Droit de conquête et droit des Indiens, coll U. La conquête de l’Amérique a contribué de manière décisive à l’enrichissement des connaissances en Europe.
L’irruption d’une « humanité américaine » a révélé des situations inconnues, venant bousculer les idées reçues et mettre en cause les anciens schémas idéologiques et institutionnels. De nouvelles questions se sont posées aux colonisateurs, sources d’interminables discussions, de rudes et subtils débats de nature théologique et juridique. Ce travail intellectuel s’est cristallisé sous la forme d’une abondante législation dont l’efficacité a trouvé ses limites dans les intérêts économiques de ceux qui tiraient profit de l’exploitation coloniale. Pourtant, sur le plan des principes, les controverses suscitées en Espagne par la conquête militaire et spirituelle ont été à l’origine d’avancées considérables en matière de relations entre les hommes et les États. Page 1 à 2 Pages de début. Conquête et exploitation des nouveaux mondes, Pierre Chaunu.
Les Christ sanglants des églises mexicaines, Serge Gruzinski, L'HIstoire. Histoire générale des choses de la Nouvelle-Espagne de Frère Bernardino de Sahagún : le Codex de Florence. Introduction, index et Livre I : les dieux — Afficheur — Bibliothèque numérique mondiale. Commentaire du Codex mexicanus n° 23-24 de la Bibliothèque Nationale de Paris. ;gneurs qui avaient régné, leurs œuvres et leurs actions d'éclat, tous les événements dignes d'être mentionnés, bons et mauvais, de quelle manière ils gouvernèrent.
Ces historiens rapportaient aussi les noms des grands hommes et des capitaines courageux et intrépides ; les guerres qu'ils avaient conduites et de quelle manière ils s'étaient distingués. Ils faisaient également mention des coutumes primitives de ceux qui avaient habité le pays les premiers et comment les mœurs avaient changé depuis ce temps-là, soit en bien, soit en mal, bref ils rapportaient tout ce qui concernait l'histoire des choses passées. Ces chroniqueurs indiquaient les dates des jours, mois et années et quoiqu'ils ne possédassent pas une écriture semblable à la nôtre, ils avaient leurs figures et leurs caractères qui désignaient tout ce qu'ils voulaient noter. 1.
Las Casas, op. cit., p. 618, Capitulo CCXXXV, De los libros y de las tradi- -ciones religiosas que habia en Guatemala. 2. La cité-État des anciens Mexicains. Danièle DEHOUVE* ■ Notre conception de la ville provient d'une société pourvue d'un État centralisé, qui accorde aux agglomérations un statut lié à leur taille et à leur catégorie administrative, c'est-à-dire à la place et à la fonction que celles-ci occupent en son sein.
On distingue ainsi le hameau, le village et la ville, le chef-lieu et la capitale. Pour pénétrer dans l'univers des anciens Mexicains, il nous faut d'emblée faire abstraction de ces notions. Pour les Aztèques, en effet, la cité n'est pas un élément de l'État, elle est l'État. Quelle que soit sa taille, une cité est conçue comme une entité qui se suffit à elle-même, construite à l'image de l'univers dont elle assure la reproduction en même temps que la sienne propre, sous l'égide de son roi sacré.
Il est peu de notions qui occupent chez les Aztèques une place aussi centrale. CR de Missions d'évangélisation et circulation des savoirs. Ce livre s’inscrit dans une Action Concertée Incitative lancée en 2003 et portant sur « l’histoire des savoirs ».
Colloques, livres et bases de données élaborés par diverses équipes ont exploré les savoirs techniques, agricoles, administratifs, médicaux… et ici missionnaires. Le domaine qui s’ouvre à l’étude est vaste. L’introduction se propose d’interroger le rôle des savoirs dans les missions d’évangélisation ainsi que la place des missionnaires dans la construction des connaissances à l’époque moderne. La compagnie de Jésus y est posée comme un laboratoire d’expériences, sans exclure celle des autres ordres. Article sur les catholicités mexicaines au XVIème siècle. Notes Pierre Ragon, ancien chercheur pensionnaire du Centre d’Études Mexicaines et Centre-Américaines à Mexico, est professeur d’histoire moderne à l’Université de Rouen et directeur de recherches à l’Institut des Hautes Études de l’Amérique Latine.
CR de l'évangélisation des Indiens du Mexique. Cet ouvrage issu d’une thèse s’inscrit dans une tradition historiographique bien établie puisque Robert Ricard, le premier, ouvrit ce chantier dans les années 1930.
Depuis, dans cette même chronologie (1524-1572), l’étude de la première évangélisation du Mexique central a été régulièrement revisitée et élargie, enrichie aussi par de nouveaux questionnaires, à tel point qu’il n’était pas inutile de réunifier des savoirs qui tendaient à l’éclatement. Tel est le premier mérite de cet ouvrage, qui s’impose tout d’abord par l’étendue des sources et de la bibliographie rassemblées et consultées.
CR de Les saints et les images du Mexique, Pierre Ragon. L’ouvrage décrit, en une large fresque, les dévotions du Mexique à l’époque moderne à partir du culte des saints et de leurs « images », lesquelles sont plutôt des statues que des tableaux ou des gravures.
L’auteur présente d’abord la Nouvelle-Espagne, « grand morceau de chrétienté », avec ses immenses diocèses, ses très grandes paroisses peu peuplées et très épisodiquement visitées par leur curé, villes exceptées. Dans ce réseau très lâche, un problème se pose d’entrée de jeu, qui est la superposition des cultes : les sanctuaires chrétiens ont-ils pris le relais de lieux sacrés préhispaniques, comme le suggère la tradition ? Ou y a-t-il eu une nette rupture ? Même si la christianisation du pays n’empêche pas l’interaction entre la culture chrétienne et la culture préhispanique, l’auteur penche pour la seconde hypothèse. D’une part, les discours des sources ne produisent pas de véritables preuves. Cette constatation conduit au second chapitre consacré à l’analyse du sentiment religieux. L'évangélisation des Indiens du Mexique - Chapitre I. La fondation - Presses universitaires de Rennes.
P. 23-38.
Images et diffusion du christianisme: expressions graphiques en contexte ... - Jean Pirotte, Caroline Sappia, Olivier Servais. Dossier de presse sur les Aztèques. L'AIGLE ET LE DRAGON. DÉMESURE ET MONDIALISATION AU XVIème SIÈCLE. Débat autour du livre de Serge Gruzinski « L'aigle et le dragon.
Démesure et mondialisation au XVIe siècle », récit de la première mondialisation au XVIème siècle par les Ibériques, c'est-à-dire les Espagnols et les Portugais, qui pour la première fois se déploient à l'est comme à l'ouest sur la scène planétaire, en Asie et en Amérique. Est-ce vraiment la première mondialisation ? CC Bleem Belargio / Flickr L'historien spécialiste du Mexique Serge Gruzinski rapproche deux événements dont la concomitance n'a rien d'une coïncidence. L'évangélisation des Indiens du Mexique Chapitre I. La fondation Presses universitaires de Rennes.