De la visite à la participation, le nouvel usager du musée. Nombre de musées et autres institutions patrimoniales souhaitent voir leurs visiteurs participer plus activement à leurs activités. Les ateliers de découverte pour enfants et les visites guidées, parfois accompagnées d'un cocktail ou d'un concert, ne semblent plus satisfaire les stratèges de la culture, qui aimeraient attirer de nouveaux publics dans leurs salles d'exposition - réelles et virtuelles.
Mais pour attirer de nouveaux publics et leur proposer des expériences excitantes, encore faut-il les connaître. Et les musées cèdent eux aussi à la folie des datas pour disséquer leurs usagers à la loupe. Quatre façons d'apprécier une oeuvre Voyez par exemple le Brooklyn Museum : en 2011, une expérience intitulée Split Second a été conduite dans ce musée.
Il s'agissait en fait de mieux comprendre ce qui influence les goûts et jugements des personnes placées devant une oeuvre d'art. . - Deuxième tour : regarder chaque oeuvre aussi longtemps qu'on le souhaite et dire ensuite si on l'aime ou pas; Albertina Museum de Vienne: un nouveau dispositif numérique pour enrichir la visite de la collection permanente Batliner. En mariant art et électronique, le musée Albertina de Vienne, Samsung Electronics et la société NOUS Knowledge ont décidé de transformer la médiation culturelle. En associant tablettes, tables multitouch et écrans de télévision, les 3 partenaires souhaitent inciter le public à « regarder, écouter et jouer » avec les œuvres de Monet, Giacometti ou Picasso. La coopération entre l’Albertina et Samsung Autriche a ainsi donné naissance à ‘un guide de musée unique, outil interactif d’aide à la visite des œuvres d’art moderne de la collection Batliner.
Selon ses créateurs, le guide multimédia « Les maîtres du classique racontés » se veut « intelligent, intuitif, et parfois humoristique », afin de toucher un large public d’adultes et d’enfants. Les visiteurs peuvent ainsi découvrir les secrets du pointillisme en pointant l’écran vers un tableau, ou utiliser la réalité augmentée pour découvrir les secrets d’une œuvres en images. . . . . Visite individuelle et communautaire . .
Site web du musée . Le Mona réinvente l’expérience muséale. Lorsque le Museum of Old and New Art (MONA) en Australie a ouvert ses portes en 2011, l’objectif était de réinventer l’expérience muséale traditionnelle. L’établissement privé était dans une situation unique; il avait la capacité d’intégrer la technologie à toutes les étapes du projet. Ce travail a abouti à ce que le MONA appelle l’application « O Tour », une innovation technologique qui permet d’ajouter du contenu numérique directement dans ses salles d’exposition et de le capter grâce à un arsenal de 1 300 iPod. Un musée sans cartels Le MONA cherche à se différencier de plusieurs manières. Par exemple, le musée n’a pas de cartels qui renseignent les visiteurs sur les œuvres d’art présentées.
Chaque iPod contient, en revanche, une étiquette de repérage qui permet de localiser les visiteurs n’importe où dans le musée en temps réel. Grâce à cette technologie Wi-Fi exclusive, l’application « O Tour » est en mesure d’offrir plusieurs fonctionnalités novatrices. Les iPod ne sont pas optionnels. L’Asian Art Museum fait revivre l’armée en terre cuite de Xi’an par une application et la réalité augmentée. L’Asian Art Museum de San Francisco propose une toute nouvelle application pour son exposition, “China’s Terracotta Warriors” sur la fameuse armée en terre cuite du premier empereur de Chine, Qin.
Innovation: cette application, outre les informations que l’on y retrouve habituellement (horaires, tarifs, etc.), permet d’enrichir sa visite par l’utilisation de la réalité augmentée. Du 22 février au 27 mai 2013, l’exposition présentée à l’Asian Art Museum bénéfice d’une application gratuite pour accompagner sa visite. Que ce soit via Ipad, Iphone ou Ipod Touch, cette application permet de faire jaillir de l’écran des objets 3D ou des contenus vidéos et rendre ainsi plus vivante et ludique l’appréhension de ces œuvres millénaires. Des cartels spéciaux sont pour cela disséminées dans l’exposition mais aussi dans divers endroits de San Francisco. Au sein du musée ce sont au total sept pancartes qui se sont glissées dans les trois salles du parcours de l’exposition.
-l’abbaye de Jumiège. La Cité de la Céramique poursuit sa mutation numérique. Devenu autonome, Etablissement Public Administratif, le 1er janvier dernier, Sèvres – La Cité de la Céramique vient d’inaugurer sa première exposition et de nouveaux espaces, placés sous le signe de la médiation numérique. David Caméo, Direction général de Sèvres, explique « nous avons choisi de mener, à l’instar des grandes institutions muséales, une véritable stratégie numérique pour la sauvegarde et la diffusion du patrimoine matériel et immatériel de la Cité de la céramique. » Une nouvelle médiation numérique Selon l’interview de David Caméo sur Cblog, la Cité de la céramique a ouvert six salles entièrement réaménagées où sont installés des outils de médiation numérique afin d’offrir au public des parcours de visites enrichis et interactifs.
