Rapport Mire CNAVleborgnePennec. Ehpad : sur France Culture, une immersion sonore dans l’enfermement des personnes âgées - Radio. La productrice Amandine Casadamont revient sur les conditions d’enregistrement du documentaire “Enfermée à l’Ehpad”, réalisé dans l’établissement où vit sa grand-mère.
Pendant trois années, elle y a capté de bouleversants instants de vie qui révèlent l’emprisonnement mental et physique dans lequel vivent les patients. Que signifie concrètement vivre en Ehpad ? Les conditions d’existence et de travail dans ces établissements font régulièrement polémique, mais le quotidien des patients reste difficile à imaginer pour celui ou celle qui n’y a jamais été confronté(e). C’est cette réalité que veut nous faire percevoir la productrice Amandine Casadamont, dont la grand-mère Suzanne, atteinte de la maladie d’Alzheimer, vit en « unité de vie protégée » depuis trois ans. Durant ces trois années, la jeune femme est venue régulièrement enregistrer la vie sonore de « Mamita » et ses co-résidents, au sixième étage de l’établissement. Oui, car ces personnes sont vraiment enfermées.
Oui et non. Hébergement des seniors dépendants : le grand écart des tarifs. Le prix médian facturé aux résidants des Ehpad s’élève à 1 949 euros par mois.
Avec des disparités importantes entre les départements, et le type de structure. Il en va des tarifs des Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) comme du logement classique : mieux vaut être dans un département rural qu’en Ile-de-France, où la note sera bien plus élevée qu’ailleurs. C’est ce que confirme, sans surprise, l’analyse des tarifs 2016 de ces structures, publiée à la fin de juin par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA).
Du simple au double En effet, si le tarif médian (la moitié des résidants paient moins que ce montant, l’autre moitié plus) est de 1 949 euros par mois, pour un hébergement permanent en chambre seule, il s’établit à 3 154 euros à Paris et dans les Hauts-de-Seine, 2 963 euros dans les Yvelines, ou encore 2 673 euros dans le Val-d’Oise. Lire aussi : Maisons de retraite : comparez les coûts en ligne Davantage de places en zones rurales.
TV - « Maisons de retraite : les secrets d’un gros business » Notre choix du soir.
Le magazine « Pièces à conviction » met en lumière le business lucratif des établissements hospitaliers pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) (sur France 3 à 23 h 20). Reportage sur France 3 à 23 h 20 En 2008, le premier numéro de l’émission « Les Infiltrés » (France 2) s’était intéressé aux maisons de retraite, mettant en exergue des cas de maltraitance. Deux jours après sa diffusion, la secrétaire d’Etat à la solidarité de l’époque, Valérie Létard, convoquait la presse devant la maison de retraite pointée du doigt pour annoncer sa fermeture. Le prochain numéro de « Pièces à conviction », qui tente de percer les secrets d’un des business les plus profitables de France – celui des établissements hospitaliers pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) –, suscitera-t-il autant d’indignation ? Salaire net de 1 250 euros. Ehpad : état des lieux de l’accueil des personnes âgées sur le territoire. L’offre de places dans ces établissements est inégalement répartie sur le territoire, le taux d’équipement étant souvent plus élevé dans les départements ruraux.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Mathilde Damgé Appelés à la grève par sept organisations syndicales, les personnels des maisons de retraite médicalisées entendaient, mardi 30 janvier, dénoncer l’insuffisance de leurs moyens et la réforme de la tarification. Depuis le 1er janvier 2017, les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) sont soumis à de nouvelles règles visant à faire converger d’ici à 2023 les dotations entre public et privé, en vertu d’une réforme du précédent gouvernement. Une réforme globale du financement du secteur, réclamée par les syndicats, a été annoncée par plusieurs gouvernements successifs, mais n’a jamais été réalisée.
L’humanité : un truc en plus ? (scènes de la vie d’Ehpad) J’ai hésité à publier la photo.
Mais non… Arrivant dans l’Ehpad, il y a quelques semaines, j’ai trouvé mon père allongé par terre. Il y était depuis longtemps, il ne voulait ou n’arrivait pas à se lever. On lui avait fait sa toilette par terre et donné son petit-déjeuner ainsi. On lui avait même mis un oreiller sous la tête. Je suis restée une heure à lui parler. Je ne suis donc pas là pour juger. Mais il y a cependant une chose, je ne peux pas ne pas le remarquer, qui fait toute la différence, et ce n’est pas une question de salaire ni de rien d’autre, c’est l’humanité. Car il y a aussi une aide-soignante, et elle n’est pas la seule, qui transforme l’étage par sa seule présence. L’humanité, un truc en plus… Je suis triste pour mon père.