Le lieu de résidence, motif de discrimination à l’embauche dans 16% des cas - Immobilier. 10 km environ séparent Neuilly-sur-Seine de Saint–Denis… Mais en matière de recrutement, c’est une distance parfois infranchissable.
Selon la 8ème enquête sur la perception des discriminations dans l'emploi, réalisée pour le Défenseur des droits et l'Organisation internationale du travail (OIT), 34 % des demandeurs d'emploi estiment avoir été discriminés dans le cadre de leur recherche d'emploi, 19 % de façon répétée. A compétences égales, plusieurs caractéristiques sont considérées comme un inconvénient à l’embauche : l’âge (avoir plus de 55 ans) dans 88 % des cas, être enceinte (85 % des cas) et avoir un style (vêtements, coiffure, tatouages…) qui ne correspond pas aux codes du milieu professionnel, dans 81 % des cas.
Sont ensuite cités le handicap, le fait pour une personne d’être obèse, transsexuelle ou transgenre, et le fait d’avoir un nom, un accent ou une origine étrangers. Enfin, le fait d’habiter dans un quartier sensible (Zone Urbaine Sensible) est cité dans 63 % des cas. Les jeunes des banlieues se plaignent de discrimination. A 17 ans, Yassine a «décroché» de l'école et ne se fait plus d'illusions sur son avenir.
«L'école, c'était trop dur», dit l'adolescent timide, le visage barré d'une mèche rebelle, qui rêvait d'obtenir son baccalauréat puis de faire des études universitaires. «J'ai redoublé, et puis j'ai arrêté». Malgré le froid, il traîne, désoeuvré, avec un ami, au pied des immenses tours de Bobigny, barres de béton construites à l'origine pour offrir des logements décents aux familles à revenus modestes, devenues aujourd'hui le symbole du mal-être des cités défavorisées où vit en majorité une population issue de l'immigration.
Pauvreté, illettrisme, chômage Dans les allées reliant ces immeubles se déroulent souvent des trafics de drogue la nuit. La pauvreté y est trois fois plus élevée qu'ailleurs, l'illettrisme quatre fois plus important (12% en 2012), le taux de chômage est de 24% contre 10% environ au niveau national, selon le dernier rapport de cet organisme. Le lieu de résidence, nouveau motif de discrimination interdit. Par Juritravail | Modifié le 25-02-2014 | Le législateur a ajouté à la liste des motifs de non-discrimination, le lieu de résidence.
L'employeur qui fonde une différence de traitement sur le lieu de domicile du salarié commet une discrimination interdite. L'employeur est tenu a une obligation de non-discrimination à chaque étape de la relation de travail, du recrutement au licenciement, en passant par les sanctions disciplinaires, l'affectation ou encore le niveau de rémunération. La liste des motifs sur lesquels l'employeur ne peut s'appuyer pour prendre des décisions à l'égard des salariés est longue : âge, sexe et apparence physique étant les motifs de discrimination les plus fréquents en entreprise (d'après un sondage réalisé auprès des salariés). La loi relative à la programmation pour la ville et la cohésion urbaine vient compléter la liste des motifs dont l'employeur ne peut se servir pour arrêter ses décisions : le lieu de résidence. La discrimination par le lieu de résidence désormais interdite. Un nouveau motif de discrimination a été introduit dans le Code du travail.
Désormais, le lieu de résidence figure parmi les cas de discriminations. Par conséquent, aucune personne ne pourra plus être écartée d’une procédure de recrutement, de l’accès à un stage ou à une formation en raison de son lieu de résidence. De la même manière, aucun salarié ne pourra être sanctionné, licencié ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire en matière de rémunération, de promotion professionnelle, de reclassement ou encore de formation, à cause de son lieu de résidence. Les employeurs ne respectant pas cette nouvelle mesure seront passibles d’amendes. Www.onzus.fr/uploads/media_items/document-onzus-n-4.original.pdf.
Discrimination sur le lieu de résidence en France : « Nous sommes tous racistes malgré nous » Le Sénat reconnaît la discrimination par le lieu de résidence. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Sylvia Zappi C'est par cinq mots modifiant la loi que les discriminations territoriales ont été enfin reconnues.
Affaire Baby-Loup : un débat aux frontières obscures de la laïcité. LAICITE - Ce n'est pas encore l'épilogue judiciaire.
Mais l'affaire Baby-Loup connaîtra un nouveau rebondissement ce mercredi 27 novembre. La cour d'appel de Paris rendra ce jour-là son jugement sur le licenciement de la directrice adjointe de cette crèche des Yvelines qui avait refusé d’ôter son voile islamique au retour d'un congé parental. On saura si la crèche, se basant sur le principe de laïcité, avait le droit d'avancer la faute grave pour justifier de mettre fin au contrat de cette jeune femme. Quelle que soit la décision des juges, elle ne manquera pas de relancer un éternel débat. Celui de savoir comment la République fait cohabiter deux de ses principes majeurs: la laïcité d'un côté et la liberté religieuse de l'autre.
Mise à jour 9h15 : Le licenciement d'une salariée voilée confirmé par la cour d'appel selon les avocats Pour comprendre les clés du débat Baby-Loup, il n'y a qu'à remonter au mois de mars, lors du dernier rebondissement de l'affaire. Discrimination(s)