Le fléau de l’assistanat, par Christian de Brie (Le Monde diplomatique, février 2018) Il y a plus de cinquante ans, commentant la réduction de moitié de l’impôt sur les bénéfices des sociétés, le patron des patrons de l’époque lâchait : « Les carottes n’intéressent pas le patronat. » Depuis, les chefs d’entreprise n’ont cessé d’en croquer par pleins paniers, jusqu’au dernier président du Mouvement des entreprises de France (Medef), M. Pierre Gattaz, fanfaronnant en 2015 qu’en échange de quelques bottes supplémentaires (le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, CICE) on allait créer un million d’emplois. Les carottes ont été livrées. Pas les emplois. La rhétorique est bien rodée. Un : ne jamais reconnaître avoir bénéficié d’un avantage fiscal, sinon du bout des lèvres et comme une maigre compensation, avant de demander une réduction beaucoup plus importante. Deux : toujours se plaindre des « charges » écrasantes pesant sur les entreprises. Ce discours patronal porte ses fruits : les mesures fiscales favorables s’accumulent... sur le dos de la collectivité.
Montants versés au titre du CICE. Discord Insoumis — Convertisseur CICE. Le CICE n'a pas eu d'impact sur l'investissement et peu sur l'emploi à ses débuts. Touche pas à mon école. Aéroport de Toulouse : le deuxième mensonge de Macron. O. Besancenot : “La lutte de classe existe, le PS la pratique dans le camp adverse” LA MÉTHODE TODD. Pour accéder à tous nos contenus, vous devez être abonné… L’abonnement c’est maintenant ! (et c’est très simple) Grâce aux Abonnés Modestes et Géniaux, une partie du site reste accessible à tout le monde : certains nouveaux contenus sont en accès libre, l’accès aux archives des émissions (créé par un auditeur en 2003) reste gratuit, de même que l’espace réservé aux Repaires de Là-bas, sur lesquels nous comptons beaucoup dans cette nouvelle aventure. Mais l’information a un prix, celui de se donner les moyens de réaliser des émissions et des reportages de qualité. C’est le prix de notre travail.
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Si l’Etat fort s’est maintenu, toutes les conquêtes sociales ont été remises en cause dans les dernières années. La longue durée de la contre-réforme libérale depuis la moitié des années 1980, en France, son accélération avec la crise ouverte en 2008, la politique d’austérité et l’œuvre de démolition sociale entreprise par le gouvernement socialiste de Hollande ont déconstruit et démantelé ce qui a constitué cette exception française. Budget 2015 : un mauvais tournant. Les entreprises disposent de surcapacités de production et manquent de clients : elles n’utiliseront donc pas les cadeaux fiscaux pour investir et embaucher mais pour baisser leurs prix ou pour rémunérer leurs actionnaires.
La baisse des dépenses publiques et sociales va accentuer la stagnation. Celle-ci pourrait fort bien se transformer en déflation. Les prévisions de croissance du gouvernement (1 % pour 2015, puis 1,7 %, 1,9 % et 2 % à partir de 2018) tablent sur une résorption de la dette publique à compter de 2017. Mais l’histoire risque de se répéter : l’impact récessif de ces décisions est sous-évalué. Si la France, à la différence des pays du Sud de l’Europe, a pour l’heure échappé à une brutale dépression, c’est grâce à la… dépense publique. Certes l’austérité budgétaire a bien eu lieu : « choc fiscal », ralentissement de la dépense publique.
Le choc. Dans le prolongement des élections partielles depuis deux ans, des élections municipales de mars, un véritable cataclysme politique est à l’œuvre dans notre pays. Cette onde de choc prend la forme la plus sombre avec la montée de l’extrême-droite et une abstention massive. Celle-ci fait d’ailleurs automatiquement monter le nationalisme populiste. Celui-ci progresse sur fond d’une multitude de crises économique, sociale, démocratique, une crise de sens de l’idée européenne elle-même. A ceci s’ajoute l’éloignement des partis politiques des problèmes réels des gens et la corruption. Le monde entier regarde, depuis dimanche soir, avec des yeux ébahis et incrédules, le pays de la Révolution française, des Lumières, de la Résistance au nazisme. L’ensemble de la gauche est à son plus bas niveau, jugée incapable de répondre aux lourds problèmes auxquels sont confrontés celles et ceux qui n’ont que leur travail ou leur retraite pour vivre.
