Face aux abondantes propositions que nous fait un système ultra-concurrentiel focalisé sur la rentabilité à court terme, l’attention – autre nom du « temps de cerveau disponible » – serait la denrée rare du marché. C’est en tout cas la thèse que déploie Yves Citton, co-directeur de la revue Multitudes et professeur de littérature à l’Université de Grenoble dans son ouvrage Pour une écologie de l’attention.
Pour lui, le capitalisme moderne créée une « crise attentionnelle » qui, loin de saper les bases de nos capacités de concentration, appelle justement à en reprendre le contrôle à travers une « écosophie de l’attention » invitant à « choisir ses aliénations » avec un peu plus de soin. Mon expérience se compose de « ce à quoi j’accepte de me rendre attentif »