Victoire du non en Italie : “Un regain de démocratie” pour Raffaele Simone, essayiste. Chômage : les chiffres peuvent-ils rendre compte de la réalité ? Si les chiffres du mois d’août avaient été catastrophiques, la décrue spectaculaire des chiffres du chômage, publiés hier, est annoncée comme une réelle amélioration par les forces de l’exécutif.
En effet, sur les listes de Pôle Emploi, on recensait 66.300 chômeurs de moins pour le mois de septembre. Si le gouvernement semble se réjouir de « cette embellie » - les chiffres peuvent-ils tenir compte de la réalité ? Cela ne cache-t-il pas une recrudescence de l'emploi précaire et des perspectives incertaines pour 2017 ? Pour en discuter et débattre, les Matins de France Culture reçoivent Olivier Rey, mathématicien et philosophe, chargé de recherche à l’Institut d’histoire et de philosophie des sciences et des techniques au CNRS, qui vient de publier Quand le monde s’est fait nombre aux Editions Stock. Intervenants Olivier Rey : Chercheur au CNRS, enseignant à l'École polytechnique et à l'université Panthéon-Sorbonne, philosophe.
Les promesses électorales sont-elles impossibles à tenir. ‘’Ne faites pas confiance à Marine Le Pen : elle ne tiendra pas ses promesses.
Comme Alexis Tsipras en Grèce. Regardez ce qui se passe à Athènes : à peine arrivé au pouvoir, il a dû ‘’manger son chapeau’’. Ces propos, dont nous avons gardé l’esprit à défaut de conserver tous les mots, c’est à Nicolas Sarkozy qu’on les doit. Pour l’ancien chef de l’Etat, interviewé avant-hier dans le Figaro, le FN, s’il arrivait au pouvoir, serait incapable d’appliquer son programme.
Parce qu’inapplicable. VIDÉO : "J'ai pas voté". Un doc qui explique la non-démocratie en France. Démocratie versus démocratie représentative, le documentaire de Moise Courilleau et Morgan Zahnd, « J’ai pas voté », explique, de façon très accessible, les causes et effets de l’abstentionnisme aux urnes, tout en rappelant que dernière notre « démocratie » se cache une mécanique quelque peu sournoise, bien éloignée des démocraties du monde antique.
Mise au point des bases civiques et petit bilan de la crise politique, ce documentaire de 46 minutes remet les pendules à l’heure et dénonce les contradictions manifestes qui se sont glissées dans notre régime. Une bonne façon de s’y mettre quand on n’y connaît rien ou pas grand chose et qui nous rappelle surtout et malgré tout que la politique est faite pour tout le monde, à défaut de l’être par (du moins ces 226 dernières années…). Le documentaire, mis en ligne sur Youtube il y a près d’un an, n’a cumulé que 255.000 vues. Peut faire mieux. La maladie présidentielle. Décortiquer la crise démocratique. L’année … vue par la philosophie (2/5) : La démocratie nous représente-t-elle encore ?
Débat enregistré le samedi 30 janvier 2016 au grand amphi de la Sorbonne en partenariat avec l’Université Paris -Sorbonne et Philosophie Magazine Intervenants : Cynthia Fleury : professeur de philosophie à l'American University of Paris, psychanalyste et titulaire de la chaire de philosophie de l'Hôtel-Dieu Pierre Rosanvallon : Historien, professeur au collège de France Olivier Dard : Professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris Sorbonne, spécialiste d’histoire politique Bibliographie Les irremplaçables Gallimard, 2015 Les Pathologies de la démocratie LGDJ, 2009 Le peuple introuvable : histoire de la représentation démocratique en France Gallimard, 1998 La démocratie inachevée Gallimard/Folio, 2003.
Une démocratie écologique est-elle possible? Où en sommes-nous aujourd'hui, entre l'urgence du problème écologique et l'inertie avec laquelle nous lui faisons face ?
Une chose est sûre: nous ne sommes plus uniquement au présent. Plus encore, affirme Dominique Bourg: nous sommes déjà les générations futures. La terre vue du ciel © NASA - Pierre Rosanvallon, « Le souci du long terme » in D. "Il y a à combattre aujourd'hui la dissolution de l'ethos démocratique", selon Sophie Wahnich by franceculture. 2015 : un réveil des peuples en Europe? Une post-démocratie aux airs de prérévolution. Nous vivons, en France et en Europe, une époque de post-démocratie.
Les citoyens n’ont plus de véritable pouvoir de contrôle sur leur devenir. Leurs manifestations sont méprisées et leur vote falsifié. Depuis 2005, les peuples européens savent qu’ils ont face à eux des pouvoirs financiers plus puissants que leur misérable affirmation symbolique et morale. « Nos sociétés sont post-démocratiques » Bien qu’elle soit francophone, Chantal Mouffe est encore peu connue en France.
