Calais : les « No Border », une poignée de militants décriés. Tir groupé contre les « No Border ».
Depuis plusieurs jours, les autorités ont pris pour cible ces militants qui luttent pour l’abolition des frontières, qu’elles accusent, entre autres griefs, d’instrumentaliser les migrants présents à Calais et de favoriser les confrontations avec les forces de l’ordre. Mercredi 3 février, Xavier Bertrand, président Les Républicains (LR) de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie n’a pas eu de mots assez durs contre ceux qu’il a qualifiés « d’agitateurs » et de « provocateurs ». L’ancien ministre a réclamé que soient « mis hors d’état de nuire » ces militants qui « viennent activer les migrants et parfois (...) dire à certains “attaquez les CRS” ». Il a été rejoint par la maire de Calais, Natacha Bouchart (LR), qui a estimé nécessaire, dans un entretien au Monde, « qu’on éloigne [de la ville] ceux qui doivent l’être.
A Calais avec les No Borders, radicaux sans frontières - 12 novembre 2015. Voici leur dernière prise : un site industriel désaffecté, sis impasse des Salines à Calais.
Les No Borders l'ont fortifié en ajoutant des barrières sur les murs. Ils l'ont décoré à coups de graffitis et de tags dénonçant un monde plein de frontières. A l'intérieur de ce squat forteresse, des centaines de réfugiés - des Soudanais, des Syriens, des Erythréens, des Irakiens et quelques Palestiniens. Tous attendent l'heure de donner une chance à leur vie, rejoindre l'Angleterre la nuit, sous un camion, ou par le tunnel sous la Manche. C'est parmi eux que les No Borders affichent leur lutte et leur vision radicale des choses. "Conseiller municipal jeunes" à 17 ans, militant dans les associations locales, Martin est devenu No Border en 2009, pour défendre "un sentiment plus qu'une orientation politique, une manière de voir le monde, et de penser ses frontières".
Les No Border : un réseau altermondialiste qui réclame la liberté de circulation. Farouchement opposés aux politiques de contrôle de l'immigration, les No Border apportent soutien logistique et juridique aux migrants "dans leur volonté de passage", selon l'expression employée par l'un d'eux.
Au nom du même principe de liberté de circulation, ils prônent l'arrêt des expulsions, la régularisation des étrangers en situation irrégulière et la fermeture des centres de rétention. Sans hiérarchie apparente, sans porte-parole déclaré, fuyant les médias, les No Border constitue un réseau difficile à cerner et d'abord à comptabiliser. Historique Selon le Gisti, association française de défense des droits des étrangers, le mouvement a commencé avec des "no border camps", notamment en 2000 à Ustrzyki Dolne en Pologne à quelques kilomètres de l'Ukraine, en 2002 à Strasbourg, en 2003 à Frassanito (Pouilles) et en 2008 à Patras (Grèce). Sur le terrain Selon des journalistes de l'AFP sur place à Calais, ils ne seraient guère plus d'une cinquantaine. Expliquez-nous ... les No Border. Alors que les manifestations sont interdites à Calais, France Info vous explique qui sont les No Border, militants pro-migrants.
Les No Border sont des militants altermondialistes, qualifiés souvent d’"ultra gauche". Ils seraient seulement quelques dizaines en France. Ils dénoncent les contrôles aux frontières. "Border" signifie "frontière" en anglais. Hétéroclite C'est un mouvement qui rassemble des activistes dans plusieurs pays. Début des années 2000 Ils ont organisé des opérations, notamment aux frontières pour demander l'arrêt des expulsions, la régularisation des étrangers en situation irrégulière et la fermeture des centres de rétention administrative. Qui sont les "No Borders", ces militants pro-migrants qui ont bloqué le port de Calais. CALAIS - Depuis ce week-end, leur nom revient en boucle.
Samedi 23 janvier, des "No Borders", militants altermondialistes défenseurs des migrants, ont bloqué pendant plus de 3h le port de Calais en s'introduisant sur un ferry en compagnie de demandeurs d'asile. Ils sont aussi accusés d'avoir tagué la statue du Général De Gaulle en y inscrivant "Nik la France". Deux de ces militants seront jugés ce lundi 25 janvier en comparution immédiate pour "infraction au code des transports" tout comme six migrants de nationalité afghane, soudanaise et érythréenne. Ils s'exposent à une amende de 3750 euros et 6 mois de prison, a précisé le procureur de Boulogne-sur-Mer, Jean-Pierre Valensi, lors d'une conférence de presse à Calais en présence de la préfète du Pas-de-Calais. Particulièrement présents dans la "Jungle", les militants "No Borders" de Calais seraient principalement d'origine française, allemande et néerlandaise, ainsi que britannique.
Calais. Xavier Bertrand : «Mettre hors d'état de nuire les No Borders» Xavier Bertrand a déclaré ce mercredi matin sur France Info qu'il fallait « mettre hors d'état de nuire les agitateurs, les provocateurs que sont les « No Borders », qui parfois viennent dire à certains migrants d'attaquer les CRS. » Réclamant une réponse judiciaire beaucoup plus forte, il a estimé que les provocateurs « qui ne peuvent pas bénéficier du droit d'asile doivent être reconduits à la frontière ». « Il faut que les Anglais se bougent » Le président de région a rencontré ce mercredi, avec la maire de Calais, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et le nouveau garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas, afin de demander notamment « une réponse judiciaire beaucoup plus forte. » Pour lui, les provocateurs « qui ne peuvent pas bénéficier du droit d’asile doivent être reconduits à la frontière. » Xavier Bertrand a souhaité aussi que les Anglais prennent leurs responsabilités : « Il faut qu’ils se bougent. 1 600 faux réfugiés expulsés Manifestation interdite.
Qui sont les "No Borders" qui aident les migrants à Calais ? Le déploiement des forces de l'ordre reste considérable dans le secteur de la "jungle de Calais" après plusieurs nuits de violences.
Aucun débordement n'a été constaté ces dernières heures mais le gouvernement accuse l'association radicale "No border" ("sans frontière", ndlr) d'attiser les tensions entre les milliers de migrants présents sur place et les forces de l'ordre. Europe 1 a rencontré certains de ces militants.
Beaucoup moins nombreux que l'affirment les autorités. Selon les informations qu'Europe 1 a pu recueillir, la plupart de ces activistes sont Français. Ils sont originaires de la région, et même de Calais. Entendu sur Europe 1 On est les parfaits boucs émissaires pour l'Etat Ce militant dénonce la manipulation du gouvernement. "Frontière = souffrance".