Wikileaks révèle à Libération et Mediapart les écoutes de la NSA sur Hollande, Sarkozy et Chirac. Que révèlent-elles? WIKILEAKS - Aucun téléphone n'est sécurisé.
Pas même ceux des présidents. C'est en tout cas ce que révèlent les documents fournis par Wikileaks ce mardi 23 juin dans la soirée. Wikileaks sur les présidents français espionnés: L'intégralité des 5 notes traduites en français. INTERNATIONAL - Les trois derniers présidents français ont été espionnés par les États-Unis, au moins de 2006 à 2012, selon des documents WikiLeaks publiés mardi soir.
Des révélations qui ont incité François Hollande à convoquer mercredi un Conseil de défense. La Maison Blanche, qui s'était dans un premier temps refusée à commenter ces informations, a finalement assuré que les Etats-Unis n'écoutaient pas les communications de Hollande. Les documents dévoilés, classés "Top-Secret", consistent notamment en cinq notes de l'agence de renseignement américaine NSA basées sur des "interceptions de communication".
Ces dernières étaient destinés à la "communauté du renseignement" américaine et à des responsables de la NSA, selon Libération. Découvrez-les en français dans leur intégralité ci-dessous. Wikileaks sur les présidents français espionnés: Hollande convoque un Conseil de défense en urgence. WIKILEAKS - Les Etats-Unis ont décidé de ne pas confirmer ni d'infirmer les révélations de Wikileaks sur la mise sur écoute visant trois présidents français depuis 2004.
Mais François Hollande prend l'affaire suffisamment au sérieux pour bousculer son agenda. Dès la publication par Libération et Mediapart des documents de la NSA captés par Wikileaks, le chef de l'Etat a décidé de réunir en urgence un Conseil de défense ce mercredi 24 juin à 9h à l'Elysée. Objectif: "évaluer la nature des informations diffusées par la presse ce mardi soir et en tirer les conclusions utiles", a indiqué l'Elysée à l'Agence France Presse, sans préciser s'il s'agit d'un conseil de défense classique (conseil des ministres resserré chargé d'examiner les questions de sécurité nationale notamment) ou d'un conseil de défense restreint, convoqué en temps de crise comme ce fut le cas au moment du lancement de l'intervention française au Mali.
Reste la question de principe. A Paris, l'oreille interne de l'ambassade américaine. L’ambassade des Etats-Unis à Paris, place de la Concorde, est idéalement située à quelques centaines de mètres de l’Elysée, des ministères de l’Intérieur, de la Justice, du ministère des Affaires étrangères, de la Défense, de l’Assemblée Nationale, et de plusieurs autres ambassades.
Pratique, pour espionner certaines communications. A l’instar de nombreuses ambassades américaines dans le monde, elle est en effet surmontée d’une station d’espionnage des télécommunications du Special Collection Service (SCS), une unité commune à la NSA et à la CIA. Micros espions L'information avait été révélée par le blogueur Zone d'intérêt : installée entre 2004 et 2005, elle est recouverte d’une bâche spéciale laissant passer les signaux électromagnétiques, peinte avec des fenêtres en trompe-l’œil afin de la dissimuler aux regards suspicieux.
On peut néanmoins l’observer depuis le centre de la place de la Concorde, ou encore depuis l’allée Marcel-Proust, juste devant l’entrée de l’ambassade. Hollande, Sarkozy, Chirac... espionnés par la NSA. François Hollande sur écoute © Vincent Isore/IP3 press - 2015 Alors que le vote à l'Assemblée nationale française de la loi de surveillance est prévue mercredi soir, Wikileaks révèle avec Libération et Médiapart que le système d'écoute américain a concerné et concerne peut-être encore les hautes sphères de l'État. ► ► ► CONSULTER | Le site dédié "Espionnage Élysée" Les présidents français Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande, ainsi que leurs conseillers et collaborateurs ont été écoutés par le renseignement américain de 2006 à 2012, rapportent mardi Libération et Médiapart, citant des documents de WikiLeaks.
Le site fondé par Julian Assange diffuse, avec les deux médias français, une série de documents regroupés sous le nom "Espionnage Élysée" qui rendent compte des écoutes téléphoniques menées par la NSA (National Security Agency) jusqu'au sommet de l'État français. Présidents français espionnés par les États-Unis: La Maison Blanche assure ne pas écouter François Hollande. INTERNATIONAL - La Maison Blanche a assuré mardi soir qu'elle ne ciblait pas les communications de François Hollande et qu'elle ne le ferait pas, après la publication d'informations selon lesquelles les Etats-Unis ont espionné les trois derniers présidents français.
"Nous ne ciblons pas et nous ne ciblerons pas les communications du président Hollande", a indiqué à l'AFP Ned Price, porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC), sans autres précisions sur les opérations qui ont pu être menées dans le passé. "Nous travaillons étroitement avec la France sur tous les sujets de dimension internationale et les Français sont des partenaires indispensables", a-t-il ajouté. Aller plus loin : L'intégralité des cinq notes traduites en français. Comment la NSA a-t-elle pu surveiller des conversations au plus haut niveau de l'Etat ? Le numéro de téléphone du président de la République figure sur une liste de « sélecteurs », l'un des documents que publie WikiLeaks.
Comment l'Agence nationale de sécurité (NSA) américaine a-t-elle procédé pour avoir connaissance de conversations tenues au plus haut sommet de l'Etat ? Paradoxalement, les documents publiés par Mediapart, Wikileaks et Libération mardi 23 juin sont peu diserts sur le sujet. Une seule certitude : le numéro de téléphone du président de la République figure sur une liste de « sélecteurs », l'un des documents que publie WikiLeaks.