Delevoye : « Il faut passer à une société de partage » En 2011, il diagnostiquait une France prête à exploser. Aujourd’hui, le climat politique et social lui donne raison. Et Jean-Paul Delevoye vient de divorcer avec l’UMP. Jean-Paul Delevoye au Conseil économique, social et environnemental (Cese), le 13 novembre 2013 (Audrey Cerdan/Rue89) Trente ans après ses débuts en politique, Jean-Paul Delevoye se retrouve comme au premier jour, libre de tout parti. En choisissant de soutenir aux prochaines municipales le candidat socialiste plutôt que celui de sa « famille », le maire de Bapaume (Pas-de-Calais) depuis toujours a provoqué sa rupture avec l’UMP. Un divorce dont ce « gaulliste social » de 66 ans parle, presque soulagé, déjà bien distant d’un parti qui ne ressemble plus à son bon vieux RPR, fier d’avancer à contre-courant des codes politiques qu’il exècre. « J’ai toujours dit que j’avais un seul maître, l’intérêt général et qu’une seule ambition, servir mon territoire.
. « C’est du racisme politique » Parler aux assistantes sociales. Les manifestations anti-austérité lancent la campagne des européennes. Ils voulaient envoyer «vallser» l’austérité. Ce samedi, 100.000 manifestants selon les organisateurs, 25.000 selon la police, ont battu le pavé parisien pour s’opposer à l’austérité et à la politique du gouvernement. Si l’arrivée de Manuel Valls à Matignon a cristallisé le mécontentement des militants d’extrême gauche français, la dimension européenne de la manifestation était incarnée par Alexis Tsipras, le dirigeant du parti grec d’extrême gauche, invité d’honneur de Jean-Luc Mélenchon (PG) et Pierre Laurent (PCF).
«Violence du désespoir» en Italie et en Grèce Les slogans anti-austérité qui ont également résonné ce samedi à Rome, où 15.000 personnes étaient rassemblées, n’avaient toutefois pas tout à fait le même sens qu’à Paris ou Athènes. Objectifs nationaux pour des élections européennes Plus d'informations sur ce sujet en vidéo. Francois Hollande et la dette publique ! Accablant ! Ces rumeurs porteuses des pires régressions ! En retirant son projet de loi sur la famille, le Gouvernement de Messieurs Hollande et Ayrault vient de franchir un nouveau cap malsain.
Du côté droit. Jusque là, nous contestions ses choix économiques et sociaux, l’alignement et la soumission aux dogmes européo-libéraux et le refus de faire un pas vers la démocratie politique et sociale. Voici maintenant que, cédant à un mouvement réactionnaire, porteur de rumeurs, de fantasmes et d’une sorte de fanatisme contre cette loi sur la famille, le Gouvernement autodétruit son propre projet pourtant préparé avec les associations. Toutes ces avancées auraient pu faire consensus puisque, contrairement à certaines informations, aussi floues que bien distillées, ce projet de loi n’a jamais envisagé d’ouvrir le droit à la procréation médicalement assistée. Ces rumeurs ne relèvent pas des faits divers. Il s’agit du grand et beau combat pour l’égalité dans un monde en bouleversement. Les 37 agressions du gouvernement de M. Ayrault contre l'écologie. Ca tourne à l’acharnement : autorisation illégale de chasser les oies. Heureusement, pour une fois, la justice a retoqué la décision.
Le gouvernement Ayrault est le pire que la France ait jamais connu en matière de politique environnementale. Lancée fin octobre 2013, notre désolant travail d’inventaire des mesures anti-environnement du gouvernement Ayrault n’a cessé de s’enrichir : des lecteurs nous rappellent continuement des mesures néfastes à l’environnement… Depuis le début de l’année 2014 : Prolongation de dix jours de la chasse aux oies - heureusement retoqué par le Conseil d’Etat, qui a rappelé le droit.
