Série L'entreprise du futur - 6 - La communication de demain. Cet article est le sixième d’une série dont la publication s’étalera sur plusieurs mois.
Pour comprendre ce qui se joue dans un secteur frappé par de fortes turbulences, il faut prendre un peu de recul et considérer le devenir des sociétés contemporaines. La société liquide : chance et défi pour les marquesLe sociologue britannique Zygmunt Bauman dresse un tableau frappant du monde qui émerge aujourd’hui : la société « solide » dans laquelle étaient insérés les individus jusqu’il y a quelques décennies aurait cédé la place à une société « liquide », où l’ensemble des liens qui font tenir un individu à son environnement sont désormais susceptibles de se dénouer et de se renouer. Dans ce contexte, les « marques » sont prises entre deux logiques contradictoires. D’un côté elles subissent cette culture de la désaffiliation et sont prises dans les aléas de la mode, plus puissante que jamais.
Travail nomade et contrats de projets: vers l'entreprise sans toit ni loi? L'entreprise du futur - 4 - Le manager du futur. Cet article est le quatrième d’une série dont la publication s’étalera sur plusieurs mois.
ParisTech Review – Dans l’entreprise du futur, qui sera immergée dans une économie encore beaucoup plus numérisée qu’aujourd’hui, la taille des entités pertinentes va sans doute baisser. On pourra y être responsable d’une équipe de deux personnes et pourtant être très influent dans l’entreprise. À votre avis, quelles seront les compétences nouvelles que devra avoir acquises un manager pour être performant dans l’entreprise de 2030? Bernard Ramanantsoa – En dépit de – ou avec l’aide – de la numérisation, il restera toujours de grands groupes et en leur sein des gens ayant plus de responsabilités que d’autres. Le cadre en charge d’entités employant plusieurs milliers de personnes continuera d’exercer une responsabilité assez proche de ce qu’elle est aujourd’hui, même si la vie quotidienne et les conditions de travail de ces personnes seront, elles, très différentes à cause du numérique.
Les nouveaux talents. Cet article est le troisième d’une série dont la publication s’étalera sur plusieurs mois.
Le premier XXe siècle a connu une rationalisation à grande échelle du travail humain, formulée avec une précision mathématique par Frederick Winslow Taylor. Si au fil du temps la vision tayloriste s’est enrichie et affinée, prenant en compte des aspects comme la motivation, la contribution personnelle ou encore la créativité des salariés, elle n’a pas radicalement changé sur le fond. Observons néanmoins les tendances récentes. Compétences et autonomieLa principale évolution, repérée par différents auteurs dans les années 1990, est sans doute le passage progressif des qualifications (objectives, vérifiables, définissant un poste ou un métier) aux compétences (personnelles, plus difficiles à mesurer et à valider, transverses). Au-delà des cadres, c’est désormais l’ensemble du monde salarié qui est décrit et géré de cette façon. Les piliers de cette logique sont tous en train de disparaître.
Portrait robot de l'entreprise du futur: durable dans l'instable. Cet article est le premier d’une série dont la publication s’étalera sur plusieurs mois.
Comment caractériser le monde économique de demain ? En se contentant d’extrapoler, on pourrait insister sur trois aspects. Ce sera un monde ouvert, où l’accessibilité croissante des technologies permettra à de nouveaux acteurs d’investir des secteurs jadis protégés ; par conséquent une forme d’instabilité s’imposera. Selon les pays et les secteurs, l’évolution sera très variée dans sa rapidité et dans son intensité. Mais la vague numérique continuera à déferler sur le monde, et avec elle des innovations radicales redéfinissant en profondeur les marchés, les modes de production et le rôle des différentes parties prenantes.
L'entreprise du futur - 2 - L'avènement de l’ultra client. Cet article est le deuxième d’une série dont la publication s’étalera sur plusieurs mois.
Le Cluetrain Manifesto de 1999 s’ouvre sur ces phrases prophétiques : « Les marchés en réseau commencent à s’organiser plus vite que les entreprises qui les ont traditionnellement ciblés. Grâce au web, ces marchés deviennent mieux informés, plus intelligents et plus demandeurs en qualités, qui font défaut à la plupart des entreprises. » Et les auteurs du manifeste embraient avec cette formule devenue fameuse : « Les marchés sont des conversations ». La dynamique de l’échange, ou les marchés comme conversation L’intuition de 1999 est devenue la clé de bien des stratégies commerciales, notamment depuis que les réseaux sociaux ont donné aux clients une possibilité inédite de s’exprimer. D’ici quinze ou vingt ans elle pourrait tout simplement être la base de toute relation commerciale bien comprise. Deux tendances se dessinent. Le prosommateur deviendra un ambassadeur de la marque. Garder la main ?