Mathilde Larrère : «Les féministes actuelles devraient se revendiquer de la Commune» Pour l’historienne Mathilde Larrère (1), limiter le féminisme et la citoyenneté à la question du droit de vote est une erreur, conduisant à effacer des mémoires une partie essentielle de notre passé politique.
Elle souligne l’importance des communardes et l’implication constante des femmes dans les révoltes populaires. Quelle est la différence entre le rôle joué par les femmes durant la Commune et durant les autres révolutions ? Ce qui progresse, avec la Commune, c’est qu’on les accepte plus comme combattantes. En 1830, il y avait quelques femmes sur les barricades, pas beaucoup, et certaines y allaient déguisées en hommes. C’était pareil en 1848 : elles préparaient les cartouches, jouaient un rôle à l’arrière. Certaines femmes portent un uniforme pendant la Commune ? Oui. Selon Jacques Rougerie, sous la Commune, les préoccupations ne sont pas à proprement parler «féministes»… (2) Jacques Rougerie a fait l’erreur classique, à savoir réduire le féminisme à la question du droit de vote.
1897, La Fronde : quotidien féministe conçu et dirigé par des femmes. Le 9 décembre 1897, un nouveau quotidien au titre batailleur paraît en France : La Fronde.
Sa particularité : il est entièrement conçu et dirigé par des femmes. Journalistes, typographes, collaboratrices, imprimeurs, colporteurs : toute l'équipe est féminine. C'est une première mondiale. Fondé par l'ancienne journaliste du Figaro Marguerite Durand, le journal se distingue aussi par sa ligne éditoriale résolument féministe. Réclamant dans son premier numéro « l'égalité des droits, le développement sans entraves des facultés de la femme, la responsabilité consciente de ses actes, une place de créature libre dans la société », La Fronde rêve « de l'union de toutes les femmes sans distinction de culte ni de race ». Le quotidien détonne à une époque où le journalisme est un milieu presque exclusivement masculin et où les idées féministes restent très marginales dans le champ intellectuel. . « On nous dit bien : mais le rôle de la femme est d'être épouse et mère.
New Woman. Autoportrait de Frances Benjamin Johnston (en tant que New Woman) (1896).
Autoportrait d'elle assise devant la cheminée, tournée vers la gauche, tenant une cigarette dans une main et une bière dans l'autre, dans son studio de Washington DC. New Woman (La Nouvelle Femme) est un mouvement féministe intellectuel et artistique, également associé à la Première vague féministe, trouvant son origine à la fin du XIXe siècle et qui a profondément influencé le féminisme jusque dans les années 1920[1]. Le terme New Woman a été inventée par l'auteure féministe irlandaise Sarah Grand dans son article Le nouvel aspect de la question de la femme, publié dans North American Review en mars 1894[2]. Le terme a été davantage popularisé par l'écrivain anglo-américain Henry James, pour décrire la croissance du nombre de femmes féministes, éduquées et indépendantes en Europe et aux États-Unis[3].
Étude des rôles sociaux[modifier | modifier le code] Sexualité et attentes sociales[modifier | modifier le code] New Woman.
Art. Vote. Un brin d’Histoire. Sur l'origine des mots « féminisme » et « féministe » Déjà, en 1896, Marya Chéliga-Loevy nous assure que Fourier a inventé l'expression dans l'édition de 1808 de sa Théorie3.
Mais un examen de cette édition nous confirme que le mot « féminisme » n'y figure pas, bien que le paragraphe célèbre de Fourier, qui identifie le « progrès » dans la liberté pour les femmes avec le progrès social en général, relève assurément d'une conception proprement «féministe». Une enquête dans les dictionnaires étymologiques de la langue ne nous mène qu'à des citations qui renvoient les unes aux autres. Excursion longue et fatiguante, sans véritable issue. Dans le Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, de Paul Robert (Paris, 1960, II, 1943), le premier usage du terme est attribué à Fourier, avec la date de 1837. Ce dictionnaire distingue entre la « doctrine qui préconise l'extension des droits, du rôle de la femme dans la société » et « le politique des suffragettes ». 3. 4.
Le Dictionnaire de l'Académie française, 8e éd. The Project Gutenberg's Les femmes qui tuent et les femmes qui votent, by Alexandre Dumas Fils.