Le monde étrange des taux d’intérêt négatifs : raisons et conséquences. 1. Les causes Comment peut-on expliquer un tel phénomène ? Il existe essentiellement deux explications, l’une conventionnelle, celle de l’économie dominante, et l’autre plus réaliste, celle que je prône avec mes collègues hétérodoxes mais que l’on retrouve aussi chez des économistes travaillant notamment à la Banque des règlements internationaux.
L’explication traditionnelle est de dire qu’il existe un excès d’épargne relativement à la demande d’investissement. Mais pourquoi serait-ce le cas actuellement ? Il faut donc aller chercher des explications ailleurs. Mais pourquoi ces banques centrales imposent-elles des taux si faibles ou même négatifs ? Les banques centrales en général abaissent leurs taux directeurs lorsque les taux d’inflation courants (1 % en zone euro) ou anticipés sont en deçà du taux d’inflation ciblé (proche de 2 %), ou lorsque l’activité économique leur semble être inférieure à l’activité potentielle.
Comment justifier alors les taux négatifs ? 2. 3. BRRD et bail-in, vous connaissez ? Par Karel Vereycken Jeudi 14 janvier 2016 - Au premier janvier 2016, une nouvelle directive européenne est entré en vigueur dans les pays membres de la zone euro. Il s’agit de la Bank Recovery and Resolution Directive (BRRD) ou, en français : directive sur le redressement des banques et la résolution de leurs défaillances (2014/59/UE). Cette directive est considérée comme un pas essentiel vers la création d’une Union bancaire européenne. Officiellement, plus un sou d’argent public ne devrait aller renflouer une banque mal gérée.
Un spécialiste de la question écrit : Ça s’est passé à Chypre au plus fort de la crise, en 2013, lorsque les dépôts supérieurs à 100 000 euros ont été taxés à hauteur de 47 %. Ce mécanisme, voté par la belle Europe, a été intégré dans notre droit français. On nous annonce partout que l’Etat garantira les dépôts à hauteur de 100 000 euros par personne et par banque. Source : Solidarité & Progrès. Europe: Cameron, Merkel et Hollande veulent un budget austère pour 2014-2020. Le Premier ministre britannique, David Cameron, a pris ce vendredi la tête des tenants de l'austérité en affirmant que la Grande-Bretagne userait de son droit de veto si le prochain sommet des 27 de fin novembre ne débouchait pas sur une réduction drastique du budget de l'Union européenne.
Interrogé à la fin du sommet européen pour savoir s'il était prêt à opposer son veto à ce projet qui suscite de vives divergences entre Etats membres, David Cameron a répondu: "La réponse courte est oui", ajoutant qu'on "ne peut pas toujours ajouter des dépenses aux dépenses" dans l'UE. "Ce ne serait pas acceptable de voir une forte augmentation dans les dépenses quand les budgets" nationaux "subissent des coupes". Le chef du gouvernement britannique met ainsi la pression sur ses collègues, un mois avant le sommet extraordinaire des 22 et 23 novembre, qui devra déterminer le budget 2014-2020 de l'Union européenne. La Pologne, chef de file des "Amis de la cohésion" 1.033 milliards d'euros.
A lire aussi: Sommet de l'UE : engagements sur la croissance et la taxe sur les transactions financières. Frédéric Lordon: «L'Europe est la figure même de la nullité» Union budgétaire : le « gang des quatre » abat ses cartes. Jusqu’à présent, l’intégration des politiques budgétaires des Etats membres de l’UE a pris la forme d’une institutionnalisation des politiques d’austérité, à travers des contraintes de plus en plus fortes sur les budgets publics, décidées en évitant soigneusement toute consultation populaire. Et cette fuite en avant austéritaire n’est pas près de finir.
C’est du moins ce que suggère la lecture du projet des conclusions du prochain Sommet, proposées le 1er octobre par le Président du Conseil européen Van Rompuy aux Etats membres, élaboré en collaboration étroite avec José Manuel Barroso (Commission européenne), Mario Draghi (BCE) et Jean-Claude Juncker (Eurogroupe) - le « gang des quatre ». Ce document (disponible ici) se présente en deux parties – la première sur le Pacte de croissance, la seconde sur le « parachèvement de la zone euro ». Il s’agirait donc d’une étape supplémentaire dans l’élaboration de la mécanique austéritaire européenne.
. – Assainir les finances publiques.