Production d’énergie par micro-algues : de nombreux défis restent à relever. Vincent Pessey, Responsable de missions de la Business Unit Chimie, Matériaux et Energie chez Alcimed.
Aujourd’hui sous le feu des projecteurs, les micro-algues sont présentées comme une alternative énergétique au pétrole, capable de produire de l’énergie sous trois formes : hydrogène, biocarburant ou encore biogaz. Ces micro-organismes suscitent un vif intérêt auprès de géants comme Shell ou Boeing. La ruée vers l’or vert est en marche. Mais bon nombre de défis restent à relever. C’est l’analyse de Vincent Pessey, responsable de missions de la Business Unit Chimie, Matériaux et Energie chez Alcimed. ——————————————————————————————————————- Le pic spectaculaire qu’a connu le baril de pétrole en 2007 et 2008 a accéléré les efforts de recherche sur de nouveaux biocarburants. Les micro-algues sont des organismes microscopiques riches en lipides et se développent par photosynthèse en eau douce ou en eau de mer selon les espèces. L’appel à une collaboration de plusieurs compétences.
A Libourne, un ingénieur a inventé un lampadaire qui absorbe le CO2 (vidéo) Créer de l'énergie grâce à des panneaux remplis d'algues - Maxisciences. La start-up française Ennesys prépare un nouveau concept de bâtiments verts composés de murs d'algues pour produire directement chaleur et électricité.
Créer des bâtiments auto-producteurs d'énergie, tel est le défi que s'est lancé Ennesys, start-up française dont le siège se trouve à Nanterre, en banlieue parisienne. Le concept est simple, il s'agit de "produire de l'énergie en dépolluant les eaux usées, et le faire sans utiliser de surface au sol" comme l'explique à l'AFP Pierre Tauzinat, président de la jeune entreprise. Avez-vous déjà partagé cet article? Partager sur Facebook Partager sur Twitter Pour ce faire, Ennesys a créé une sorte de "photoréacteur" en plastique rempli d'eau souillée et de déchets, servant de base alimentaire à des micro-algues qui se reproduisent de manière fulgurante sous l'effet de la lumière. "Les algues ont à peu près la même valeur énergétique que le charbon", souligne Jean-Louis Kindler, directeur scientifique d'Ennesys.
Des algues sur les tours à Paris' Une start-up française y croit. Le concept' "Produire de l'énergie en dépolluant les eaux usées.
Et le faire sans utiliser de surface au sol", explique Pierre Tauzinat, le président de cette jeune pousse d'à peine deux ans qui vient d'emménager à Nanterre en banlieue parisienne. Dans un "photoréacteur", un aquarium de plastique rempli d'un joli liquide vert, circule hermétiquement un drôle de cocktail: un mélange de déchets peu ragoûtants (les eaux souillées de toilettes ou du "jus de poubelle" venu des décharges) que dévorent d'infimes algues en se reproduisant à grande vitesse par photosynthèse sous l'effet de la lumière. En recouvrant des grands bâtiments de ces panneaux, Ennesys assure pouvoir réduire d'au moins 80% leur consommation d'énergie dite primaire (hors occupants) et de 80% leur consommation en eau. Des factures qui se chiffrent en centaines de milliers d'euros par an, voire plus, pour des tours de bureaux.
La valeur énergétique du charbon Le marché visé' L'immobilier neuf. Par. Des algues dans la façade de l’immeuble écolo - 27/08.