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Chroniques

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Interroger les textes autrement. L’autre fracture numérique. La Libre.be > Débats > Opinions > Article Mis en ligne le 04/03/2013 Connaissance Les technologies de l’information ont révolutionné la société depuis 15 ans et continuent de la révolutionner.

L’autre fracture numérique

Quelle écriture pour demain ? La Libre.be > Débats > Opinions > Article Mis en ligne le 29/04/2013.

Quelle écriture pour demain ?

C'était (bien) pire avant! Enseignement C’était (bien) pire avant N’en doutons pas, avec les examens qui battent leur plein et seront bientôt corrigés, les plaintifs de tous genres prendront, comme à l’accoutumée, leur cahier de doléances et affirmeront, demain comme hier : "C’était mieux avant !

C'était (bien) pire avant!

Les enfants savaient écrire, lire et compter". Certains ajouteront : "De mon temps ! ". Rénover les matières ! Belgique A l’heure où l’on ne cesse de critiquer l’enseignement (on le fait depuis Socrate), de penser à refondre la formation initiale des enseignants (on le fait depuis la ministre Dupuis), de hurler au nivellement par le bas (on le fait depuis les origines de l’école), on oublie de débattre des matières.

Rénover les matières !

Depuis un siècle, dans l’enseignement, tout a évolué. Impossible de comparer l’école (à quelque niveau d’enseignement que ce soit) de 1900 à l’école de 2009. Comparaison impossible, à un point de vue près : les matières. Si je le crois, il est foutu. Quand un gosse m’annonce : j’aime pas lire; si je le crois, il est foutu", provoquait Daniel Pennac dans une interview.

Si je le crois, il est foutu

Il a sans aucun doute raison : les enjeux et les intérêts liés au gout de lire sont trop importants que pour être balayés d’un revers de la main par une assertion bien souvent péremptoire. Les enfants et les adolescents (cette remarque ne vaudrait-elle pas également pour beaucoup d’adultes ?) Affirment souvent trop vite qu’ils n’aiment pas lire : bien souvent, il s’agit plus d’une bravade que d’une vérité vraie.

Interrogeons rapidement nos pratiques de classe pour analyser cette réponse trop souvent entendue que pour être parfaitement honnête. Dire j’aime pas lire est une formulation incomplète. Or il faut, idéalement, varier le plus possible les genres de textes proposés aux élèves, et laisser le choix quand cela est possible. Imagine-t-on une bibliothèque avec un seul rayon ? L’affaire de tous. Opinions Un collègue de mathématiques m’interpellait récemment au sujet de l’étonnement manifesté par des étudiants lorsqu’il leur annonça qu’une partie de la cotation porterait sur la maitrise orthographique démontrée lors des évaluations.

L’affaire de tous

Coter l’orthographe en mathématiques ! Cela semblait profondément étonner les étudiants. Et pourtant l’orthographe, si elle ne fait - heureusement - pas le génie (Stendhal), est plus qu’une affaire de politesse (Alain) : ce devrait être l’affaire de tous. Chaque enseignant, de quelque branche dont il soit le titulaire, doit participer à la maitrise orthographique des étudiants; et ce, à tous les niveaux d’enseignement. Pour éviter cela, des parades existent (la panacée point encore !). Aux professeurs de français également de revoir leur copie. Profiter du changement. La recherche contre la tradition. Enseigner le doute. Faute (d’orthographe) professionnelle ? Du bon usage du CEB. Apprendre à se relire. Apprendre à écouter. Belgique Des quatre compétences d’intégration de langue française présentées dans le Programme Intégré Adapté aux Socles de Compétences (lire, écrire, écouter, parler), le savoir-écouter est sans doute la moins travaillée de manière concrète en classe et le savoir-parler la moins bien structurée.

Apprendre à écouter

Généralement, pour celle-ci, on se contente de faire réciter une poésie aux enfants ou de leur faire jouer des saynètes théâtrales, sans réel travail sur la diction, la gestuelle, le ton et le rythme d’élocution; et pour celle-là, il s’agit de faire écouter un texte aux enfants, puis de leur faire répondre à un questionnaire à son sujet. Ce qui rend le travail fort passif et ne développe que peu de compétences réelles. Les mots pour le dire. De la poésie en classe. Opinions Une collègue d’éducation plastique a coutume de distinguer les activités de bricolage et celles d’arts plastiques.

De la poésie en classe

La différence se situe essentiellement dans le résultat attendu et obtenu : le produit fini du bricolage sera identique pour tous ; le résultat d’une activité d’arts plastiques, quant à lui, sera différencié et original à chacun des participants. Ainsi chacun aura peint, construit, établi une œuvre originale et bien distinguable de celle du voisin ; on pourra y reconnaître la patte de chacun. Apprendre à écrire-lire. Pour une grammaire utile. Opinions La grammaire est indispensable pour communiquer tant à l’oral qu’à l’écrit, pour comprendre avec finesse un texte lu, pour produire un texte intelligible et socialement acceptable.

Pour une grammaire utile

Pourtant, que de temps perdu avec des notions inutiles ! Tout est important en grammaire, sans aucun doute, mais tout n’est pas utile. Orthographe assistée. Thermomètre ou médicament ? Opinions Eveline Charmeux, dans son révolutionnaire "L’orthographe à l’école" (1979), expliquait qu’il existe deux grandes catégories d’activités autour du savoir-écrire : les activités "thermomètre" et les activités "médicament".

Thermomètre ou médicament ?

Les premières servent à l’enseignant à mesurer le niveau, à élaborer des ateliers vers lesquels orienter les enfants; les secondes servent à remédier aux maux diagnostiqués, à pallier les manquements, les matières non encore transférées. Il va de soi que, dans toute phase d’apprentissage, ce sont les médicaments qu’il faut privilégier. Par la suite, on évaluera leurs effets avec des thermomètres. Coupable orthographe ! Opinions Une opinion de Benoit Wautelet, maître-assistant en langue française à la HELHA de Braine-le-Comte. L’orthographe est un sujet passionnant et passionnel. Les esprits s’échauffent régulièrement lorsqu’il est question de la rectifier, voire de la simplifier. Il convient donc, de temps en temps, de tenter d’y porter un regard détaché et réfléchi.