LGV Tours-Bordeaux : le PPP un modèle économique qui déraille ? Les dirigeants de Lisea étaient ce mardi 02 février à Bordeaux afin de plaider une nouvelle fois pour un plus grand nombre d’allers-retours quotidiens sur le nouveau tronçon mis en service en juillet 2017. LISEA, le concessionnaire, un consortium dont le principal actionnaire est Vinci, réclame 19 allers-retours directs quotidiens pour assurer la viabilité économique, alors que la SNCF n’en voulait que 13, et que le gouvernement n’en propose pour l’instant que 16,5. Derrière ce bras de fer, entre le concessionnaire, l’Etat et la SNCF, se pose la question de la viabilité du PPP (Partenariat Public Privé) choisit pour construire et exploiter cette ligne. C’est, en effet le plus important PPP actuellement en Europe, et le premier utilisé pour une ligne à grande vitesse.
D’abord présenté comme la nouvelle recette miracle pour de grands investissements, ce type de partenariat provoque aujourd’hui de sérieuses interrogations. Sauf que la SNCF ne l’entend pas de cette façon. Deux nouvelles LGV: le gouvernement alourdit la dette du ferroviaire. Un modèle économique à bout de souffle Il manque en France un milliard d’Euros par an pour remettre à niveau le réseau ferroviaire existant, or le gouvernement se permet d’annoncer la construction de deux nouvelles LGV, pour plus de 8 milliards d’Euros.
Outre les impacts environnementaux, ces lignes ne seront pas rentables économiquement et ont reçu l’avis négatif de la commission d'enquête publique en début d’année. Pour Anne Lassman-Trappier, membre du Directoire Transports et Mobilités Durables de FNE et administratrice de SNCF Réseau : « la véritable question est de savoir comment ces projets, irrationnels d’un point de vue économique, seront financés dans le contexte actuel de grave crise budgétaire en France ? Le recours à un partenariat public-privé, tel que pour la ligne Sud Europe Atlantique – Tours Bordeaux (SEA), qui doit être ouverte en 2016, a montré ses limites et commence à dévoiler toutes ses perversités. » Télécharger ce communiqué en format PDF.
LGV Paris-Bordeaux: Vinci et la CDC mettent la pression sur la SNCF. Les discussions sur la ligne à grande vitesse (LGV) qui reliera Bordeaux à Paris en 2017 prennent un tour très politique. Après la lettre adressée par Alain Juppé à Manuel Valls, c’est le consortium baptisé Lisea chargé de la réalisation et de la future exploitation de la ligne qui saisit le Premier ministre. Objectif : mettre la SNCF sous pression. Lisea, composé de Vinci, la Caisse des dépôts, Meridiam et l’investisseur Ardian, sollicite une « implication active » du Premier ministre et de son conseiller technique, Stéphane Lecler, afin d’ « éviter les effets dévastateurs et irréversibles, y compris pour l’Etat, d’une situation de statu quo », selon un courrier obtenu par Challenges. Le problème? Laurent Cavrois, directeur de Lisea, le détaille dans une autre lettre adressée à SNCF Réseau et communiquée à Matignon. Les propositions de trafic de la SNCF entre Paris et Bordeaux sont insuffisantes, selon lui.
Un risque financier important Des négociations tendues. LGV Bordeaux-Dax : "Ça va être une catastrophe écologique majeure" Le Gouvernement a donc décidé de passer outre le rapport de l'enquête publique, qui exprimait un avis négatif, et a choisi de soutenir les projets de lignes de trains à grande vitesse Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse. C'est le ministre des Transports Alain Vidalies qui a effectué cette annonce le week-end dernier. Invité du 5/9 Info Sud Radio, Xavier Planty, président de l'organisme de défense et de gestion de Sauternes et Barsac prédit "une catastrophe écologique majeure". "Ça a un impact direct sur les vignobles dans le sens où ça va totalement ravager la vallée du Ciron sur 80km de long. L'eau n'arrivera plus, ou très difficilement et dans des conditions non-naturelles, à la vallée du Ciron et on craint un réchauffement des eaux du Ciron, sans compter les trouées provoquées par les accès aux travaux, par les passages sur les affluents et le Ciron elle-même.
Cette vallée va se réchauffer", annonce Xavier Planty. Jean-Pierre Bompard » Blog Archive » GPSO, pour « Grand Projet du sud-ouest », est le nom d’un projet ferroviaire, un choix déraisonnable. Source : A propos du projet GPSO, d’économie, d’environnement et de démocratie participative : Perplexité… Le gouvernement vient d’annoncer le 26 septembre sa décision de « continuer la procédure GPSO sur les deux lignes vers Toulouse et Dax », en saisissant le Conseil d’Etat pour avis, étape ultime avant le décret prononçant l’utilité publique du projet. GPSO, pour « Grand Projet du sud-ouest », est le nom d’un projet ferroviaire, visant à prolonger la ligne ferroviaire grande vitesse Paris-Bordeaux par deux nouvelles lignes à grande vitesse de Bordeaux à Toulouse d’une part et de Bordeaux à Dax (premier tronçon d’une liaison prévue à terme vers l’Espagne) d’autre part, avec un tronçon commun au sud-est de Bordeaux se séparant au sud de la Gironde en deux branches vers Toulouse et Dax.
Examinons ce qu’il en a été jusqu’ici, dans ce projet. - Le rapport « Mobilité 21 »[2]