La vie en société : à la recherche du bonheur. La vie sociale, clef du bonheur et de la santé. Une étude américaine inédite montre que les personnes avec une vie sociale plus épanouie conservent une meilleure santé tout au long de leur vie.
Lancée aux États-Unis en 1938, sous la présidence de Franklin Roosevelt, la Grant Study est l'étude de cohorte la plus longue jamais réalisée sur le développement humain. Elle comptait au départ 724 hommes, tous blancs, mais divisés en deux groupes : celui des étudiants de Harvard, dont un certain John Kennedy, et celui de jeunes hommes des quartiers pauvres de Boston. Ces derniers vivaient pour la plupart dans des logements, mais beaucoup sans eau courante. Il en reste aujourd'hui une soixantaine, tous âgés de plus de 90 ans.
L'équipe de recherche, dirigée depuis 2003 par Robert Waldinger, psychiatre à Harvard, a tout au long de cette étude relevé périodiquement différents facteurs physiques et émotionnels, à partir de questionnaires, d'interviews ou d'examens médicaux. Une différence dès 40 ans. Bonheur et société : des médiations complexes. Le bonheur est une notion complexe et soulève des problématiques multiples.
Le bonheur revendiqué comme une demande sociale, politique et économique légitime Plus que jamais, dans le contexte international de crises (quelles qu'en soient les formes), le bonheur est un état revendiqué non seulement à titre individuel mais aussi à titre collectif. Pourquoi les indices de bonheur et de bien-être préoccupent-ils de plus en plus de nombreuses institutions qui s'attachent désormais à prendre le bonheur comme un indicateur du degré d'évolution des sociétés modernes et postmodernes ? Est-ce la précipitation des sociétés contemporaines dans des crises qui bouleversent leurs valeurs et intiment l'ordre de se définir ?
Le bonheur collectif d'une société, le sentiment de bien-être des citoyens seraient une échelle de mesure du progrès. Le 20 mars 2013 a eu lieu la première journée mondiale du bonheur, à l'initiative de l'ONU. L'idée de bonheur soumise à des injonctions contradictoires. La société face à la demande de bonheur.
L’idée de bonheur « La révolution doit s’arrêter à la perfection du bonheur », a dit Saint-Just en 1794, sous la Terreur.
Mais de quel bonheur s’agissait-il ? Comme pour tous les domaines, l’histoire des idées du monde occidental débute en Grèce. « La cité juste est heureuse », dit Aristote. Quand on sait de quelle cité les grecs parlaient, leur idée du bonheur semble avoir été une chasse bien gardée, plus d’un Grec sur deux était esclave… Les stoïciens ramenaient le bonheur à la vertu.
C’est le point de vue de toutes les religions : est heureux celui qui respecte les principes de vie édictés par les fondateurs. La société marchande fait-elle le bonheur ? Le bonheur est d’abord un état de bien-être, un état de plaisir.
La société marchande, c’est-à-dire fondée sur des échanges de marchandises. Une marchandise est une production de l’activité humaine qui a un prix , correspondant à sa valeur d’usage ( valeur intrinsèque) et/ou à sa valeur d’échange ( valeur extrinsèque), l’une ne correspondant pas à l’autre nécessairement comme le montre le paradoxe de l’eau et du diamant de Smith. Dans le premier cas, la marchandise correspond à un besoin et dans l’autre à un jeu d’offre et demande, donc à des désirs. On peut donc considérer que les marchandises répondent à des besoins et des désirs, et en cela participent à notre bien-être. Mais si le bonheur est le plaisir, le plaisir n’est pas le bonheur sauf s’il est intense, total et durable. I. la société marchande comme facteur de bien-être et de plaisir – cette société satisfait non seulement nos besoins, mais aussi nos désirs.
II. Textes pour le III. DÉFINITION DU BONHEUR –clé du bonheur, clef, définition du bonheur, clé, clef, Pierre Côté, clé, clef. le-bonheur.htm. [ Une notion subjective et relative ][ Le bonheur, paradoxe social ][ Le bonheur, une question d’aptitude et d’attitude ][ Une évaluation personnelle ] Une notion subjective et relative L’écrivain et homme politique français André Malraux disait : « Le bonheur est pour les imbéciles », en ce sens qu’il est utopique de croire qu’on peut atteindre un état absolu alors qu’on se trouve dans un monde relatif.
Et qu’il faut être un parfait imbécile pour croire y parvenir un jour. « On devrait mourir lorsqu’on est heureux » chantait Jacqueline Dulac en démontrant bien la difficile, voire impossible quête que représente l’atteinte du bonheur parfait ainsi que l’ultime valeur de cet état.