De Gandhi à Extinction Rebellion, la longue marche de la désobéissance civile. Assis en tailleur sur le sol bétonné d’un grand hangar, une centaine de jeunes écoutent attentivement un militant d’Extinction Rebellion détailler le « consensus d’action » du mouvement de désobéissance civile.
Le logo imprimé sur son tee-shirt illustre leurs inquiétudes – un sablier symbolisant l’urgence climatique inséré dans un cercle noir représentant la planète en deuil. C’est l’été, beaucoup de jeunes portent des sandales et des chapeaux de paille, mais l’heure n’est ni à la détente ni à l’oisiveté : les activistes préparent le blocage d’un pont de Paris. Sous les néons du hangar, le responsable énumère une à une les règles de la désobéissance civile. Cette action destinée à « porter un message politique », explique-t-il, est à la fois illégale et non violente. « Pas d’atteinte à l’intégrité physique et morale des personnes, pas d’injures, pas de provocation envers les flics. On ne les touche pas, on ne les bouscule pas, on ne leur adresse pas de regard goguenard. Nos mères. Une histoire de l'émancipation féminine : entretien avec Christine Détrez.
Christine Détrez et Karine Bastide ont publié Nos mères.
Huguette, Christiane et tant d'autres, une histoire de l'émancipation féminine, aux Éditions La Découverte en septembre 2020 (coll. L'Ǝnvers des faits). Christine Détrez est professeure de sociologie à l'ENS de Lyon et directrice du Centre Max Weber. À LA TÉLÉ - La résistance dans le Morvan contre les monocultures de douglas. Dans « Morvan.
Pour quelques douglas de plus », Franck Cuveillier (avec Gaspard d’Allens, journaliste à Reporterre) raconte le combat de citoyens-résistants qui s’érigent contre l’appauvrissement de la diversité de leur territoire du fait du remplacement des forêts de chênes et de hêtres par des pins Douglas, appréciés par l’industrie. Ce soir, sur France 3. Présentation du film par son diffuseur : La forêt française vit une phase d’industrialisation sans précédent.
Le Morvan est un massif naturellement forestier qui existe depuis des millénaires. Des citoyens-résistants tels que Lucienne, Isabelle, Frédéric s’érigent contre cet appauvrissement de la diversité de leur territoire et contre une extension des domaines industriels vécue comme une colonisation. Leur stratégie : devenir forestiers eux-mêmes, acquérir le plus de parcelles possibles pour freiner l’expansion adverse, et montrer qu’une autre sylviculture est possible. Avoir 20 ans en 2018 : militer, le haut du pavé 2.0. Militer.
L’étymologie miles (« soldat ») subsiste, mais l’ardeur militaire (militare, « être soldat »), elle, est passée de mode. « Une envie de se sentir utile » : une nouvelle génération de jeunes engagés. Ils boudent les urnes, mais prennent la parole sur tous les grands sujets de société.
Du climat au sexisme en passant par les violences policières, le racisme ou les inégalités, les jeunes, ces 15-24 ans selon la catégorisation usuelle, ne se reconnaissent pas dans la génération « apathique », « individualiste », « retranchée derrière les écrans » que brocardent facilement leurs aînés – dont une frange de parents. Leur « hyperconnexion » a, au contraire, un effet mobilisateur, disent-ils. A leur crédit, les milliers d’infos, de hashtags et de pétitions qu’ils se partagent d’un clic.
Une tendance que la crise sanitaire et le confinement ont encore gonflée. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Avoir 20 ans en 2018 : militer, le haut du pavé 2.0 « C’est pas parce qu’on n’a connu que la crise qu’on est une génération en crise », fait valoir Jules, 17 ans (il a requis l’anonymat). L'engagement politique dans les sociétés démocratiques. Frédérique Matonti est professeure de science politique à l'Université Paris-I-Panthéon-Sorbonne et membre du Centre de recherches politiques de la Sorbonne (CRPS).
Elle est spécialiste du militantisme et des partis politiques (notamment du PCF), de l'histoire sociale des idées politiques et de l'engagement politique des intellectuels, et des études de genre en politique. Outre ses nombreuses publications scientifiques, direction ou co-direction d'ouvrages et de numéros de revues (Actes de la recherche en sciences sociales, Raisons politiques…), Frédérique Matonti a contribué à des manuels et des ouvrages devenus des classiques comme La misère du monde, sous la direction de Pierre Bourdieu (Seuil, 1993) et le Nouveau manuel de science politique, sous la direction d'Antonin Cohen, Bernard Lacroix et Philippe Riutort (La Découverte, 2009 et 2015).
Elle a publié récemment Le genre présidentiel. Enquête sur l'ordre des sexes en politique (La Découverte, 2017). Objectifs d'apprentissage : Comment je suis devenu communiste. Musique de fin : 'l sont tous les deux communistes.
A l'occasion des 100 ans du Parti Communiste Français, ils témoignent de leur parcours, ce qui les a poussé vers cette pensée politique, leurs luttes et leurs espoirs. Damien est enseignant en histoire-géographie, il a 40 ans et est membre du parti communiste depuis 2012. Il a grandi dans un petit village de quelques centaines d'habitants, majoritairement des agriculteurs, comme ses parents. Un monde en vase clos, où il y a peu d'inégalités car tout le monde est logé à la même enseigne.