Miséricorde - Prix des lecteurs du Livre de Poche 2013. En Terre Scandinave - Les bonus - Jussi Adler-Olsen en questions. Comment est né le premier tome de la série Miséricorde ?
Miséricorde est construit à partir de plusieurs éléments. Tout d’abord, Carl Mørck, le personnage principal, et son histoire. Elle est longue et s’étendra probablement sur 9 à 10 tomes. Sa vie contient beaucoup d’aspects intéressants mais aussi obscurs, qui seront révélés progressivement. Le personnage de Mørck s’inspire du patient d’un hôpital psychiatrique que j’ai rencontré à l’âge de 6 ans.
En ce qui concerne Miséricorde, je me suis inspiré de mon enfance dans les hôpitaux psychiatriques où j’ai croisé beaucoup de personnes repliées sur elles-mêmes, enfermées dans leur propre cage sans comprendre comment elles avaient fini par s’y trouver, et encore moins comment en sortir. Pouvez-vous nous en dire plus sur le personnage mystérieux d’Assad ? Dans le cas d’une adaptation au cinéma, qui aimeriez-vous voir dans les rôles de Carl Mørck et Hafez el-Assad ?
En Terre Scandinave - Les bonus - L’île d’Öland de Johan Theorin. Le véritable personnage principal des thrillers de Johan Theorin, c’est l’île d’Öland, au sud-est de la Suède, où il a passé toutes ses vacances depuis son enfance, et dont est originaire une partie de sa famille, tous marins, pêcheurs et fermiers.
Son grand-père, un marin de l’île, a beaucoup inspiré le personnage de Gerlof, l’attachant octogénaire qui prend part, d’une manière ou d’une autre, à toutes les enquêtes et sert de fil rouge à ce qui devrait être une tétralogie rythmée par les saisons. L’Heure trouble est le roman de l’automne, L’Écho des morts celui de l’hiver, Le Sang des pierres du printemps et le quatrième tome, en cours d’écriture, se passera en été. L’île, jalonnée de balises, dont les phares jumeaux d’Åluden, lieu fictif où se termine tragiquement L’Écho des morts, est avant tout un espace mythique décrit hors saison dans les deux premiers tomes. En Terre Scandinave - Les bonus - Découvrir l’équipe du département V. Carl Mørck A quoi ressemble le Danois typique ?
A en croire celui qui en a fait le personnage principal de ses romans, le vice-commissaire Carl Mørck en serait une représentation assez juste. Les révoltes de Henning Mankell. Le Nouvel Observateur.
Vous vivez depuis plus de vingt ans la moitié de l'année au Mozambique et l'autre en Suède. Vous aimez dire: «J'ai un pied dans la neige, l'autre dans le sable.» Henning Mankell. Rien ne m'obligeait à partir en Afrique: c'était un choix intime. A 20 ans, quand j'étais jeune auteur, j’avais la nette impression de rechercher un autre point de vue sur le monde que celui de l’ethnocentrisme européen. Un exemple vous vient-il à l'esprit? Le roman que je viens d’écrire s’appelle «le Chinois».
On peut faire subir n’importe quoi aux pauvres. Ce n'est pourtant pas le pétrole qui attire les Chinois au Mozambique. Oui, il n’y a pas de pétrole, mais d’autres matières premières éveillent leur intérêt. Vous dites: «Nous savons comment meurent les Africains, mais jamais comment ils vivent.» Chaque fois que je reviens en Europe et que je regarde le journal télévisé, je ne vois que des images de mort. Quels sont les devoirs de l'Europe envers l'Afrique ? Je travaille beaucoup! Oui! "J'ai créé un monstre que je ne contrôle plus" De notre envoyé spécial en Suède, David Caviglioli Protégé du soleil par des Ray-Ban d'aviateur, Karl Ove Knausgaard m'attend sur le quai de la petite gare d'Ystad, ville insouciante du sud de la Suède, posée au bord de la Baltique.
Il a la dégaine à la fois distinguée et avachie d'un vieux rockeur. Il me serre la main. Je lui dis que le voir en vrai est une expérience très étrange. Que j'ai l'impression de rencontrer un très vieil ami pour la première fois. Dans « Mon combat », titre de l'ensemble, emprunté au «Mein Kampf» de Hitler (on y reviendra), Knausgaard fait tout ce qu'il ne faut pas faire. Quand Knausgaard fait les courses, il en tire vingt pages. Plus tard dans la conversation, Knausgaard dira : J'oublie que les gens que je rencontre en savent tant sur moi.
En Norvège, il a vendu 500.000 livres, pour une population de 5 millions d'habitants. C'était effrayant, rigole-t-il. (©Frank Ferville / Ed. "Littérature de Judas" Nous arrivons chez lui. "Je hais ce que j'ai écrit"