Les entreprises restent imbibées de normes masculines. Annalisa Casini est professeur de psychologie du travail à l’UCL.
Spécialiste du fameux « plafond de verre », elle constate que plus on monte dans la hiérarchie, moins on y trouve de femmes. Et en dénonce les raisons… Avant toute chose, que faut-il entendre par la notion de « plafond de verre » ? La définition générique de « plafond de verre » renvoie précisément à la position de pouvoir que ne parviennent pas à atteindre les femmes au sein de leur entreprise, de leur université, de leur organisation, bref de l’institution pour laquelle elles travaillent. On pense par exemple à la fonction de chef de département, d’administrateur ou encore à celle de top manager.
Ce phénomène varie-t-il selon les secteurs d’activité ? Oui, très clairement. Peut-on dès lors parler de stéréotypes de genre ? Non, absolument pas car les femmes participent largement à ce phénomène. À quoi ressemble la femme « type » qui est arrivée au top ? Elles se soumettent à la norme masculine, donc ? Oui, certainement. Les hommes gagnent 16,4 % de plus que les femmes dans la zone euro. Les pays du nord de l'Europe sont loin d'être les plus vertueux en matière d'écart de salaires entre hommes et femmes, selon Eurostat.
L'écart de salaire entre les hommes et les femmes s'élevait à 16,4 % en 2013 dans l'Union européenne (UE), et les pays du nord de l'Europe sont loin d'être les plus vertueux, selon des chiffres publiés jeudi 5 mars par l'office européen de statistiques Eurostat. C'est l'Estonie qui compte l'écart de rémunération entre hommes et femmes le plus important : il atteignait 29,9 % en 2013. Suivent l'Autriche (23 %), la République tchèque (22,1 %) et l'Allemagne (21,6 %). A l'inverse, c'est en Slovénie que l'écart est le plus faible (3,2 %), suivie par Malte (5,1 %), la Pologne (6,4 %), l'Italie (7,3 %) et la Croatie (7,4 %). La France se situe dans le milieu de tableau, avec un écart de 15,2 %, comme la Suède.
Voir notre infographie : Emploi, salaires, temps de travail… Les chiffres des inégalités hommes-femmes. Devenir manager quand on est une femme : quelles différences entre entreprises sociales et classiques ? Mi-septembre, PLS organise une journée d'ateliers participatifs afin de mieux comprendre les différences entre économie classique et entreprises de l'économie sociale en ce qui concerne l'accès des femmes aux postes à responsabilité.
Ces ateliers permettront de contribuer à l'étude réalisée par PLS sur le sujet. Ils s'adressent ainsi aux managers de ces entreprises, mais également aux associations, chercheur-euse-s et pouvoirs publics investis sur la question. Programme Des ateliers pour identifier les bonnes pratiques des entreprises Le matin, deux ateliers participatifs à destination des entreprises discuteront en parallèle de l'accès des femmes aux postes à responsabilité : l'un dans les entreprises sociales, l'autre dans les entreprises classiques.
Un atelier commun pour identifier les recommandations avec les ONG et pouvoirs publics Le programme provisoire est téléchargeable ci-contre. Informations pratiques Gender Balance Power Map, c'est quoi ? L'écart salarial hommes-femmes stagne. Les femmes continuent de gagner 10% de moins que les hommes en Belgique, confirmant que l’écart salarial ne diminue plus, selon le rapport 2014 de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes.
Ce rapport se base sur des données de 2011 : il n’y aurait pas eu d’évolution depuis 2010. Certains secteurs plus concernés L’écart salarial était de 12% en 2007 et de 11% en 2008 et 2009. Les différences entre hommes et femmes les plus flagrantes se trouvent parmi les employés et les ouvriers du secteur privé (respectivement 25% et 20%). La différence entre les salaires annuels est encore plus importante : les hommes gagneraient au moins 22% de plus que les femmes, suite à un nombre conséquent de ces dernières travaillant à temps partiel. Un "écart ethnique" ? Selon ce rapport, un "écart ethnique" est à noter : le phénomène concernerait plus les femmes n’étant pas originaires de l’Union Européenne.
Gouvernements régionaux : la parité homme femme peine à s'imposer. Sur les 13 ministres que comptent la Région wallonne et la Fédération Wallonie-Bruxelles, seules 3 femmes décrochent un portefeuille de compétences.
Visiblement, lors de la formation des gouvernements régionaux, la parité homme femme ne se trouvait pas dans les priorités des présidents de partis. Vie Féminine : « la 6e réforme de l’État va creuser les écarts entre les hommes et les femmes » Égalité homme femme : la Déclaration de Pékin donne la marche à suivre Suite logique aux élections, les élus - légitimes représentants du peuple - forment les gouvernements. Comme un contrat noué avec l’électeur, ces heureux agents du pouvoir s’engagent à représenter au mieux le peuple qui les a choisis. Où sont les femmes ? Une seule femme assure une fonction ministérielle dans le gouvernement wallon.