La Grande-Bretagne, royaume de la flexibilité absolue. Le chiffre donne le tournis aux Britanniques.
Dans une étude publiée lundi 5 août, le Chartered Institute of Personnel and Development (CIPD) affirme qu'un million de personnes seraient employées via des contrats "zéro heure" au Royaume-Uni. Soit 3 à 4% de la masse salariale du pays. Les chiffres avancés par le CIPD, une association spécialisée dans les ressources humaines, est quatre fois plus élevé que celui calculé, en 2012, par l'Office national des statistiques.
Les "zero hour contracts" permettent aux employeurs de faire travailler leurs salariés à la demande, en fonction des besoins de leur entreprise. Les signataires peuvent ainsi travailler à temps plein durant une semaine et seulement quelques heures la semaine d'après. Des contrats plébiscités par les grandes entreprises D'après l'étude réalisée par l'association, 19% des entreprises emploieraient au moins une personne via ce type de contrat. D'autres pays d'Europe concernés La France aussi... officieusement. Au Royaume-Uni, le boom des «contrats zéro heure» Travailleurs pauvres ou chômage de masse ?
Persuadé que la première solution était celle du moindre mal, le Royaume-Uni a, depuis longtemps, mis le paquet sur les zero-hour contracts, littéralement les «contrats zéro heure». C’est le travailliste Tony Blair qui a instauré ce système. Son successeur Gordon Brown l’a conservé, David Cameron l’a généralisé. Passage obligé en temps de crise selon ses promoteurs, le zero-hour contract devait contribuer au rétablissement de la compétitivité des entreprises. Il a surtout développé une nouvelle catégorie de salariat dans un des pays les plus riches du monde : des travailleurs pauvres. Cinquante nuances de travail flexible au Royaume-Uni. Leur utilisation a explosé après la crise financière.
En 2008, 190 000 personnes au Royaume-Uni travaillaient avec un contrat à « zéro heure ». En 2016, il y en avait 900 000. Leur nombre s’est depuis stabilisé. Ces employés, qui représentent aujourd’hui 2,8 % de la main-d’œuvre britannique, n’ont aucune heure de travail garantie et sont souvent appelés à la dernière minute pour répondre à la demande. Sports Direct, une grande enseigne de vêtements et d’équipement de sport, est devenue le symbole de cette pratique.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Dans la jungle des contrats courts Pour ces travailleurs, le statut précaire rend la vie quotidienne très difficile. Cette hyperflexibilité n’est cependant que la partie émergée de l’iceberg d’un marché du travail britannique particulièrement souple. Écarts de rémunération femmes-hommes : surtout l’effet du temps de travail et de l’emploi occupé - Insee Première - 1803. Des inégalités de salaire, mais aussi de volume de travail, entre les femmes et les hommes En 2017, en France, les femmes salariées du secteur privé gagnent en moyenne 16,8 % de moins que les hommes en équivalent temps plein, c’est-à-dire pour un même volume de travail (figure 1). À cet écart de salaire s’ajoutent des inégalités de volume de travail, les femmes étant bien plus souvent à temps partiel et moins souvent en emploi dans l’année que les hommes. Au troisième trimestre 2020, le taux de chômage rebondit fortement et atteint 9,0 % - Informations rapides - 287.
Après une baisse en trompe-l’œil liée au confinement, le taux de chômage rebondit fortement au troisième trimestre Au troisième trimestre 2020, le nombre de chômeurs au sens du BIT atteint 2,7 millions de personnes en France (hors Mayotte), en hausse de 628 000 personnes. Sur le trimestre, le taux de chômage au sens du BIT bondit de 1,9 point, à 9,0 % de la population active , après une baisse de 0,7 point le trimestre précédent. Il se situe 0,9 point au-dessus de son niveau d'avant-crise sanitaire au quatrième trimestre 2019. Aux premier et deuxième trimestres, la baisse du chômage au sens du BIT était "en trompe-l'oeil". Du fait du confinement, un grand nombre de personnes sans emploi, même souhaitant travailler, n'avaient notamment pas effectué de démarche de recherche active d'emploi et donc ne vérifiaient pas les critères du BIT pour être comptabilisées comme chômeurs.
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