Pages web anglaises sur ce thème. Mode québécoise: s'adapter pour survivre. L'annonce de la fermeture de Jacob a stupéfait le milieu de la mode québécoise.
L'enseigne n'avait en effet pas ménagé ses efforts pour se moderniser, et tenter de reconquérir ses clientes. Pourtant, Jacob pourrait bien ne pas être la seule enseigne québécoise amenée à disparaître, croit-on. «Jacob a créé une onde de choc, mais il y en aura d'autres.» Réaliste, Paulette Kaci, directrice générale du centre de recherche et d'innovation en habillement Vestechpro, observe les nombreuses mues du marché de la mode au Canada. L'espèce humaine s’adapte et s’adaptera de mieux en mieux à la révolution numérique. L’internet fait de nous des ignorants, distraits en permanence, fainéants, asociaux et narcissiques.
C’est en gros ce que laissent entendre une liste presque ininterrompue de livres et d’études sur les nouveaux comportements individuels et sociaux liés aux technologies de l’information. Dior, Chanel, Van Cleef & Arpels, Burberry... Les marques de luxe font leur e-révolution - Luxe 2.0, c’est déjà demain. Pour dialoguer en direct avec leurs millions de fans sur les réseaux sociaux et entretenir leur intérêt, les marques de luxe sont devenues des médias à part entière, d’où émergent de nouveaux métiers ultra-stratégiques… E-révolution culturelle ou nouveau « buzziness » modèle de la séduction ?
Dans les deux cas, l’avenir est radieux. Qu’il semble loin le temps où il fallait s’aventurer dans l’atmosphère feutrée des grandes boutiques chic de la capitale pour avoir accès aux sacs, bijoux ou étoffes les plus précieux. Est-ce à cause de son origine étymologique ? Le luxe, de luxus, « splendeur et profusion » en latin, et qui s’était pourtant construit sur l’idée de rareté, semble décidé à jouer ouvertement la carte de l’ultra-accessibilité sur le territoire digital. Aujourd’hui, on n’achète plus seulement un sac Lady Dior.
Les chiffres donnent le vertige : 12 millions de fans sur Facebook pour Dior, 15 millions pour Burberry, 13 millions pour Louis Vuitton. Des profils très recherchés. La mode défile sur les réseaux sociaux. L’industrie de la mode et la révolution Internet. De tous les changements structuraux qui agissent sur l’industrie de la mode, c’est sans contredit l’avènement d’Internet qui a eu les effets les plus marqués.
En effet, le Web s’est infiltré dans toutes les facettes de l’industrie, depuis les ventes directes aux consommateurs jusqu’aux commandes auprès des fournisseurs. La révolution digitale de la mode. Il fut un temps, pas si lointain, où les téléphones étaient bannis des défilés de mode pour éviter les vidéos et photos intempestives.
Aberrant aujourd’hui : le smartphone est devenu comme une excroissance naturelle de toute fashionista qui se respecte. Pour épingler ses tableaux préférés sur Pinterest, pour poster un cliché sur Twitter ou Instagram. Et aussi, de plus en plus, pour faire son shopping en ligne et même trouver où se procurer tel ou tel vêtement repéré en rue ou au cinéma.
Surnommées le « shazam du vêtement », de plus en plus d’applications proposent de flasher une silhouette avec son smartphone pour pouvoir l’acheter directement en ligne ou trouver quelque chose d’équivalent. Des magasins qui se rapprochent des boutiques en ligne C’est de saison, on profite des soldes pour renouveler sa garde-robe. Quant aux boutiques physiques, elles se tournent aussi vers la technologie pour résister à cette concurrence digitale. Mode: Milan a un train de retard dans la révolution internet. Les réseaux sociaux et les applications de smartphones ont une influence grandissante sur le monde de la mode, un phénomène dont l'Italie n'a pas encore pris toute la mesure même si ses marques de luxe souffrent déjà de la crise.
"Milan est toujours à la pointe dans le domaine de la mode, mais en queue de peloton dans celui de la technologie", déplore la bloggeuse de mode Olga Rink cette semaine à la sortie d'un défilé milanais des collections femme pour l'automne-hiver 2012. "Je suis sûre qu'ils finiront par rattraper leur retard, mais ici les gens prennent leur temps", soupire-t-elle. L'une des applications iPhone indispensable aux défilés de New York et Londres - Fashion GPS Radar - n'en est encore qu'à ses débuts à Milan. Cette application, qui compte déjà 6.500 membres, permet à ses utilisateurs de s'inscrire à des événements et de recevoir un code-barre qui leur sert de sésame. L’arrivée d’internet dans la mode, ou comment la révolution web 2.0 a renforcé sa superbe. New York City, 5 septembre 2014.
Planté devant l’étalage de magazines d’une boutique, je scrute avec délectation les couvertures. Sur la troisième rangée, j’aperçois la jeune Tavi Gevinson. En 2008, alors âgée de douze ans, elle fonde le brillant blog mode “Style Rookie” qui se hisse très vite parmi les plus visités de la blogosphère suscitant dans la foulée la curiosité des journalistes et des designers.
Aujourd’hui, elle fait la couverture du numéro d’août du New York Magazine. Sur la (très grande) couverture du sacrosaint numéro de septembre du Vogue US la référence à l’univers 2.0 est également là. Réellement utilisé par le grand public depuis les années 1990, c’est principalement à l’aube des années 2000 que le web s’ouvre aux utilisateurs inexpérimentés. Du côté des marques et autres petits cercles regroupant les instances influentes de la mode, l’appropriation de la toile fut difficile.
Vivien Canadas.