Le théâtre au 17e siècle. La tragédie classique et la tragédie grecque Pierre Corneille (1606-1684) est le créateur de la tragédie classique.
Avec Jean Racine (1639-1699), son émule, il en fixa la forme. En ce temps, Aristote faisait loi, mais on interprétait fort mal plusieurs de ses préceptes. Corneille, qui d’ailleurs combattit le mauvais goût de son siècle, se résigna à subir les idées qu’on attribuait au philosophe grec sur la tragédie. Il s’ensuivit que le théâtre français, tout en prétendant se modeler sur le drame antique, s’en écartait sur plus d’un point. Ressemblances entre la tragédie classique et la tragédie grecque. 1° La plupart des sujets traités par Corneille et Racine sont tirés de l’histoire grecque ou de l’histoire romaine. 2° La tragédie classique est partagée en cinq actes qui correspondent au προλογος, aux trois έπεισὀδία et à l’ἔξοδος des Grecs. 3° Les unités de lieu et de temps sont observées. 4° Corneille et Racine conçoivent en partie la tragédie comme Sophocle.
Théâtre classique. Le théâtre français au XVIIe siècle. Histoire du théâtre au 17e siècle - Les Bons Profs. Le Théâtre du XVIIe siècle. Farceurs Français et Italiens (1670) De gauche à droite : Molière dans le costume d'Arnolphe, Jodelet, Poisson, Turlupin, Le Capitan Matamore, Arlequin, Guillot Gorju, Gros Guillaume, Le Dottor Grazian Balourd, Gaultier Garguille, Polichinelle, Pantalon, Philippin, Scaramouche, Briguelle et Trivelin (de Cl.
Giraudon - Comédie-Française) Le théâtre obtint ses lettres de noblesse au XVIIe siècle qui devint ainsi le Siècle du Théâtre. Les succès littéraires grandissant, quel plus beau moyen que le théâtre pour mettre en valeur ces si beaux textes ! Les poètes trouvèrent ainsi leur moyen de communication directe avec leur auditoire. Le théâtre devint spectacle. Les Troupes Ambulantes Au tout début du XVIIe, Tabarin qui se nommait Antoine Girard, un bateleur, commença à faire parler de lui sur Paris et sa région. L'Hôtel de Bourgogne À l'origine, c'était la résidence des Ducs de Bourgogne et du célèbre Jean-sans-Peur. Le classicisme, les plus grandes œuvres et auteurs.
La genèse Le terme « classique » est pour la première fois utilisé par Stendhal au XIXème siècle pour désigner les œuvres du XVIIème qui s’inspirent de l’art antique.
Le classicisme est un humanisme qui s’applique à l’analyse et à la peinture de l’homme en se référant à l’enseignement des anciens, mais il a des valeurs propres et strictes : la discipline, l’ordre et la régularité. L’auteur classique est discipliné car il doit se plier à des règles et à la bienséance. Tout d’abord il doit faire preuve de lucidité et d’analyse : le déraisonnable est soumis à la raison, les passions contrôlables par la volonté. La place de l'auteur classique Enfin pour ce qui est de l’ordre, le classicisme équivaut à une harmonie à plusieurs niveaux. L’Académie française créée par Richelieu en 1635 est un symbole de cet effort fourni pour donner une dignité et une consécration officielle à l’art littéraire. La règle des trois unités. Histoire de la littérature française des origines à nos jours.
Au début du siècle, le théâtre n'est pas un genre fort noble : il est joué par des comédiens nomades, devant un public plutôt grossier.
Le répertoire est alors assez pauvre, constitué surtout de pastorales. À la fin du siècle, c'est un tout autre tableau. Parmi les troupes de campagne, celles de Molière, de Filandre et de Floridor sont les plus connues. Ces troupes s'organisaient à Paris, pendant la morte-saison des théâtres (après Pâques, en général). La troupe comprenait alors une dizaine de comédiens, un décorateur, parfois un poète à gages.
Au début du XVIIe siècle, Paris ne possède qu'une seule salle de théâtre : l'Hôtel de Bourgogne, alors occupée par la Troupe Royale. Règles du théâtre classique. Cet article traite des règles qui régissent le théâtre classique français.
Le théâtre de la seconde moitié du XVIIe siècle est souvent appelé théâtre classique (différent du théâtre baroque) parce qu'il répond à un ensemble de règles inspirées du théâtre antique. D'abord tacites,ces règles, connues sous le nom de règles des trois unités, furent formulées explicitement par l'abbé d'Aubignac et avant lui par l'érudit italien Jules César Scaliger et furent préconisées en 1630 dans la Lettre sur l’art dramatique de Jean Chapelain, conseiller du cardinal Richelieu[1].
Molière (1622-1673) Racine (1639-1699) Corneille (1606-1684) LE CLASSICISME. - Je veux vous parler encore avec la même sincérité que j'ai déjà commencé, reprit-elle, et je vais passer par-dessus toute la retenue et toutes les délicatesses que je devrais avoir dans une première conversation, mais je vous conjure de m'écouter sans m'interrompre.
Je crois devoir à votre attachement la faible récompense de ne vous cacher aucun de mes sentiments, et de vous les laisser voir tels qu'ils sont. Ce sera apparemment la seule fois de ma vie que je me donnerai la liberté de vous les faire paraître; néanmoins je ne saurais vous avouer, sans honte, que la certitude de n'être plus aimée de vous, comme je le suis, me paraît un si horrible malheur, que, quand je n'aurais point des raisons de devoir insurmontables, je doute si je pourrais me résoudre à m'exposer à ce malheur.