Miloš Forman. Entretiens En anglais.
Miloš Forman. « C'est probablement l'un des meilleurs films qui ait été tourné sur le processus de création artistique et sur son auteur.
Aucun des projets auxquels Forman a participé n'avait visé si haut et n'avait donné un tel résultat qu’Amadeus. Peu importe combien d'excellents films il va encore tourner, il est fort probable qu'aucun ne devance celui ci. » (James Berardinelli : Amadeus, ReelViews, 31 juillet 2003) C'est un drame biographique couronné de huit Oscars sur un génie farouche détruit par la médiocrité humaine et par la jalousie. Après un exil de plus de dix ans, Milos Forman est revenu en Tchécoslovaquie socialiste pour y tourner un film sur Wolfgang Amadeus Mozart, vu par Antonio Salieri, son rival dévoré par la jalousie.
Autour du film «Pardonne‑moi Mozart, c'est moi qui t'ai anéanti,» murmure un vieil homme mortellement malade au milieu de la nuit. Le film du dimanche soir : “Amadeus”, une perle de Miloš Forman, entre la farce et le thriller - Cinéma. Retracer une partie de la vie de Mozart, ce génie du piano, c’est faire preuve d’ambition.
Là où, en plus, le réalisateur touche juste, c’est de l’avoir fait du point de vue de l’ennemi juré de ce compositeur hors norme : Antonio Salieri. Voici deux bonnes raisons de (re)voir ce long métrage sur Arte, à 20h55. Miloš Forman, grand cinéaste hélas disparu le 13 avril, connaissait bien la musique. Toutes les musiques. Ragtime, rock hippie (Hair), folk (Taking off regorgeait de superbes ballades), classique, il a brassé large.
Pour Antonio Salieri Rien de plus agaçant que les génies. Salieri est, de fait, le personnage central, celui qui est rongé par la rancœur et le remords. Pour le rire L’arrivée de Wolfgang à la cour est retentissante. Quasi inconnu avant ce film, Tom Hulce (se) donne beaucoup – à tel point que ce rôle le poursuivra et l’encombrera. Rétrospective Milos Forman - La Cinémathèque française. Vol au-dessus d'un nid de coucou, Hair, Amadeus...
Qui ne connaît Milos Forman, sinon l'homme du moins ses films ? Mais davantage certains de ses films que l'œuvre tout entière, d'une rare cohérence par-delà les accidents d'une vie. Qui, jusqu'à récemment, a vraiment pris en compte Taking Off ? Qui a vu Ragtime sur grand écran ces dernières années ? A-t-on assez dit que Man on the Moon est un film stupéfiant, variation inspirée sur le spectacle et l'anti-spectacle ? Naissance d'un regard Né à Čáslav, dans l'ancienne Tchécoslovaquie, il est élevé dès l'âge de huit ans par de proches parents, les siens ayant été déportés sans retour. « Amadeus », la comète Mozart. Les liens entre le cinéma et la musique ne se limitent pas à la bande sonore ou à des envolées de violons au moment du premier baiser entre des héros bousculés par leur destin.
Le septième art s'est emparé de la musique pour en faire le thème principal de nombre de ses chefs-d'œuvre. Ce sont ces longs-métrages qui ont mis la musique au centre de l'œuvre – comme L'Homme aux bras d'or, d'Otto Preminger, ou La Pianiste, de Michael Haneke –, que la collection « Le cinéma du Monde » propose de découvrir dans la série « La musique à l'écran ». Démarrer cette nouvelle saison par Amadeus, de Milos Forman, est une entrée en matière qui s'impose.
Réflexion caustique et particulièrement réussie sur la création musicale, Amadeus, sorti en 1984, ne doit pas se voir comme une biographie fidèle et exhaustive du compositeur Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791). Représentations de l'autre dans le film Amadeus de Milos Forman. 1Milos Forman n'a pas toujours été un réalisateur américain.
D'origine tchèque, son exil lors du printemps de Prague l'a pour toujours divisé entre un pays qu'il aime malgré son exclusion, et un pays étranger qui a su lui offrir l'opportunité de réaliser ses ambitions. Les autres arts dans l'art du cinéma - Amadeus de Milos Forman : regard barbare et iconoclaste sur le « divin » Mozart ? P. 153-162 Texte intégral 1 Wolfgang Hildesheimer, Mozart (1977), traduit de l’allemand par Caroline Caillé, J.
Lattès, 1979. 2 Ibid., p. 20. 3 Stendhal, Vies de Haydn, Mozart et Métastase, 1814, publié sous le pseudonyme de Louis Alexandre C (...) 4 Michel Parouty, dans l’excellent ouvrage de la série Découvertes Gallimard consacré à Mozart aimé (...) 1La légende veut que ceux qui meurent jeunes soient aimés des dieux. Sans doute est-ce à partir de ce principe que les Romantiques ont développé ce que Wolfgang Hildesheimer appelle « le culte de Mozart1 » et que le sévère Kierkegaard voulait « fonder une secte à [sa] plus haute gloire2 ». 2Parallèlement, le mystère qui entoure la composition du Requiem incite la génération suivante à bâtir un récit manichéen. 3Dans Amadeus, nous sommes donc confrontés à une double problématique, d’une part l’adaptation cinématographique d’un texte théâtral, d’autre part l’inclusion des sources musicales. 19 Cet aspect est traité différemment à la scène.