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Poésie

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Voici quelques liens vers des textes ou des interprétations. Lorsqu'il y a un numéro de page, reportez-vous pour le texte à votre manuel de français Fleur d'encre 3°.

La rose et le réséda, poème dit par Louis Aragon. La rose et le réséda, Louis Aragon. La Rose et le Réséda Louis Aragon Extrait de "La Diane Française" édition Seghers.

La rose et le réséda, Louis Aragon

Les yeux d'Elsa, poème dit par Louis Aragon. Les yeux d'Elsa, Louis Aragon. Les Yeux d'Elsa Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire J'ai vu tous les soleils y venir se mirer S'y jeter à mourir tous les désespérés Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire À l'ombre des oiseaux c'est l'océan troublé Puis le beau temps soudain se lève et tes yeux changent L'été taille la nue au tablier des anges Le ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blés Les vents chassent en vain les chagrins de l'azur Tes yeux plus clairs que lui lorsqu'une larme y luit Tes yeux rendent jaloux le ciel d'après la pluie Le verre n'est jamais si bleu qu'à sa brisure Mère des Sept douleurs ô lumière mouillée Sept glaives ont percé le prisme des couleurs Le jour est plus poignant qui point entre les pleurs L'iris troué de noir plus bleu d'être endeuillé Tes yeux dans le malheur ouvrent la double brèche Par où se reproduit le miracle des Rois Lorsque le coeur battant ils virent tous les trois Le manteau de Marie accroché dans la crèche.

Les yeux d'Elsa, Louis Aragon

La Chevelure. Charles Baudelaire. CollectionSPLEEN ET IDÉALCharles BaudelairePoulet-Malassis et de Broise1861ParisTSPLEEN ET IDÉALBaudelaire - Les Fleurs du mal 1861.djvuBaudelaire - Les Fleurs du mal 1861.djvu/655-56 Ô toison, moutonnant jusque sur l’encolure !

La Chevelure. Charles Baudelaire

Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir ! Extase ! Pour peupler ce soir l’alcôve obscure Des souvenirs dormant dans cette chevelure, Je la veux agiter dans l’air comme un mouchoir ! La langoureuse Asie et la brûlante Afrique, Tout un monde lointain, absent, presque défunt, Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique ! J’irai là-bas où l’arbre et l’homme, pleins de sève, Se pâment longuement sous l’ardeur des climats ; Fortes tresses, soyez la houle qui m’enlève ! Un port retentissant où mon âme peut boire À grands flots le parfum, le son et la couleur ; Où les vaisseaux, glissant dans l’or et dans la moire, Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloire D’un ciel pur où frémit l’éternelle chaleur. Parfum exotique. Charles Baudelaire. Parfum exotique. Charles Baudelaire.

CollectionSPLEEN ET IDÉALCharles BaudelairePoulet-Malassis et de Broise1861ParisTSPLEEN ET IDÉALBaudelaire - Les Fleurs du mal 1861.djvuBaudelaire - Les Fleurs du mal 1861.djvu/653-54 Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d’automne, Je respire l’odeur de ton sein chaleureux, Je vois se dérouler des rivages heureux Qu’éblouissent les feux d’un soleil monotone ; Une île paresseuse où la nature donne Des arbres singuliers et des fruits savoureux ; Des hommes dont le corps est mince et vigoureux, Et des femmes dont l’œil par sa franchise étonne.

Parfum exotique. Charles Baudelaire

Guidé par ton odeur vers de charmants climats, Je vois un port rempli de voiles et de mâts Encor tout fatigués par la vague marine, Pendant que le parfum des verts tamariniers, Qui circule dans l’air et m’enfle la narine, Se mêle dans mon âme au chant des mariniers. L'albatros. Charles Baudelaire. CollectionSPLEEN ET IDÉALCharles BaudelairePoulet-Malassis et de Broise1861ParisTSPLEEN ET IDÉALBaudelaire - Les Fleurs du mal 1861.djvuBaudelaire - Les Fleurs du mal 1861.djvu/611-12 Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers.

L'albatros. Charles Baudelaire

À peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d’eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid ! L’un agace son bec avec un brûle-gueule, L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait ! Le Poëte est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l’archer ; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l’empêchent de marcher. L'albatros. Charles Baudelaire. Mon enfance. Jacques Brel. Mon enfance. Jacques Brel. Liberté" (dit par Paul Eluard). Manuel de français p.232.