Adoption d’une loi sans conséquence sur les ondes électromagnétiques, janvier 2014. Le cadeau de Nouvel An : - Travail le dimanche autorisé : par décret du 31 décembre, pour les magasins de bricolage. . Porcheries industrielles : relèvement du seuil d’autorisation d’installation de porcheries industrielles ; acté par décret paru le 31 décembre 2012 Car on oubliait aussi... « Je ne voterai plus socialiste » - Page 3. L'Ariège, « ca devient Chicago » - Page 1. En Ariège, au pays du socialisme « congelé » - Page 4. Pour une TVA réduite sur les transports collectifs ! Le taux de TVA actuellement fixé à 7% sur les transports collectifs et ferroviaires va augmenter à 10% dès janvier 2014. A cette hausse de TVA s'ajoutera la hausse annuelle des tarifs SNCF (habituellement supérieure à l'inflation) et celle de la Région Île de France sur le Pass Navigo. Alors qu'il faut développer et promouvoir les transports en commun pour éviter la pollution et l’engorgement des villes par les voitures, cette nouvelle hausse de la TVA sur les transports collectifs n’est pas acceptable.
Elle était déjà passée de 5,5% à 7% en janvier 2012 avec le gouvernement précédent. Il s'agit d'un nouveau coup porté au pouvoir d'achat des usagers du rail qui subissent depuis de nombreuses années déjà la dégradation de leurs conditions de transport, largement condamnée par leurs associations et collectifs d'usagers. Nous utilisons les transports en commun pour aller travailler ou étudier.
Nous refusons également toute augmentation des tarifs ferroviaires pour 2014. Chômage: Le gouvernement au pied du mur face aux chiffres de Pôle Emploi. Pôle Emploi va dévoiler ce jeudi le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en octobre, alors que l'objectif du gouvernement de faire refluer le chômage fin 2013 s'apparente de plus en plus à un pari risqué faute de véritable reprise. En septembre, le nombre de demandeurs d'emploi sans activité a augmenté de 60.000, pour atteindre 3,29 millions, un record.
Cette hausse est certes à mettre au compte en partie du «bug» technique qui avait fait baisser artificiellement le nombre d'inscrits à Pôle Emploi le mois précédent. Reste que depuis mai 2011, la progression est quasi ininterrompue. Peu d’impact des licenciements économiques Une nouvelle douche froide jeudi serait un mauvais coup pour le gouvernement qui s'en tient contre vents et marées à son objectif d'«inverser la courbe du chômage» à la fin de l'année, une préoccupation majeure des Français. La hausse du chômage se poursuivrait en 2014 Les syndicats sont, eux aussi, très dubitatifs. Avec AFP Plus d'informations sur ce sujet en vidéo. Manifeste pour une révolution fiscale. Constater le besoin de l’impôt pour y consentir.
Contre un régime fiscal qui « ne cesse de creuser les inégalités au lieu d’opérer un juste partage des richesses », et contre « la désagrégation du consentement à l'impôt », Raquel Garrido et Clément Sénéchal (Parti de gauche) défendent la marche organisée par le Front de gauche le 1er décembre, « une méthode permettant de sortir par le haut de cette période de tension, et de retrouver l’impulsion positive de la Révolution Française ». Le projet de loi de finances 2014 a été adoptée la semaine dernière à l’Assemblée.
Il prévoit des coupes d’environ 15 milliards d’euros dans le budget de l’État, dont 10 milliards pour les services publics. Il arrive à un moment où le consentement à l’impôt se délite à grande vitesse. Jusqu’à présent, face à la caricature et l’opportunisme des partisans du zéro impôt, le principe de légitimité de l’impôt tenait bon. Payer la dette ? Ainsi, le libre consentement à l’impôt est précédé, nécessairement, du constat de sa nécessité. Deux gouttes d’eau, enfin. Recettes fiscales: Un trou de 5,5 milliards d'euros dans le budget 2014. «Il y a effectivement de moindres rentrées fiscales pour des raisons qui tiennent à la conjoncture», a reconnu Bernard Cazeneuve sur BFM-TV. «Selon nos calculs, (...) il y a sur la TVA un décalage d'à peu près un milliard, et il y a sur l'impôt sur les sociétés, qui est encore une fois un impôt très réactif à la conjoncture, à peu près quatre milliards», a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs précisé que concernant l'impôt sur le revenu, le manque à gagner était de l'ordre de 500 millions d'euros. Un «constat d'alarme» dressé par Gilles Carrez Bernard Cazeneuve était interrogé sur le «constat d'alarme» dressé mercredi par le président UMP de la commission des Finances de l'Assemblée, Gilles Carrez, devant une érosion des recettes de l'impôt et un dérapage accru de certaines dépenses dans le budget rectificatif 2013.
