Vulgarite et Modernite Bertrand Buffon. Petit eloge de l'anarchisme James C. Scott. Histoire globale Laurent Testot.
La mondialisation nous impose aujourd’hui d’envisager une histoire du monde pris dans son ensemble. Il est devenu urgent de concevoir une histoire ouverte, qui s’enrichit de comparaisons entre différentes sociétés, étudie les connexions entre civilisations, tisse des liens entre les parcours individuels et les destins des empires, ose s’attaquer à de nouveaux objets en mobilisant la géographie, l’économie, l’anthropologie, les sciences politiques, la sociologie. Tel est le projet de l’histoire globale. Depuis longtemps reconnue dans les pays anglo-saxons, cette histoire globale restait dans le monde francophone l’apanage de quelques pionniers, de trop rares ouvrages. Ce livre constitue la première exploration d’ensemble de ce champ de recherche en pleine émergence. • L’histoire universelle Dès les débuts de notre ère, les penseurs du christianisme élaborent une histoire universelle. Linéaire et déterministe, celle-ci est scandée par un début (la Création du monde par Dieu), une étape intermédiaire (la révélation christique) et un terme (le retour du Christ sur terre, dit parousie). La mission de l’Église telle qu’elle s’impose au Moyen Âge est donc de préparer l’humanité à cette fin dernière. Des chercheurs soulignent aujourd’hui que ce concept d’histoire universelle se retrouve chez des auteurs d’autres civilisations, tels Shao Yong (1012-1077) en Chine ou Ibn Khaldoun (1332-1406) dans le monde arabo-musulman. Cette expression sera ensuite utilisée par le philosophe Bossuet (1627-1704), qui tente dans Discours sur l’histoire universelle (1681) de concilier théologie et philosophie de l’histoire, puis par Immanuel Kant (1724-1804) ou Jules Michelet (1798-1874) en vue de dégager des lois historiques. Plus récemment, le sociologue et historien Jean Baechler l’a utilisée comme synonyme de big history (voir plus loin) dans Esquisse d’une histoire universelle (Fayard, 2002). – clr987
L'Esprit de solitude Jacqueline Kelen. Ensemble Sebastien Henry.
Donner plus de sens à sa vie, être utile, participer à la marche d’un monde plus juste… Nous sommes de plus en plus nombreux à nous retrouver dans des valeurs de solidarité et de partage. Nous avons aussi besoin de sérénité et d’équilibre intérieur. Une écoute attentive des traditions de sagesse nous montre qu’il n’y a pas à choisir : prendre soin des autres, c’est également prendre soin de soi. Un message que viennent renforcer de multiples travaux scientifiques, et notamment la psychologie positive. Sébastien Henry nous guide ici vers une vie épanouie et tournée vers les autres. Il raconte des parcours inspirants et nous propose de nombreux exercices pour : • cultiver la gratitude, • s’entraîner à la fraternité, • faire des rencontres qui nous transforment, • nous forger un idéal, • tisser un lien fort avec la nature, • laisser le regard des enfants stimuler notre action. Ce livre nous aide à vivre un engagement paisible et heureux, pour soi et pour les autres. L’homme qui fait passer les entretiens de recrutement est professionnel, courtois, mais sans chaleur excessive. Il décrit le poste à pourvoir avec le plus de précision possible. Le visage des candidats qui se succèdent pour cet entretien d’embauche apparaît à l’écran. Il y a des hommes et des femmes, la trentaine pour la plupart. Ils sont concentrés, car le poste est de la plus haute importance. Un à un, les visages se figent : il faut travailler au moins 130 heures par semaine, le plus souvent debout ou en mouvement. Et pratiquement sans pause. Certains candidats protestent : c’est trop intense. Et même illégal ? Le recruteur poursuit, imperturbable. Il énumère les qualités requises (flexibilité, capacité de négociation, compétences interpersonnelles et bien d’autres) et précise que le travail déborde parfois sur la nuit, sans vacances ni jours fériés. Certains candidats qualifient le poste d’inhumain et de cruel, d’autres éclatent de rire. Le recruteur ajoute que la satisfaction retirée de ce travail est incomparable, et obtient un regain d’attention. Puis vient une autre précision : au fait, ce travail n’est pas rémunéré. Qui voudrait d’un tel poste ? « Des centaines de millions de personnes l’occupent », répond-il. Il en annonce alors le titre exact : maman. – clr987
La dimension cachee Edward T. Hall.
La dimension cachée, c'est celle du territoire de tout être vivant, animal ou humain, de l'espace nécessaire à son équilibre. Mais, chez l'homme, cette dimension devient culturelle. Ainsi, chaque civilisation a sa manière de concevoir les déplacements du corps, l'agencement des maisons, les conditions de la conversation, les frontières de l'intimité. Ces études comparatives jettent une lumière neuve sur la connaissance que nous pouvons avoir d'autrui et sur le danger que nous courons, dans nos cités modernes, à ignorer cette dimension cachée : peut-être est - ce moins le surpeuplement qui nous menace que la perte de notre identité. La perception de l’espace n’implique pas seulement ce qui peut être perçu mais aussi ce qui peut être éliminé. Selon les cultures, les individus apprennent dès l’enfance, et sans même le savoir, à éliminer ou à retenir avec attention des types d’information très différents. Une fois acquis, ces modèles perceptifs semblent fixés pour toute la vie. Ainsi, les Japonais qui disposent de toute une variété d’écrans visuels se contentent néanmoins parfaitement de murs de papier comme écrans acoustiques. Passer la nuit dans une auberge japonaise, lorsqu’une fête se déroule dans la chambre voisine, constitue pour l’Occidental une expérience sensorielle inconnue et surprenante. Les Allemands et les Hollandais, au contraire, ont besoin de murs épais et de portes doubles pour faire écran au bruit et ils sont gênés s’ils ne disposent que de leur seul pouvoir de concentration pour se défendre contre les sons. Entre deux pièces de dimensions identiques mais dont l’une est insonorisée, l’Allemand, sensible aux bruits, qui essaie de se concentrer, choisira l’insonorisée où il se sent mieux isolé et moins vulnérable. – clr987
L'art d'etre libre Tom Hodgkinson. Le langage silencieux Edward T. Hall.
Edward T. Hall a montré, dans La Dimension cachée, que l'espace interpersonnel est une dimension de la culture. Le Langage silencieux avait conduit cette réflexion sur d'autres systèmes du même genre, et notamment le temps. Qu'est-ce qu'être en retard ? qu'est-ce qu'attendre ? par exemple. Le message exprimé là est différent selon qu'il vient d'un Européen, d'un Américain ou d'un Japonais. Ainsi le temps et, plus largement, la culture, sont-ils communication, autant que la communication est culturelle. Communication qui cache plus de choses qu'à première vue elle n'en révèle. A travers de nombreux exemples aussi précis que souvent cocasses, Edward T. Hall développe ainsi la théorie des systèmes de communication non verbaux. – clr987
Petit cours d'autodefense intel Normand Baillargeon. La fin du monde en avancant Pierre Bergounioux.