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Animaux dans la guerre

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Bêtes et poilus. Cette guerre-là ne figure dans aucun manuel.

Bêtes et poilus

Ce fut celle de Pierrot, chien de mitrailleur, de Bella et Bertha, vaches des Scots Guards britanniques, de Néron, cheval de trait de l’artilleur Laerens, de Bel-Ami, le pigeon porteur de message, d’Oscar, le rat de tranchée. A toutes ces bestioles à poils et à plumes enrôlées dans la guerre 14-18, le musée royal de l’Armée belge consacre une exposition (1), fort justement intitulée «Chienne de guerre !» Et que l’on aurait tort de considérer comme un simple bestiaire anecdotique dédié au cheval ou au chien inconnu tombé au champ d’honneur. Car la description du genre animal embrigadé dans la boucherie de la Première Guerre mondiale est le cruel miroir de la guerre des poilus, tant bêtes et humains furent unis dans les tranchées. Pour s’en convaincre, il suffit de s’arrêter dans le hall central de l’expo qui est une immersion sonore et visuelle dans la guerre.

Matricule sur le sabot Un singe devant un avion Le pigeon à Bruxelles. Les animaux, victimes oubliées de 14-18. Les animaux aussi ont connu les souffrances de la Première Guerre Mondiale : entre 1914 et 1919, pas moins de 11 millions d’équidés (chevaux, poneys, ânes, mules et mulets), plusieurs centaines de milliers de chiens et de pigeons seront enrôlés dans les armées.

Les animaux, victimes oubliées de 14-18

A l’époque, l’animal est encore indispensable pour transporter hommes et munitions (dans l’armée belge, le chien est utilisé pour transporter les mitrailleuses !) , pour communiquer (le pigeon messager s’avère plus efficace que le téléphone) ou alerter les soldats. Et que dire de ces animaux vivant malheureusement en zone de combat, de ces vaches errant dans le no man’s land, de ces chats ou cabots amenés jusqu’en première ligne pour servir de mascotte ou chasser les rats, ces rongeurs qui pullulent et se nourrissent des innombrables cadavres ? A une époque où le souci du bien-être animal est balbutiant, tous ces compagnons d’infortune souffriront particulièrement du conflit. Les chiens de guerre 1914-1918. Ière PARTIE Texte et illustrations" LECTURE POUR TOUS" numéro de Juin 1919 Ils ont été les compagnons du poilu, ces braves toutous qui ont, comme lui, couru tant de dangers, et rendu tant de services à nos armées.

Les chiens de guerre 1914-1918

Au moment où ils rentrent dans la vie civile, n'est-il pas juste d'envoyer un mot d'éloge à ces bons combattants ? Voici qu'à leur tour, les chiens de guerre sont démobilisés ! Il n'est point de poilu qui, à cette nouvelle, n'évoque en sa pensée l'image d'un compagnon de mi­sère à quatre pattes et ne lui accorde un sou­venir ému. Pendant cette terrible guerre de cinquante mois, il a fallu demander en effet, au meilleur de nos frères inférieurs, l'emploi de .tous les dons, merveilleux d'intelligence, d'endurance et-de fidélité que la nature lui a si largement départis.

La proportion des pertes montre que le sacrifice demandé fut loin d'être inutile. L'initiative privée, heureusement, était moins dolente. La guerre finie, il fallait songer à démobiliser l'armée canine. Les animaux de la Grande Guerre. Les-animaux-pendant-la-guerre-de-1914-1918_doc. « La guerre et les animaux, 1914-1918» Comptes rendus Expositions | 18.10.2007 | Juliette Hanrot L’Historial de la Grande Guerre de Péronne, au cœur du front de la Somme, présente actuellement « La Guerre des animaux ».

« La guerre et les animaux, 1914-1918»

Comme l’exposition permanente, les précédentes expositions temporaires nous avaient habitués à un regard novateur articulant histoire sociale et culturelle, dans une perspective toujours comparatiste. Avec cette nouvelle exposition qui se tient du 30 juin au 25 novembre 2007 (info@historial.org - www.historial.org), l’Historial et un jeune commissaire doctorant, Damien Baldin, présentent un travail à la croisée de l’anthropologie historique et de l’histoire des représentations et des sensibilités.

La présence des animaux auprès des combattants ne peut être longtemps ignorée si l’on souhaite comprendre l’environnement quotidien des soldats de la Première guerre mondiale. Le cheval est emblématique des animaux soldats, et l’exposition lui consacre un grand espace. Informations complémentaires :