Corbin Alain, Gérome Noëlle, Tartakowsky Danielle (dir.), Les usages politiques des fêtes aux 16e-20e siècles. Vements sociaux et du syndicalisme (Paris I) et du GRECO 55 du CNRS.
Dans sa préface, A. Corbin affirme que, si l'usage politique des fêtes se démontre aisément pour les 19e- 20e siècles, les fêtes traditionnelles de l'Ancien Régime ne furent jamais pures de toute intention politique: à la veille de la Révolution, le Carnaval est politisé. Le 19e a trouvé en héritage trois modèles de fêtes autour desquels il a construit ses rituels festifs. « La république au village » de Maurice Agulhon.
Catherine Brice, Monarchie et identité nationale en Italie (1861-1900), Paris, Éditions de l'EHESS, 2010, 430p., ISBN 978-2-7132-2234-4. Pour avoir transigé avec le fascisme, la monarchie fut rejetée par une courte majorité d’Italiens lors du référendum du 2 juin 1946.
L’institution fait, depuis, moins l’objet d’une damnatio memoriae que d’un oubli teinté d’indifférence, y compris dans l’historiographie, qui abandonne volontiers le sujet aux écrits militants et mémoriels. L’ouvrage de Catherine Brice vient donc combler une importante lacune, à travers une approche thématique qui s’écarte de la monographie classique pour se concentrer sur la « politique d’image » monarchique, à laquelle est attribuée une double fonction : celle de nationaliser l’institution elle-même, autrement dit de faire accepter la dynastie piémontaise par l’ensemble de ses nouveaux sujets, et celle de contribuer à forger une identité nationale, le fameux Fare gli italiani. La structure de l’ouvrage fait écho au modèle agulhonien de la « descente de la politique vers les masses ».
Naissance de l'Italie contemporaine, 1770-1922 / Histoire de l'Italie de 1943 à nos jours. Nations et nationalismes au XIXe siècle. Auteur : BelisaireVisualisations : 24993Modifié : 29/09/2013 à 11h14 Le terme de nationalité fait son apparition dans le premier tiers du XIXe siècle et marque une prise de conscience des peuples du début de l'époque contemporaine.
Mais c'est surtout vers 1830 qu'il se répand avec le sens suivant : « condition d'une agglomération d'hommes formant en fait, ou aspirant à former, en vertu d'origines, de traditions et d'intérêts communs, une nation distincte des autres » (Dictionnaire de l'Académie). Au lendemain des traités de 1815 qui redistribuent les territoires et les peuples de l'Europe aux mains des vainqueurs de Napoléon, nombre de nations se retrouvent sans Etat : elles se trouvent soit englobées dans des Etats multinationaux (l'empire d'Autriche ou la Russie) soit au contraire partagées entre divers Etats (l'Allemagne ou l'Italie). Or, le principe des nationalités stipule que l'Etat doit coïncider avec la nation. L'idée nationale Les origines du nationalisme. 1848: le printemps des peuples, l’éveil de la question des nationalités. Avant la Révolution française, la nation est une notion relativement vague, mal définie, peu différente de celle de peuple.
Après la Révolution, en France, elle signifie à la fois l’expression politique du peuple et la notion d’Etat. Le nationalisme, qui tend à faire correspondre des entités politiques spécifiques avec des peuples déterminés, se développe rapidement durant la première moitié du XIX° siècle. La prise de conscience politique des classes populaires au début du XIX° siècle est alors l’une des causes des soulèvements de 1848 en Europe. Marx et 1848 En 1843, Marx s’installe à Paris; en 1844, il rencontre Engels à la terrasse du café de la Régence. Les actions de 1848, souvent préparées dans les cafés, ont également préparé le terrain et les mentalités à la déclaration du Président américain Woodrow Wilson en 1919 sur « le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes« .
Allemagne Après 1815 et le Congrès de Vienne, l’Allemagne est une confédération de 39 états. Italie Angleterre Russie. Silvana Patriarca, Numbers and Nationhood. Writing statistics in nineteenth-century Italy. 1L’ouvrage de Silvana Patriarca fait partie de cette nouvelle catégorie de travaux universitaires sur l’histoire de la statistique, parus depuis les années 1990, et qui ont rompu avec les deux genres longtemps dominants, les travaux centrés sur l’histoire des formalismes et des techniques quantitatives, et les travaux restituant, souvent sur un mode commémoratif, l’histoire des grandes institutions statistiques 1.
20110317 italia. Intervention de Sylvie Aprile : Relectures du XIXe siècle. Pour sa journée d’étude du 14 novembre 2015, la régionale Nord-Pas-de-Calais de l’APHG avait invité Sylvie Aprile, spécialiste du XIXe siècle, professeur d’histoire contemporaine à l’université Charles de Gaulle Lille 3, à présenter les « relectures multiples » du XIXe siècle établies à partir des avancées de la recherche récente.
Empêchée de venir, Mme Aprile a transmis au site de l’APHG le lien vers son intervention sur ce thème prononcée en avril 2015 et disponible sur le site de l’académie de Paris. Nous l’en remercions très chaleureusement. Sylvie Aprile, spécialiste du XIXè siècle, est professeur d’histoire contemporaine à l’université Charles de Gaulle-Lille 3. Elle propose des « relectures multiples » du XIXe siècle établies à partir des avancées de la recherche récente.
Le diaporama utilisé lors de la conférence est disponible dans l’encadré « En savoir plus » en bas de la page. Lien :