Comment les fondateurs d’une coopérative ont passé la main aux salariés. Le coup de pouce des SCOP à la parité. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Solène Lhénoret La 4e édition de la Semaine de l’égalité professionnelle, qui s’est tenue du 3 au 9 octobre, a été l’occasion de rappeler l’écart persistant entre les situations des hommes et des femmes au travail. Les femmes restent très souvent à des postes fonctionnels qui n’ouvrent pas à la direction. Bien que des études révèlent que la mixité professionnelle, et notamment de genre, est porteuse de performances, les dirigeantes sont toujours largement minoritaires parmi les dirigeants.
Sauf dans les sociétés coopératives et participatives (SCOP), où une entreprise sur quatre est dirigée par une femme, selon une étude du Mouvement SCOP publiée en mars 2015. Ainsi, 25 % des coopératives sont dirigées par une femme, soit 7 points de plus que les entreprises classiques en France, selon l’Insee. Ecarts de salaire moindres La gouvernance particulière des sociétés coopératives semble ouvrir une faille dans le phénomène du plafond de verre. Le modèle coopératif, meilleur que l'esprit start-up ? La société coopérative d’intérêt collectif : l’entreprise de demain ? Julien Besnard a franchi le pas en 2011. Il a choisi une structure de l’économie sociale et solidaire pour lancer son entreprise d’autopartage, Citiz IDF Ouest. Le jeune homme s’est ainsi tourné vers le statut de SCIC (société coopérative d’intérêt collectif). Une évidence. Créé par la loi du 17 juillet 2001, ce n’est que depuis 2012 que ce statut connaît une montée en puissance avec une centaine de SCIC créées chaque année.
Aujourd’hui, on en compte 525 dans l’Hexagone, représentant quelque 3 000 salariés. D’une part, elle permet d’associer l’ensemble des parties prenantes (bénéficiaires, salariés, collectivités, financeurs…) à la gouvernance de l’entreprise, sur le principe coopératif 1 personne = 1 voix. D’autre part, elle permet de répondre à un besoin collectif, identifié sur un territoire, à un moment où les collectivités publiques peinent à remplir leurs caisses.
Rentabilité économique Pour Julien Besnard, l’objectif est de rendre la ville plus durable, en se déplaçant autrement. Les Scop ont une pérennité supérieure aux autres formes d'entreprise. Les Scop, Sociétés coopératives, désignent les entreprises à statut Scop (Société coopérative et participative) et à statut Scic (Société coopérative d’intérêt collectif). Soumises à l’impératif de profitabilité comme toute entreprise, elles bénéficient d’une gouvernance démocratique et d’une répartition des résultats prioritairement affectée à la pérennité des emplois et du projet d’entreprise. Les deux formes juridiques de Sociétés coopératives : La Scic Dans une Scic, les mécanismes coopératifs et participatifs sont identiques à ceux de la Scop.
Pour mieux comprendre ce que sont les Scop, les Scic et même les CAE, découvrez le premier film d'animation sur les Sociétés coopératives : Travailler en SCOP, qu’est-ce que ça change pour le salarié ? Les Sociétés coopératives ouvrières et participatives se différencient sur le partage équitable du pouvoir, des risques, de l’information et des profits. Concrètement, ça veut dire quoi ? LE MONDE | • Mis à jour le | Par Solène Lhénoret Comme toute entreprise, la société coopérative ouvrière et participative (SCOP) doit être rentable pour se développer et pérenniser ses projets. Elle se différencie sur le partage équitable du pouvoir, des risques, de l’information et des profits. Travailler dans une telle société permet d’être associé à un projet commun, mais qu’est-ce que ça change concrètement pour le salarié ?
Pourquoi monter une SCOP ? Goodyear, Fralib, SeaFrance, Lejaby… ces entreprises en difficulté ont fait connaître l’existence des SCOP au grand public. Dans d’autres cas, le dirigeant d’une entreprise traditionnelle peut souhaiter partir à la retraite, et décider de transmettre son entreprise saine à ses salariés par le biais d’une SCOP. Partage des risques… et des bénéfices.