Jacques Ion, S'engager dans une société d'individus. 1Du café du coin de la rue aux grandes institutions représentatives, une idée semble mettre tout le monde d’accord : à l’heure de la modernité, l’engagement civique, militant, politique, etc. laisserait la place à l’égoïsme et au repli sur soi. L’individualisme contemporain serait la source d’un désintérêt profond pour la cause publique. 2Dans son dernier ouvrage S’engager dans une société d’individus, Jacques Ion prend complètement à rebours un tel diagnostic : « l’engagement pour la cause publique n’est pas mort, voire n’a jamais été tant partagé » (p. 5). Et ne pensez pas que le sociologue fustige l’individualisme moderne pour défendre sa thèse !
C’est au contraire en prenant au sérieux les processus d’individuation qu’il trouve les clés de description et de compréhension de ce que signifie aujourd’hui « s’engager ». 3Dans la lignée de ses précédents travaux ‑ dont il a pu rendre compte notamment dans La Fin des militants ? La fable de la mixité urbaine - NDL-Sengager-dans-une-société-dindividus-Jacques-ION.pdf. Le pouvoir est de plus en plus savant. Cet entretien a été réalisé avec l’aide d’Arnaud Esquerre et de Jeanne Lazarus (membre du conseil de rédaction de La Vie des idées). La version écrite est la transcription de la conversation orale. Elle ne constitue pas un texte indépendant même si certaines précisions ont pu être apportées par rapport à l’entretien vidéo. 1/ Sociologie critique et sociologie de la critique La vie des idées : Luc Boltanski, vous êtes sociologue, directeur d’études à l’EHESS, bien connu pour avoir mené et participé à de nombreux travaux depuis plusieurs décennies.
Cet entretien nous donne l’occasion de revenir sur deux ouvrages que vous avez publiés ces dernières années : Rendre la réalité inacceptable d’abord qui est un petit ouvrage dans lequel vous revenez sur la création des Actes de la recherche en sciences sociales. Ce livre a lui-même été publié à l’occasion de la republication d’un article coécrit avec Pierre Bourdieu qui s’intitule « La production de l’idéologie dominante ». Luc Boltanski : Non. Bruno Latour : "L’apocalypse est notre chance" LE MONDE | • Mis à jour le | Propos recueillis par Nicolas Weill Bruno Latour est peut-être l'un des sociologues français les plus connus à l'étranger. Il a reçu en 2013 le prix Holberg, la plus haute distinction en sciences humaines.
Il est aussi un chercheur qui se partage entre la France et l'étranger et écrit souvent ses travaux directement en anglais. Après avoir longtemps enseigné aux Etats-Unis, il a été associé aux réformes controversées de Sciences Po mises en œuvre pas Richard Descoing (1958-2012) pour aligner cette institution sur les grandes universités américaines. On dit les Français inquiets sur l'avenir. Il faut d'abord essayer de savoir ce que les Français veulent faire de l'avenir qui, pour le moment, a plutôt l'air de les paralyser.
Qu'est-ce qui devrait changer pour que les Français puissent avoir confiance dans ce que vous appelez une "modernité renouvelée" ? L'Etat. Le nouvel esprit du capitalisme Luc Boltanski et Eve Chiapello. Résumé Ou comment le capitalisme est en train de tourner la page du fordisme au profit d'une organisation en réseau, génératrice pour certains d'une plus grande liberté au travail, pour d'autres d'une plus grande précarité, et pour tous d'un asservissement accru à l'entreprise. Un livre épais, mais important. Commentaire critique Depuis une dizaine d'années, Luc Boltanski élabore une "sociologie morale" de l'action, qui étudie les valeurs et la construction des arguments mobilisés par les acteurs au cours d'épreuves ou de conflits, qu'ils soient professionnels ou politiques.
Les auteurs rappellent les deux formes de critique du capitalisme, depuis ses origines: la critique "sociale" lutte contre la misère et les inégalités dues à l'égoïsme des intérêts particuliers; la critique "artiste" dénonce, quant à elle, l'inauthenticité de la société marchande et l'étouffement des capacités créatives de l'individu. Niveau de lecture. Fiche de lecture Le nouvel esprit du capitalisme Boltanski Chiapello - boltanski_chiapello.pdf. Luc Boltanski : «La domination, c’est la mise à l’épreuve» Depuis les années 70, Luc Boltanski élabore une œuvre sociologique ambitieuse, aujourd’hui l’une des plus lues et discutées au plan mondial.
Invité à ouvrir, début septembre à Nantes, le congrès de l’Association française de sociologie, vous avez remis à l’honneur la notion de domination. Pourquoi ? Ce n’est pas moi qui ai choisi le thème, mais cela m’a intéressé d’apporter une contribution à la réflexion commune sur une notion qui a joué, dans l’histoire de la sociologie, un rôle à la fois périphérique (les sociologues qui l’ont explorée ont toujours été minoritaires) et central, depuis Marx et Max Weber, jusqu’à Bourdieu et au-delà. Le concept de domination a été très utilisé dans les années 70 - lorsque j’ai commencé à pratiquer la sociologie -, souvent en relation avec l’idée de violence.
Soit la violence physique, exercée sur les corps dans le cas d’un pouvoir autoritaire, soit symbolique, celle dont parlait Bourdieu, prolongeant des idées déjà présentes dans l’Ecole de Francfort. Luc Boltanski. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Luc Boltanski Luc Boltanski est un sociologue français né en 1940. Initiateur avec Laurent Thévenot du courant pragmatique[2], il est directeur d'études à l'EHESS.
En outre, il est le frère de l'artiste plasticien Christian Boltanski et du linguiste Jean-Élie Boltanski. Biographie[modifier | modifier le code] Les premières recherches de Luc Boltanski sont menées dans le cadre du Centre de sociologie européenne, dirigé par Raymond Aron puis Pierre Bourdieu. Au début des années 1970, Boltanski devient maître-assistant à l'École des hautes études en sciences sociales. Parallèlement à son travail en sciences sociales, Luc Boltanski écrit et publie des ouvrages de poésie et, plus récemment, des pièces de théâtre. Ses recherches actuelles portent sur le lien entre le roman policier et l'émergence de l'État[3].
Boltanski et Bourdieu : deux conceptions de la critique[modifier | modifier le code] Publications principales[modifier | modifier le code] Sociologie pragmatique. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La sociologie pragmatique désigne la conjonction de différents courants sociologiques français inspirés par l'ethnométhodologie, la sociologie des sciences et la sociologie de la critique, et communément rassemblés sous cette formule depuis la fin des années 1980. Souvent qualifiée de style, la sociologie pragmatique n'est pas un courant unifié[1].
Elle trouve son origine dans les travaux de Luc Boltanski et Laurent Thévenot et cherche à « construire une approche qui tient compte de la capacité des acteurs à s’ajuster à différentes situations de la vie sociale »[1]. Cette perspective sociologique occupe au début du XXIe siècle une certaine place dans le paysage intellectuel contemporain et dans le champ des sciences sociales en France et ailleurs.
Description[modifier | modifier le code] L'ambition de la sociologie pragmatique est d'opérer une série de dépassement par rapport à ce qu'elle appelle "la sociologie classique :