Il est vrai que cette philosophe politique belge a choisi de travailler en Angleterrre, où elle a théorisé une gauche "post-marxiste". Son ouvrage fondateur est Hégémonie et stratégie socialiste, co-écrit avec Ernesto Laclau (publié en français aux éditions Solitaires intempestifs). Ses analyses ont notamment inspiré les porte-paroles du parti espagnol Podemos.
Malaise dans la démocratie. Cette semaine, Alain Finkielkraut reçoit les sociologues Alain Caillé et Jean-Pierre Le Goff.
Alain Caillé qui dirige depuis sa fondation la revue du MAUSS mouvement anti-utilitariste dans les Sciences Sociales a publié l'an dernier « Le convivialisme en 10 questions : un nouvel imaginaire politique » où il définit le convivialisme comme un art de vivre ensemble qui permet aux humains de prendre soin de la nature sans dénier la légitimité du conflit mais en en faisant un facteur de dynamisme et de créativité. Jean-Pierre Le Goff a écrit « Malaise dans la démocratie » et on trouve dans cet ouvrage, entre autre anecdote significative, le récit du sommet des consciences pour le climat qui s’est tenu en juillet 2015 à Paris.
L’appel pour ce sommet invitait à s’interroger en son for intérieur « Why do I care ? « Démocratie », par Nicolas Grimaldi. C'est le plus paradoxal des régimes politiques.
Quoiqu'il soit unanimement célébré, le grand art des constitutions a toujours consisté à s'en garder. « Tout pour le peuple, mais rien par le peuple », avait prévenu Voltaire, avant qu'aucune expérience ne l'en eût vraiment instruit. La démocratie, il n'est aujourd'hui jusqu'aux monarchies qui ne s'en réclament. Et, en effet, connaît-on pays plus démocratiques que la Grande-Bretagne, l'Espagne, la Hollande ou la Suède ? Qui, par ailleurs, s'est jamais prétendu plus démocrate que l'autocrate auquel des élections ont confié pour cinq ou six ans un pouvoir sans limites et sans contrôle, tel qu'on l'observe en France et, mieux encore, en Russie ? La démocratie est-elle encore représentative ? Les Nuits debout sont-elles un symptôme de plus d'une crise de la représentation ?
L'historien Pierre Rosanvallon, spécialiste des mutations de la démocratie, nous livre ses réflexions. Et en seconde partie d'émission, Alain Finkielkraut nous parle de Nuit Debout. Pas d’affiliation à un parti ou à un syndicat, pas de revendications, mais des assemblées citoyennes et une volonté de reprendre la parole : les Nuits Debout qui se déroulent désormais un peu partout en France sont-elles avant tout un symptôme de plus d’une crise de la représentation ? De l’incapacité des partis et des syndicats de réellement représenter les citoyens ? La France a besoin d’une nouvelle étape démocratique. Par Bruno Cautrès Le rapport des Français à la politique - et à leurs hommes et femmes politiques - semble durablement marqué par un sentiment diffus de « désenchantement », voire de véritable « fracture démocratique » aujourd’hui.
Comme l’a montré l’historien Pierre Rosanvallon, la déception des citoyens vis-à-vis de la politique résulte en partie de ce qu’il appelle un « changement de référentiel impliqué par le passage du moment électoral à l’action gouvernementale ». Les classes moyennes rêvent «d’un coup d’Etat citoyen» Mettre des mots sur les maux des classes moyennes. «Leurs mots sur leurs opinions, sur leurs sentiments», précisent Véronique Langlois et Xavier Charpentier. A la tête de FreeThinking, «le laboratoire de tendances et d’études qualicollaboratives» du groupe Publicis, ils s’apprêtent à publier «Dissonances.
Quand les classes moyennes parlent de la France d’après le 11 janvier, deux ans avant 2017», une étude qu’ils ont menée durant deux semaines pendant la campagne des départementales, auprès de 190 Français des classes moyennes âgés de 18 à 65 ans (1) – et dont Libération a obtenu la primeur (lire le document ci-dessous). Ordolibéralisme contre démocratie par Denis Sieffert. Pierre Dardot et Christian Laval montrent en quoi le néolibéralisme est le produit d’une volonté politique plus que d’un processus économique. Après La Nouvelle Raison du monde (2009) et Commun (2014), le tandem Pierre Dardot-Christian Laval nous propose une passionnante analyse du processus néolibéral.
Dardot, le philosophe, et Laval, le sociologue, posent d’emblée cette question en forme de paradoxe : pourquoi, après tant d’échecs, tant de crises – notamment celle de 2008 – et tant de ravages, le système néolibéral ne s’effondre-t-il pas de lui-même ? Ils avancent une réponse qui sert de fil conducteur à leur essai au titre sombre : Ce ... «Post-démocratie», un concept qui traduit le malaise citoyen. La démocratie continuerait-elle sans nous ? En Europe, le bras de fer entre le gouvernement grec et la troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) a crûment mis en scène le fossé séparant désormais les citoyens des institutions non élues mais en mesure de peser sur leur quotidien.
En France, l’état d’urgence, par principe exceptionnel, se prolonge.