Filles et garçons dans les encyclopédies du corps. Agrégée de Lettres Classiques, maîtresse de conférence en sociologie à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon, Christine Détrez étudie notamment les stéréotypes dans la littérature de jeunesse autour de deux axes principaux : les encyclopédies pour enfants à partir d’une cinquantaine d’ouvrages contemporains, et les mangas.
A ces travaux de recherche, la sociologue a porté un double questionnement : quelle image des garçons et des filles donne-t-on aux enfants à travers l’explication biologique apportée par les encyclopédies ou les valeurs véhiculées par les mangas ? Et ensuite, qu’est-ce que les enfants eux-mêmes font de ces stéréotypes ? Dans l’article « Il était une fois le corps », Christine Détrez écrit « Le corps est un construit social ; les mises en jeu répétées du corps le forment, le déforment, le conforment et incorporent en quelque sorte les marquages sociaux. Ressources pour une littérature jeunesse antisexiste. "Théorie du genre": cachez ce livre que je ne saurais voir.
Il était une fois une princesse que son père voulait marier.
Les plus beaux partis du royaume se succédèrent sans qu'aucun ne lui plaise. Albums pour enfants contre les stéréotypes. La Princesse qui n'aimait pas les princes. Le sexisme ordinaire à destination de nos amis les enfants. Souvenez-vous.
Il y a de ça quelques mois, une déferlante bleue s’abattait sur nos grandes surfaces et GSS. Une céruléenne hystérie s’emparait de nos écrans, de nos kinder, de nos spots de pub. Ce cataclysme, on le devait alors à la sortie de l’innommable second opus numérisé du film des Schtroumpfs. Et à chaque post qui suivit l’envahisseur azuré, je vous faisais la même promesse, jamais tenue. Le soleil brille, fermons les volets, la Schtroumpfette débarque enfin sur Budum. Avec toutes ces balles rebondissantes, ces culbutos, autocollants et badges, je me suis souvenu de l’effet qu’avait produit sur moi petite la lecture de La Schtroumpfette : j’avais trouvé cette histoire vachement cruelle, et les schtroumpfs franchement méchants. Avant tout, comme je mets un point d’honneur à toujours vous proposer des posts d’une impartialité indiscutable, sachez que je dénominerai la première bouture de la Schtroumpfette comme suit:
Gender-specific books demean all our children. Claude Ponti : «Critiquer un livre pour enfant sans le comprendre est bête» Claude Ponti : «Critiquer un livre pour enfant sans le comprendre est bête»
Le guide des métiers pour les petites filles qui ne veulent pas finir princesses. Ah mais ENFIN.
Livres pour enfants : les clichés sexistes n'ont jamais été aussi présents. Que les angoissés d’une pseudo «théorie du genre», de nature à gommer toute différence entre garçons et filles, se rassurent.
Vraiment. Faites un tour dans n’importe quelle librairie jeunesse, vous verrez : des rayons entiers de livres pour enfants reproduisant parfaitement les clichés et les stéréotypes. Des livres roses, avec des paillettes, des histoires de fées et de princesses qui poireautent en attendant leur chevalier. Les livres labellisés. © 2006-2010 association lab-elle Le logo, les mascottes, et le terme "lab-elle" ne peuvent en aucune façon être utilisés sans l'accord de l'association.
L'autocollant lab-elle ne doit pas être apposé sur un livre ne figurant pas dans la liste des ouvrages labellisés. Livres jeunesse : une trop sage image de la famille (I) Chez les Porchon, toute l’organisation de la maison repose sur les épaules de madame… A Calicochon, un livre d’Anthony Browne (DR) N’en déplaise à Jean-François Copé, peu de livres d’images destinés aux enfants ont une vision révolutionnaire.
Rares sont ceux qui parlent de familles monoparentales, homoparentales ou recomposées, ou même de papas faisant le ménage et la cuisine. Ces albums sont en plus la cible de critiques. Premier chapitre de notre enquête. La semaine dernière, le gouvernement a fait machine arrière concernant le projet de loi sur la famille, qui visait en particulier à mieux accompagner dans leur projet de vie les familles recomposées. Mais on n’arrête pas pour autant de parler beaucoup de famille aux enfants, en particulier dans ce qui constitue une de leur première fenêtre d’ouverture sur les codes sociétaux : l’album jeunesse.
Certains font exception. La « promotion » fantasmée des familles homosexuelles « Oui, ce sont des parents homosexuels. Livres jeunesse : les stéréotypes de genre à la page (II) L’homosexualité dans la littérature jeunesse, «un tabou insupportable» Le 2 février dernier est sorti en librairie Philomène m’aime, un livre pour enfants (dès 6 ans) au texte amusant et plein d’esprit, sur l’histoire d’une petite fille dont tous les garçons sont amoureux mais qui préfère offrir son cœur à son amie Lili.
Ces dernières années, les éditeurs jeunesse n’ont pas hésité à publier régulièrement des livres pour enfants abordant les thèmes de l’homosexualité, de l’homoparentalité ou de l’homophobie, assumant fermement de faire de ces questions des sujets de société importants, indispensables à l’éducation et à l’apprentissage du «vivre ensemble».