Avec AFP. Budget: Bernard Cazeneuve annonce la poursuite des économies jusqu'en 2017. Pas de répit pour les économies. Le ministre du budget Bernard Cazeneuve a prévenu que l'ensemble du quinquennat serait placé sous le signe des économies, dans un entretien mis en ligne mercredi par le quotidien Les Echos. >> Bernard Caeneuve avait abordé cette question dans un entretien à 20 Minutes «Nous devons aux Français la vérité sur les enjeux budgétaires : il faut mettre le cap sur les économies, jusqu'à la fin de la législature. Nous avons déjà décidé de 15 milliards d'économies pour 2014, ce qui est sans précédent, comme l'a reconnu d'ailleurs mardi la Commission. En 2015, il faudra porter notre ambition encore plus loin, et continuer en 2016 et en 2017», déclare-t-il dans un entretien au quotidien Les Echos à paraître jeudi. Un chemin exigeant Il a qualifié ce chemin d'exigeant, «mais c'est celui qui nous sortira de la crise», a-t-il ajouté.
L'objectif des 3% M. La France lance 34 plans de reconquête industrielle. Le gouvernement dévoile jeudi 34 plans de «reconquête industrielle» pour préparer au défi de la compétition mondiale ses filières les plus prometteuses, autour du TGV et des voitures du futur, de textiles innovants, de biocarburants, et autres objets connectés. Trois axes stratégiques Ces plans d'action expriment la «Nouvelle France industrielle», A travers ce programme, la France, forte d'une tradition d'ingénieurs et d'inventeurs, mais dont l'industrie a décliné depuis des années, veut retrouver une place majeure dans les grands pays industriels à horizon de 10 ans et conquérir des positions fortes en créant les objets du futur. «Ces 34 plans ont pour but de nous repositionner dans la mondialisation et de nous rendre plus forts, en mettant beaucoup de moyens: nos ressources technologiques, industrielles, économiques, humaines, financières», a expliqué Arnaud Montebourg à l'AFP.
Une renaissance «Notre socle est très rétréci, mais très solide. Avec AFP. Hollande cède à la tentation du Fouquet’s - Page 3. Impôt sur le revenu: 1,2 million de foyers supplémentaires vont s'en acquitter. 84% des Français partagent le ras-le-bol fiscal. Ras-le-bol fiscal: comment les riches ont gagné. Pierre Moscovici chante la sérénade au Medef. Hollande, un président entreprenant. Craquements ! Hollande, la planification sans l'Etat - Page 1. Pour le gouvernement, la France de 2025 sera sauvée grâce aux "nouvelles technologies" France de 2025: un géographe abat ses cartes - Page 3. L’alarme d’Edgar Morin - Page 5.
L’alerte est très sérieuse. Renoncements. "Final exit tax", un impôt sur la mort en 2015. L'exécutif «explore» la piste d'une hausse de la TVA. «Exploration» d'une hausse de la TVA et fin de la loi Duflot : le document. Récession. "Un sursaut est nécessaire", par Edgar Morin. L’homme qui murmurait à l’oreille des #geonpi. La panoplie sociale-libérale de Hollande sera bientôt complète | Chez les Economistes Atterrés. Les somnambules se rendorment. Hexatrone : Trahison #Florange... Le balai comme la moindre des choses.
Un gouvernement de "gauche" ? Un impôt à 75 % vraiment ? Sous l'embrouille fiscale, l'austérité à perpétuité - Page 4. Jean-Marc Ayrault lance son périlleux chantier de réforme fiscale. Manifestation du 12 avril 2014. Ce qu’il faut retenir du "pacte de solidarité" de Jean-Marc Ayrault. Hollande, laisse nos troupes et occupe-toi de « ton ennemi, la finance ! Pourquoi le social-libéralisme est dans l'impasse. Des mesures qui représentent une victoire pour le Medef. Hollande: cap sur le néolibéralisme - Page 3. Pourquoi Hollande veut séduire les grands patrons (et pas ses électeurs) - Page 1. L’Elysée invite des grands patrons mondiaux. "Hollande réalise un virage idéologique" Qui a tué l’Esprit à gauche ? Les gauches françaises au XIXe siècle. Les gauches françaises après 1920.
Réforme bancaire made in lobbies. Quand le FMI s'en mêle. Pierre Khalfa : "C’est une véritable cure d’austérité que le gouvernement prépare" La gauche devrait faire la guerre à la pauvreté. 50 milliards d'économies: une austérité à l'espagnole - Page 2. La crise est finie, la preuve elle continue - Page 1.