A écouter-Philippe le Hardi: fondateur de l'État bourguignon (1/6). Ph Contamine. A écouter-Philippe le Bon, duc fastueux et prince de la Toison d'Or. Ph Contamine (4/6) Philippe le Hardi et Jean sans Peur -à l’image des rois Valois du XIVe - avaient déjà utilisé le luxe et l’ostentation dans les fêtes et cérémonies auliques pour manifester publiquement la cohésion et la force de leur Maison princière.
Le cérémonial se complique et se développe sous le principat de Philippe le Bon. Culture de cour, vitrine d’un pouvoir personnel Philippe le Bon portant le collier de l’Ordre de la Toison d’or et le chaperon à cornette pendante Philippe Contamine précise d’emblée : « Il y a toujours une cour, même Charles VII et Louis XI avaient leur propre cour, mais « la culture de cour », ça va plus loin. Il faut un personnage disposé à réunir autour de sa personne un certain nombre de manifestations artistiques, littéraires -« culturelles » précisément- qui sont là pour le mettre en valeur et aussi valoriser son action. A écouter-L'Apogée de Charles le Téméraire: 4ème et dernier duc de Bourgogne 5/6. Ph Contamine. Fils unique de Philippe Le Bon, quatrième et dernier des ducs de Bourgogne de la Maison Valois, le duc Charles naquit à Dijon en 1433, succéda à son père en 1467 et mourut à Nancy le 5 janvier 1477.
Ses possessions, alors, avaient fini par constituer un territoire presque d’un seul tenant allant du Mâconnais à la Frise. Le « Téméraire » et le « Travaillant » : un héros romantique Depuis le XVe siècle, de nombreux historiens s’attachèrent à la trajectoire dramatique de ce prince. Son apogée et sa chute résonnent, encore de nos jours, comme une tragédie. « C’est un personnage romantique » aime à dire Philippe Contamine. Bertrand Schnerb précise : « le duc Charles fut surnommé –outre le Téméraire : « le hardi », « le fier », « l’irréfléchi », « le précipité », « le casse-cou » mais aussi « le travaillant » car il était, aussi, un travailleur acharné, un besogneux, un grand justicier, pour qui l’ordre et la règle étaient indispensables. A écouter-Charles le Téméraire: la chute du "Turc de l'Occident" Ph Contamine (6/6) D’emblée, Philippe Contamine précise : Nous savons que le duc Charles est ardent.
Pour ces conquêtes, il préfère souvent la force aux négociations et ses colères, réelles ou feintes, sont célèbres. On l’appelle parfois « le Turc de l’Occident » ! Oui, cette force qui va, il faut la considérer sous l’angle de la passion tout autant que sous l’angle de la raison. Son ultime ambition serait-elle de laisser un nom mythique dans l’histoire ?
Paradoxalement -mais avec lui, on n’est pas à un paradoxe près ! L’empereur Frédéric III La malheureuse entrevue de Trêves, du 29 septembre au 25 novembre 1477 L’acquisition des possessions haut-rhénanes des Habsbourg et la conquête du duché de Gueldre furent un prélude au déclenchement d’une grande entreprise diplomatique visant à concrétiser les ambitions bourguignonnes dans l’Empire. Le Téméraire retrouvé après la bataille de Nancy par Augustin Feyen-Perrin en 1865 - (musée des Beaux-Arts de Nancy). A écouter -Jean sans Peur: le prince de la Guerre civile (2/6) Ph. Contamine. Jean de Bourgogne, comte de Nevers : le souvenir de Nicopolis Destiné à gouverner des principautés et des populations diverses, à légiférer et réglementer, à donner des ordres à des administrateurs et à des gens de finances, le futur Jean sans Peur reçoit une excellente formation intellectuelle.
Dans la période de formation du prince, l’épisode malheureux de la croisade de Nicopolis (1396, ville de l’actuelle Bulgarie) constitue une expérience douloureuse et décisive. A écouter-Philippe le Bon (1419-1467) : le duc du Juste Milieu (3/6). Ph Contamine. D’emblée, Philippe Contamine et Bertrand Schnerb s’attachent à préciser, de nouveau, que l’État fondé et développé par les ducs de Bourgogne entre le milieu du XIVe et la fin du XVe siècle est d’un genre particulier puisqu’il ne s’agit, non pas d’un État royal, mais d’un État princier.
Ce type d’État se caractérise par l’existence d’un pouvoir politique incarné dans une dynastie princière, par la création d’institutions administratives, judiciaires, financières et militaires propres, par le développement d’une société politique et d’une idéologie spécifique, enfin par l’affirmation d’une diplomatie autonome. Partant de cette constatation, il faut montrer comment les princes de la Maison de Bourgogne avec l’aide d’hommes qui se sont voués à leur service, parfois jusqu’à la mort, ont lutté pour imposer à l’intérieur une certaine centralisation et à l’extérieur la reconnaissance de leur souveraineté.