Qu'est-ce que le street art ? Le street art, ou art urbain, est un mouvement artistique contemporain.
Il s’agit de toutes formes d’art réalisé dans la rue ou dans des endroits publics et englobe diverses méthodes telles que le graffiti, le graffiti au pochoir, les stickers, les posters, la projection vidéo, les installations de lumière, la céramique, etc. Un art de rue Le street-art parsème l’univers visuel des grandes cités. On en retrouve sur les murs, les trottoirs, les rues, dans les parcs ou sur les monuments.
Le terme est par ailleurs utilisé afin de différencier une forme artistique d’un mouvement territorial ponctué de vandalisme et d’illégalité. Bien que le street-art ne soit pas toujours légal, sa valeur artistique est incontestable et de plus en plus en demande. Le désir d’être subversif, de provoquer, de représenter ce que tout le monde pense tout bas serait à l’origine de ce courant, la rue étant la plateforme la plus large et la plus puissante dans un but de visibilité. Inspiré par la rue. Excursion dans le Paris du street artist Ludo.
Mercredi 14 juin, 7 heures du matin, métro Couronnes.
À deux pas de la butte de Belleville, nous retrouvons Ludovic Vernhet, aka Ludo. Le plan ? Faire une balade dans son Paris à lui. Le Paris dans lequel le street artist aujourd’hui mondialement connu placarde, depuis 2006, ses collages identifiables à leur dessin minutieux en noir et blanc rehaussé d’un vert néon « stabylo », mais aussi à ces créatures hybrides qu’il déploie. Une œuvre traversée par la dualité entre la froideur mécanique de l’homme et la beauté inquiétante de la nature. Quelques mois après son retour en France, particulièrement remarqué lors du projet Street Generation(s) à Roubaix (où son gigantesque Oiseau armé de missiles à deux pas d’une mosquée a déclenché une polémique), nous voici donc embarqués pour quelques heures au côté d’un artiste apparemment bien décidé à prolonger son questionnement sur la furie du progrès humain, mais aussi sur les manières d’exprimer ses critiques.
Ludo. Jace, un « Gouzou » dans la ville. Les rapports du graffeur avec la mairie n’ont pas toujours été si cordiaux. « En 1995, lorsque j’étais étudiant, la ville était sinistrée. Il y avait peu de tags, mais beaucoup de magasins fermés, recouverts d’affiches pour le 3615, le Minitel rose. » C’est dans ce paysage qu’il a commencé « à interagir » avec ses Gouzous.
Finalement « ravagée » par les graffitis, la ville a engagé une politique de nettoyage au tournant des années 2000. Lui-même en a fait les frais pas plus tard qu’en 2015, lorsque les services municipaux ont fait recouvrir une de ses fresques pourtant commandée par un établissement scolaire. Une mésaventure qui a eu un certain retentissement médiatique, et finalement mis son travail sous les projecteurs : « Depuis l’affaire, mes anciens Gouzous ne sont plus effacés », constate-t-il. Tatyana Fazlalizadeh. Mentalgassi. Banksy. Street Art Utopia » We declare the world as our canvas. Artistes Archive. Street Art Graffiti showcase. Quand l’art s’attaque aux murs des frontières. Il y a 28 ans tout juste, sa destruction provoquait une joie immense à travers le monde.
Pourtant aujourd’hui, les touristes de toutes nationalités viennent en photographier les restes. L’objet de ce paradoxe, c’est le mur de Berlin, tombé le 9 novembre 1989. » ARCHIVE - Novembre 1989 : gigantesques retrouvailles entre Berlinois de l’Est et de l’Ouest Ce symbole historique de la Guerre froide est également devenu un symbole artistique : l’édifice, par sa taille, sa durée et ce qu’il représentait, a attiré de nombreux artistes adeptes des graffitis et peintures murales. Jusqu’à devenir, aujourd’hui, un musée à ciel ouvert. Les fresques et graffitis sont en effet une réponse fréquente aux murs de séparation, qu’ils soient signés d’anonymes ou de noms connus.
Parmi ces lieux, en voici six que nous vous proposons pour illustrer combien le réflexe de peindre sur un mur frontalier traverse les époques et les pays. Reportage sur la piste de Banksy à New York. He’s back in town !
Après plus de quatre ans d’absence, Banksy a réinvesti les murs de New York. Souvenez-vous : en octobre 2013, le street artist avait pendant un mois gratifié la ville d’une œuvre par jour (quand il n’en était pas empêché par les forces de l’ordre, peu sensibles à la valeur artistique de ses interventions). Résultat : de nombreux tags mais aussi un stand de vente incognito de ses dessins dans Central Park, ou encore un camion chargé de peluches hurlant à la mort dans toute la ville.
La quasi-totalité des peintures de cette époque a disparu, à l’exception de celles qui ont été protégées par les propriétaires des murs dépositaires de celles-ci. Et voici que début mars 2018, Banksy a réalisé quatre ou cinq nouvelles œuvres (la paternité de l’artiste sur l’une d’entre elles n’étant pas assurée).