit , la poésie continua à se développer sous le califat omeyyade dont la capitale s'était installée à Damas.
Mais les contenus prirent un tour plus politique, religieux et mystique. Cependant le thème dominant restait l'amour, qu'il soit abordé dans sa veine courtoise ou paillarde. 'Umar Ibn Abî Rabî'a (644-v.719) composa des poèmes érotiques et galants qui furent désapprouvés par les religieux. Les poètes les plus célèbres de l'époque furent le satiriste al-Farazdaq (640-728) et son rival Jarîr (mort en 728) dont les joutes politiques sont restées célèbres. Auparavant confinée à sa péninsule originelle, l'arabe s'expatrie sur un empire immense (qui s'étend de l'Indus à l'Espagne).
Il y a trois grandes " régions de poésie " pendant le califat omeyyade : - A Damas la poésie, plus connue, est attachée aux califes, les glorifiant. 1. 2. Période Omeyyade : califes, poètes et joutes verbales. Apprendre l'Arabe avec Al-Manhaj Trois grands poètes sont connus pour leurs controverses (joutes verbales en vers) : - Al-Akhtal, (mort vers 710), chrétien de la tribu des Taghlîb grand buveur de vin, chantre des Omeyyades et des Quraysh contre les médinois. - Al-Farazdaq (mort vers 730), grand ennemi de Jarîr, connut une existence dépravée à Basra, défendit la cause alide. - Jarîr, (mort vers 730), installé près du gouverneur Al-Hajjaj d'Irak ; il chante aussi la grandeur de l'Islam.
La rencontre avec les églises chrétiennes et zoroastriennes amène les musulmans à préciser leur foi, à défendre le dogme musulman. Ainsi, la poésie fleurit à nouveau à l'époque Omeyyade. En effet, sous les Omeyyades, le nouveau mode de vie (urbanisation, sédentarité...) marque la poésie de certains traits. Période Omeyyade :Les zones d’influence littéraire dans la dynastie. Poètes majeurs Omeyyades : Al-Akhtal. Apprendre l'Arabe avec Al-Manhaj Al-Akhtal 640/710 Ghiyath b.
Ghaws est un des plus grands poètes omeyyades. Il serait né à Al-Hîra vers l'année 20 de l'hégire (650 de notre ère). Il appartenait à la tribu des Taghlib et aurait grandi à Al-Jazîra Al-Khisba près de l'Euphrate de en Iraq. Son premier surnom est "dubal", c'est le petit âne qui ne grandit pas. Al-Akhtal a perdu sa mère quand il était encore enfant, et n'a donc pas pu profiter de sa tendresse. Il aurait composé sa première satire contre sa belle-mère : un jour que la baratte était pleine de lait et de raisins, Al-Akhtal cherche un prétexte pour éloigner sa belle-mère de la maison. Al-Akhtal était un des plus grands poètes qui louèrent les Omeyyades et il lança force diatribes contre leurs ennemis. On voit donc que depuis le début, Al-Akhtal a été proche des Omeyyades, jusqu'à devenir leur poète particulier.
Poètes majeurs Omeyyades :Al-Akhtal et son rapport au vin. Apprendre l'Arabe avec Al-Manhaj Vu l'ampleur de son œuvre bachique, Al-Akhtal apparaît comme le successeur de Al-A'sha (poète précurseur dans ce domaine.
L'éloge du vin dans la poésie est désigné en arabe par le terme khamriyyât - la racine étant khamr qui signifie vin). Bien que s'insérant dans la qasîda, la poésie bachique prend de plus en plus d'importance avec Al-Akhtal. En effet, la variété des thèmes (de la préparation du vin à ses effets), la diversité des descriptions et les comparaisons sollicitées forment un thème à part entière, constitué par un lexique et des images bien définies.
Comme Al-Nâbigha qui présidait une sorte de jury littéraire et jugeait les poètes, sa poésie conserve de nombreux traits du bachisme bédouin traditionnel, auxquels s'ajoute un nouveau trait d'inspiration, qui se développe à cette époque en Iraq (à Kûfa particulièrement, qui se voulait l'héritière d'Al-Hîra).