Le visiteur accède désormais à deux dispositifs multimédia totalement novateurs mis en œuvre en coopération avec le Louvre – DNP Museum Lab. Les parcours dans les salles sont enrichis grâce à la technologie du code QR (flash code). Un parcours d’oeuvres commenté et enregistré par les visiteurs du musée Petiet. Jusqu’en juin 2012, le groupe d’artistes Tazas va à la rencontre des visiteurs du musée Petiet dans l’Aude. « L’objectif est de mettre en place un projet, financé par la communauté européenne, qui a été retenu par le conseil régional », explique Eric Sinatora, le responsable du Graph (Groupe de recherches animation photographique). Au menu : art numérique et nouvelles technologies, deux domaines où le Graph s’épanouit Une visite commentée par les visiteurs Le projet, financé au niveau européen, consiste à enregistrer des témoignages, des réactions, des anecdotes de personnes face à des tableaux du musée.
L’objectif est de créer un contact émotionnel avec les œuvres du musée. Tous les témoignages seront enregistrés dans un système numérique relié à des capteurs et des « bornes-son ». Installés dans les salles du musée, ces dispositifs se déclencheront lors de la visite des autres visiteurs. Poursuivre l’expérience sur iPad ou mobile. Portrait chinois sur la page Facebook du musée Guimet.
Depuis le 26 juin, les fans de la page Facebook du musée Guimet peuvent créer leur portrait chinois mais également jouer pour gagner leur entrée au musée. Cette nouvelle application a été développée par l’agence 24h00 et démontre une volonté de toucher un public plus large en impulsant un nouveau lien, virtuel, avec les internautes. Une application facebook pour vous tirer le portrait … chinois Les internautes peuvent retrouver l’application d’Asie et d’ailleurs via un onglet sur la page fan du musée Guimet (près de 7 600 amis actuellement !).
Le jeu permet dans un premier temps de fournir à l’internaute son portrait chinois en fonction de questions posées à l’utilisateur. Si vous étiez un film, un plat, un livre ou un dicton ? L’application propose ensuite d’imprimer un coupon utilisable comme entrée gratuite dans les collections permanentes du musée ou encore de l’envoyer sur son téléphone portable afin de le présenter aux caisses du musée en échange d’un ticket gratuit. Sébastien Magro, monsieur réseaux sociaux au musée du Quai Branly. Photographie de Sébastien Magro : © Johann Bulthé Sébastien Magro, chargé de projets au Musée du Quai Branly, a accordé une entrevue à Thot Cursus le 9 mai dernier, au sujet du musée numérique, de son parcours et de ses fonctions actuelles. Sébastien Magro dit avoir d'abord été étonné quand on lui a demandé, en 2012, de devenir le tout nouveau chargé des projets nouveaux médias au Musée du Quai Branly.
Pourtant, son parcours de designer dans plusieurs grandes institutions muséales et son activité en ligne semblent, de l'extérieur à tout le moins, mener tout naturellement aux nouvelles responsabilités professionnelles du jeune trentenaire dans l'univers de la muséologie virtuelle. C'est au cours de sa formation première en design événementiel et en scénographie que Sébastien Magro a effectué un premier stage dans l’univers muséal au Musée de la Civilisation, à Québec, en 2002. Les médias sociaux Projets nouveaux médias au Musée du Quai Branly Cibler les publics à l'aide des médias sociaux. Le quotidien d'un poilu raconté sur Facebook. RESEAUX SOCIAUX – Et si Facebook avait existé en 1914? Qu'aurait bien pu raconter un poilu sur ce réseau social? Le Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux et l'agence DDB Paris ont imaginé une expérience digitale inédite: créer le profil Facebook d'un jeune Français embarqué dans la guerre de 14-18.
"À l'heure où 23 millions de Français racontent quotidiennement leur vie à travers leurs posts et statuts sur Facebook, imaginez ce que ces mêmes internautes, plongés subitement dans le fracas du 20e siècle, auraient eu à raconter", explique l'agence qui a eu l'idée du dispositif "Facebook 1914". Lire aussi » Comment les musées se dépoussièrent sur les réseaux sociaux Depuis le 10 avril au soir, les internautes peuvent suivre le compte Facebook de Léon Vivien, jeune instituteur Français, qui sera jeté dans la boue des tranchées. De l'attentat de Sarajevo aux tranchées Cliquez sur l'image pour l'agrandir A partir de cette date, "Facebook 1914" passe au temps réel. Histoire. Léon Vivien, le Poilu de Facebook, est tombé au combat - Internet. Vous étiez, nous étions, près de 55 000 à suivre quotidiennement sur Facebook les aventures de Léon Vivien, un Poilu de la Grande Guerre.
Il est mort hier, le 22 mai 1915 … Qu’aurait écrit sur Facebook un poilu lors de la guerre de 1914-1918 si le réseau social avait existé ? C’est ce que le musée de la Grande Guerre de Meaux (Seine-et-Marne) s’est amusé à imaginer depuis le mois d’avril . Avec brio, l’équipe a su entraîner 50 000 internautes dans le quotidien poignant de Léon Vivien, son amour avec Madeleine, ses peines, ses craintes et les moments de camaraderie sur le front. 22 mai 1915 Ce matin, sur la page Facebook de Léon Vivien, nous étions le 22 mai 1915.
A suivi l’inquiétude de Madeleine, puis la terrible nouvelle, annoncée par ses camarades Eugène et Lulu l’Andouille : « Madeleine, je ne sais comment vous dire… Il est tombé pour son pays ». Succès de l’opération L’intérêt historique et la qualité de l’animation de la page font que plus de 50 000 fans ont suivi le feuilleton. Léon Vivien sur Facebook.