Comment la presse papier s'est transformée sous l'influence d'Internet. Et si on parle souvent des mutations de la presse quand elle passe en « ligne », on évoque en revanche plus rarement les conséquences, bien réelles, des transformations de la presse traditionnelle sous l’influence d’Internet.
Car, au-delà de la chute des ventes, les journaux - encore - en papier n’ont cessé de se renouveler durant les vingt dernières années pour tenter de coller aux nouveaux standards d’un monde où les images dominent. A part quelques exceptions, comme Le Canard enchaîné et sa formule quasi-immuable - pourquoi changer quand les ventes sont bonnes ? -, tous ont effectué leur mue, souvent à plusieurs reprises. Le Canard enchaîné en 1966 et aujourd'hui : rien ne bouge, ou presque > Des maquettes moins austères La première transformation, celle qui saute aux yeux, porte d'abord sur la forme qu’adoptent les journaux : beaucoup sont passés au format tabloïd, ou ont sensiblement réduit leur taille. > Des articles plus courts > La fin de la « course à l’info » Un exemple récent ? Presse : vers un monde sans papier ? Pierre-Olivier François nous parle de son documentaire « Presse - vers un monde sans papier ». « Vous avez fait des recherches pour les rédactions de journaux quotidiens aux Etats-Unis, en Allemagne, en Grande-Bretagne, en France et en Inde.
Quelles différences dans la manière de gérer les enjeux de la révolution numérique avez-vous pu constater? » Ce qui est frappant, c’est à quel point Internet est une révolution difficile à comprendre et à vivre pour tous les journaux. Tout a changé dans le petit monde de la presse : son business-model, les habitudes des journalistes et les attentes des lecteurs. . « C’est en Inde qu’est imprimé aujourd’hui un cinquième des journaux dans le monde.
A force de regarder la crise en Occident, on oublie qu’en Chine et en Inde, la presse écrite est encore en pleine croissance. Selon vous, à quoi ressemblera le journal du XXIe siècle ? L'interview de Manuel Schoenung. La vraie crise de la presse papier , Le Cercle. Presse: la diffusion papier chute, la progression du numérique ne satisfait personne. La diffusion de la presse papier poursuit son érosion, mais de manière moins rapide.
Est-ce pour autant une bonne nouvelle ? Évidemment non, si l’on se rappelle que certains misent sur la disparition pure et simple des journaux en 2019 en France. Dans son 25e Observatoire de la presse publié cette semaine, l’OJD veut néanmoins voir une lueur d’espoir. La diffusion France payée est, certes, en recul de 4% sur les douze derniers mois, mais l’institut de mesure indique que les fréquentations des sites d’information sont en progression. La baisse des ventes du papier touche tous les titres. Maigre perspective positive, celle sur les performances du numérique. Les sites de la presse grand public et professionnels connaissent une progression sur leur fréquentation, en hausse de 9,46% entre 2013 et 2014. Au final, difficile de se satisfaire de ces résultats sur le numérique, quand aux États-Unis, les investissements sur les pure players sont considérables et tendent même à accélérer. Quel avenir pour la presse papier ? C'est plus qu'une simple page de papier qui se tourne.
En annonçant l'arrêt définitif de son édition imprimée à l'horizon 2013, l'hebdomadaire Newsweek a déclenché un cataclysme dans le petit monde bouillonnant des médias. Créé il y a presque 80 ans déjà, le magazine américain a en effet confirmé qu'il passerait au "tout numérique" en janvier prochain dans une version payante rebaptisée Newsweek Global disponible sur le Web, les tablettes et les smartphones. La raison de ce virage 100 % digital ? Une chute spectaculaire des ventes du magazine qui sont passées de 3,3 millions d'exemplaires en 1989 à 1,5 million en 2011 et, surtout, un plongeon de 70 % de ses revenus publicitaires sur ces quatre dernières années, selon les chiffres du Bureau des données des éditeurs américains.
Or, aux Etats-Unis plus qu'ailleurs, l'argent des annonceurs est déterminant dans les stratégies des groupes de presse. La tendance s'inverse Est-il encore besoin de le rappeler ? Frédéric Brébant.