Internet : outil de collaboration ou de domination. Il y a un an, l’enquête Ipsos « France 2013 : les nouvelles fractures » faisait l’effet d’un coup de tonnerre médiatique, soulignant combien la crise avait exacerbé la tentation du repli national et le rejet du politique.
Frédéric Bardeau : « l’hacktivisme doit changer de posture » Frédéric Bardeau s’est fait connaître du grand public après la parution fin 2011 de son bouquin-enquête « Anonymous, peuvent-ils changer le monde ?
», co-écrit avec Nicolas Danet. Bardeau est un entrepreneur du web, co-fondateur de l’agence Limite, pure-player spécialisé en communication, mais n’est pas pour autant un « cyber-béat ». Son activité de conseil en stratégie digitale l’oblige à observer le net avec le plus de recul possible : l’évolution du réseau, ses ornières ou ses avancées, ceux qui défendent sa neutralité ou veulent le réguler, les groupes de cyber-activistes qui s’y font connaître, etc. Nous nous sommes rencontrés lors d’une conférence sur la neutralité du net et l’hacktivisme, où votre serviteur, pour Reflets, et Jérémie Zimmerman pour La Quadrature du Net étaient eux aussi invités. Nous avons depuis lors gardé contact.
En cinq questions-réponses, Bardeau donne son analyse sur ces sujets. Politique, tu n'as pas changé. Ma réponse aux «élites» qui détestent l'Internet. Internet, c’est un truc de hippies. Conçu en pleine période Flower Power par des barbus libertaires, Internet n'a jamais perdu – malgré les tentatives de récupération politiques et commerciales – son esprit profondément lié au partage.
Cette prise de conscience doit perdurer et produire un acte de résistance face à la tentative forcenée de nivellement du monde par les inconscients qui nous gouvernent. Je suis souvent présenté comme un dinosaure d’Internet, mais c’est faux : même si je suis trop vieux pour faire partie de la génération “digital-native”, j’étais trop jeune quand Internet est né, trop jeune pour pouvoir vivre une époque à laquelle toutes les utopies étaient encore imaginables. Evolution et incidences de la Technologie sur les pratiques de communication en France des annees 1960 à nos jours - Quinchy RIYA. Mémoire de Recherche pour l'obtention du Master AIGEME Culture et Métiers du Web réalisé sous la direction de Dominique CARDON Année universitaire 2010-2011.
Cartographie de controverses. E-démocratie, Internet et citoyenneté active. Personnalités politiques et stratégies numériques. Connaissance et praxis des réseaux comme projet politique. Le monde contemporain a enregistré des évolutions d’une telle force qu’elles tendent souvent à produire un sentiment d’impuissance lorsqu’il s’agit d’essayer d’en maîtriser les effets problématiques. Il n’est pas honteux d’avouer avoir du mal à comprendre ce monde, de reconnaître l’impression d’avoir en face de soi de telles puissances qu’on tend à perdre l’espoir de les faire bouger. Que faire alors si on ne veut pas être condamné à la démission et à l’observation passive ? Chercher à construire de nouvelles capacités bien sûr, des capacités plus adaptées. Et pour cela, il peut y avoir des outils disponibles, sans qu’on pense forcément à utiliser.
C’est le cas de l’analyse des réseaux, telle qu’on a pu notamment la voir se développer dans le champ des sciences sociales. Derrière une présentation scientifique qui pourrait le faire croire réservé aux cercles académiques, il pourrait y avoir là un outil puissant sur le plan politique, en l’occurrence pour décrypter et pour agir. </b>*} Nouvelles technos : la tentation totalitaire. Liberté ©bu7amd via Flick'r {*style:<b>L’opposition entre les deux réseaux ne correspond pas à tous les usages.
Nombreux sont ceux qui utilisent les deux outils, de manière différente et pour des publics distincts. Toutefois, parmi les gros utilisateurs de Twitter, la préférence a des motifs évidents et d’autres plus cachés. </b>*} Certains usagers des réseaux sociaux refusent de choisir entre Facebook et et Twitter. . « Pour moi il n’est pas question de préférence mais d’usages différents. Pourtant parmi les accros à Twitter, la préférence semble très nette. La démocratie Internet / Dominique Cardon. Place Publique - Média citoyen, relais d’engagements associatifs et outil de démocratie participative. Par Yan de Kerorguen, le 2/08/2011 Force est de constater qu’avec le développement discret mais fertile des initiatives de débat public, la toile est de mieux en mieux tissée.
Dans les forums hybrides qu’on trouve sur internet se construisent des savoirs et des identités à même de pallier aux insuffisances de la démocratie délégative ou participative . Mais le web reste une immense friche à déchiffrer. Diners en ville, liaisons dangereuses avec l’autorité publique, consanguinités des relations entre journalistes et politiques, les études et les enquêtes convergent pour mettre en évidence la relative méfiance des publics à l’égard des grands médias. Pour beaucoup de citoyens en effet, le système d’information pèche par son manque de fiabilité. Ces travers si courants dans le microcosme ne font qu’alimenter la suspicion.
. « La critique du déficit de participation de la démocratie représentative conduit souvent à un éloge de la démocratie directe », commente le sociologue Daniel Mothé.