Au lycée : Partir de la parole de l'élève. Jérome Decuq est professeur d’anglais au Lycée Marcel Cachin de Saint Ouen, en Seine-Saint-Denis.
Samedi en début d’après-midi, sans doute comme beaucoup d’enseignants, il s’interrogeait sur ce qu’il allait pouvoir dire aux élèves en les retrouvant en début de semaine. « Je suis prof d’anglais. Je ne suis donc pas le premier concerné. Mais je sais qu’il faudra en parler avec les élèves. Comment je vais m’y prendre ? De toute façon, en janvier, vue ma mine, les conversations avaient souvent commencé par : « How are you feeling today ? J’estime que je ne suis pas là pour imposer mon point de vue, plutôt pour guider et recadrer la conversation. Clairement, cette fois encore, je ne vais pas tenir un discours. On sait encore peu de choses sur les coupables. Pour moi, ça doit être un moment d’échange. Mais il y avait déjà une grosse ambiance de tristesse. Propos recueillis par Véronique Soulé. Histoire-géographie : Des séquences pour le collège et le lycée. Lundi 16 novembre, les professeurs d'histoire et de géographie seront au premier rang des enseignants sollicités pour dialoguer avec les élèves.
Plusieurs enseignants ont préparé des séquences pédagogiques qui vont grandement aider leurs collègues. Au collège , avec Géraldine Duboz et Emmanuel Grange Enseignante à Besançon, Géraldne Duboz propose une belle séquence "pour aider à comprendre les attentats". Elle regroupe une vidéo, des documents d'Astrapi et d'Okapi et un article de Paris Match pour arriver à des questions sur la guerre avec Daech. Emmanuel Grange publie sur son site une séquence d'EMC pour la 4ème ou la 3ème, qui revient sur le vocabulaire utilisé pour désigner Daech et situe l'organisation dans soin environnement politique. Au lycée avec Anne Pédron Pour le lycée, Anne Pédron propose un padlet, c'est à dire un mur virtuel, où les élèves trouveront un dossier documentaire sur le djihadisme et Daech. Géoconfluences La séquence d'Emmanuel Grange La séquence de G Duboz. Parler des attentats à l’école : « libérer la parole et écouter, avant de rétablir les faits »
Attentats de Paris - revue des blogs de prof. Comprendre et analyser les attentats du 13 nov à Paris - Prof HG pour lycéens. Et les enfants alors ? Et les enfants alors ?
Comment on fait ? On fait comme on le sent, et puis on peut les laisser parler, s’exprimer, et puis on peut expliquer, on peut rassurer… Pour expliquer et tenter de comprendre, quelques outils à votre disposition : Sur le site de BrainPOP Français, vous trouverez des films (ici 3 mais il y a en plus de 550 au total) dont voici quelques extraits : Le film Terrorisme : Le film Guerre : Résolution de conflit : On peut aussi, dans un deuxième temps, se dire que les informations que l’on va tous trouver, enfants et adultes, doivent être croisées, vérifiées.
Le film Ressources en ligne propose 6 points de vérification : Nous avons imaginé une séance de 50 minutes autour de la thématique des ressources en ligne : 1/ La première étape, très importante, est de faire en sorte que les enfants se posent des questions sur ce qu'ils cherchent sur internet et ce qu'ils trouvent. Mode : travail individuel Temps préconisé : 10 minutes. Témoignage des collégiens parisiens après les attentats du 13 novembre. Que faire lundi au collège ou au lycée ? - Serge Tisseron. Que faire lundi quand on est professeur en collège ou au lycée ?
Psychologue, psychanalyste et psychiatre de métier, Serge Tisseron est bien connu des enseignants, notamment pour ses travaux sur les écrans et les jeunes. Il présente les points sur lesquels les enseignants doivent mettre l'accent suite aux fusillades. Lundi matin les enseignants seront en classe avec leurs élèves. Quel conseil leur donnez-vous ? L'apprentissage de la démocratie est la seule réponse au terrorisme. A partir de 9 à 12 ans, les enfants ont la capacité de se mettre émotionnellement à la place des autres.
Là où l'enseignant peut intervenir c'est pour mettre l'accent sur la solidarité. Ce que peut faire aussi l'enseignant c'est donner des repères. Après les attentats de janvier, le ministère a décrété une minute de silence qui a posé pas mal de problèmes. Les événements sont très différents de ceux de janvier. L'école française ne développe pas assez les compétences sociales et particulièrement l'empathie.