« Charlie Hebdo » : dépôt d’une plainte contre X pour homicide involontaire. Ingrid Brinsolaro, l’épouse d’un policier tué lors de l’attaque contre Charlie Hebdo, a déposé lundi 4 janvier une plainte contre X pour tenter de lever le voile sur d’éventuels manquements des services de renseignement.
Cette plainte, dont l’existence est révélée par l’hebdomadaire L’Eveil normand, dont elle est rédactrice en chef, a été déposée auprès du procureur de la République de Paris pour « homicide involontaire aggravé par la violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité ». Le mari d’Ingrid Brinsolaro, Franck Brinsolaro, était le policier chargé de la protection de Charb, le rédacteur en chef de l’hebdomadaire satirique. Les deux hommes ont été tués, ainsi que dix autres personnes, lorsque les frères Kouachi ont fait feu dans la salle de rédaction de Charlie Hebdo. Lire aussi : Suivi des frères Kouachi et d’Amedy Coulibaly : chronique d’un rendez-vous manqué Des « faits troublants » Lire aussi : Sur les traces de « Charlie » Emilie Meaud, 29 ans, #EnMémoire. Le Carillon, c’est son QG.
Un rituel de fin de semaine. Le vendredi soir, Emilie Meaud y retrouve les siens. Le 13 novembre, attablée à la petite terrasse en angle du 10e arrondissement, elle y est assassinée, en même temps que sa sœur Charlotte et Amine Ibnolmobarak, un ami proche dont la compagne, Maya, est grièvement blessée. Comme tant d’autres cafés ouverts sur la ville et la vie, Le Carillon leur ressemble. Un lieu de petits plaisirs partagés, où l’on s’applique à refaire sérieusement le monde. Emilie semble, de prime abord, fermée ; elle se révèle très franche et directe. Emilie Meaud est architecte. En peu de temps, elle s’en empare à bras-le-corps. Emilie est radicale, mais aussi fantaisiste. Emilie est toujours prête à se jouer de ses envies. « On s’était amusés à rêver d’un scénario de film sur les plages de Sicile, autour d’une gelatto ou d’un spritz à Palerme », se souvient Maxime.
Jean-Jacques Larrochelle. Le vendredi 13 novembre 2015, une série d'attentats terroristes ont touché Paris. Retrouvez notre site dédié afin de tout comprendre sur ces attentats, ses auteurs et les réponses de la France. Désarmer la haine. Le Monde | | Par Marie-Béatrice Baudet (Bruxelles envoyée spéciale) La photo a été prise le 6 décembre 1999, jour de la Saint-Nicolas, fête des enfants sages.
Deux petits garçons, des copains qui habitent dans le même quartier pauvre du nord de Bruxelles, Neder-Over-Heembeek, sont assis sur les genoux du gros barbu en habit rouge qui fait la tournée des écoles. Yeux grands ouverts, sourires grimaçants, ils n’ont pas l’air rassurés. A gauche, Sabri Ben Ali ; à droite, Bilal Hadfi. Morts tous les deux aujourd’hui. . « Je veux comprendre. Il fait gris, ce lundi 30 novembre. Les hommages, de la rue aux archives. La nouvelle identité des rescapés des attentats du 13 novembre. Les survivants des fusillades et de la prise d’otages du Bataclan se reconstruisent dans la discussion, notamment avec la communauté de ceux qui ont traversé le même traumatisme qu'eux.
Julien et Marie sont tous deux rescapés du Bataclan. Le 19 novembre, ils lisent le témoignage de Benoît, publié sur Slate.fr. Julien laisse un commentaire: l’histoire de Benoît, c’est aussi la leur; comme lui, ils ont trouvé refuge dans un appartement situé au-dessus de la salle de concert. «J’aimerais bien en parler entre nous, revoir des personnes», écrit-il. Quand, le 27 novembre, je leur apprends que Benoît leur a répondu, ils sourient franchement. C’est «un mouvement naturel qu’il ne faut pas entraver», explique le docteur en psychologie Samuel Lemitre, spécialiste du syndrome de stress post-traumatique.
Certains ont envie, besoin surtout, de dire merci. «Comme si tu étais un ovni» Le décalage entre les survivants et les autres continue de se faire sentir «Compléter le puzzle» Tu confirmes bien?