<em>Philosophie de l'oubli : existence et rapport au passé. </em> Conférence aux Amis de l'Université, 2014. Philosophie de l'oubli : existence et rapport au passé.
Conférence aux Amis de l'Université, 2014 Jean Lombard L'oubli nous menace, il défait ce que nous faisons, il s'en prend à ce que nous sommes. “Il faut oublier pour avancer” Simon-Daniel Kipman, Psychiatre et Psychanalyste. Le passé pèse lourd.
Bien trop lourd même d’après le psychiatre et psychanalyste Simon-Daniel Kipman. 1914-1918 : la mémoire ou l’oubli. Nicolas Offenstadt, est maître de conférences habilité à diriger des recherches (HDR) à l’Université de Paris I-Panthéon-Sorbonne.
Il travaille à la fois sur la Grande Guerre et ses mémoires et sur les pratiques politiques à l’époque de la Guerre de Cent ans. Il est en charge du cours d’historiographie à l’Université de Paris I et en a tiré L’Historiographie (PUF, Que-Sais-Je, 2011). Parmi ses publications récentes, La Grande Guerre. Carnet du centenaire, Paris, Albin Michel (avec André Loez) et En place publique. Jean de Gascogne, crieur au XVe siècle (Stock). La Vie des Idées : Pourquoi avez-vous choisi d’être si présent dans cette commémoration ? Annette Wievorka, Déportation et génocide : entre la mémoire et l'oubli, Paris, Plon, 1992. Comptes rendus 177 philosophique ou raciale quelconque".
C'est la même interprétation qui inspirera, quelques années plus tard un film comme Nuit et brouillard, d'Alain Resnais, dans lequel l'univers concentrationnaire apparaissait comme un ensemble confus, sans distinctions précises, et dans lequel il n'était jamais question des Juifs. Comme le montre Annette Wievorka, la communauté juive elle-même participa de la vague patriotique sans prendre conscience de la singularité du traitement qu'elle venait de subir. Ainsi qu'ils furent déportés sans se rendre compte que leur destination n'était pas l'exil mais la mort - dans leur grande majorité, ils ne connurent pas la vie des camps, car ils furent gazés dès leur arrivée dans les centres d'extermination - les Juifs vécurent la Libération comme une réintégration au sein de la nation française.
Ce passage est assez révélateur du style qui imprègne tout l'ouvrage d' Annette Wievorka. 3. L’oubli décrété de la Révolution culturelle. Le silence qui entoure le 40e anniversaire de la Révolution culturelle reflète le climat politique en Chine d’aujourd’hui.
Les maisons d’édition, les médias et les universités ont reçu la consigne discrète mais formelle de ne pas organiser ni de rapporter des manifestations à ce sujet ; l’initiative d’un groupe d’intellectuels de renom, présentée en mars dernier lors de l’« Assemblée consultative politique du peuple chinois [1] », de construire un musée de la Révolution culturelle a été complètement ignorée par les autorités ; les chercheurs invités à un colloque commémoratif à New York n’ont pas pu sortir de Chine.
Si les Chinois d’outre-mer ont consacré de nombreuses publications et manifestations à cet épisode le plus douloureux de l’histoire de la République populaire, en Chine même le pouvoir préfère visiblement décréter l’oubli collectif. Une critique inconfortable Le choc de l’année 1989 changea cependant la donne. Pour citer cet article : Nota bene : Pesante mémoire. Recensé : Catherine Coquio, Le Mal de vérité ou l’utopie de la mémoire, Paris, Armand Colin, 2015, 320 p., 25 €.
L’ouvrage de Catherine Coquio nous permet de penser comme un ensemble de phénomènes liés les uns aux autres des problèmes contemporains étudiés, d’habitude, séparément : notre nouveau rapport à la mémoire individuelle et collective, les traumas des guerres et des génocides récents et les enjeux de vérité qui sous-tendent les discours de témoignage.
Le procès de Tokyo et la mémoire nationale. Les intellectuels et les hommes politiques japonais s’intéressent à nouveau à la « guerre d’Asie pacifique », comme les historiens appellent aujourd’hui la période qui s’ouvre avec l’invasion japonaise de la Manchourie en 1937 et qui se clôt en 1945.
De nombreux livres et dossiers de revues, commémorant respectivement la défaite de 1945 et les 70 ans du début de la guerre avec la Chine (1937), viennent apporter leur contribution à un débat qui revient régulièrement dans le Japon d’après-guerre, mais qui a beaucoup évolué depuis une dizaine d’années. Pour mieux saisir cette évolution récente et ses enjeux politiques, commençons par rappeler les termes du débat tel qu’il fut mené après 1945.
Berlin, capitale sans mémoire. Illustration : Anonyme, « 1917 – 1990, fin de l’expérience soviétique », 1990.
Affiche, coll. BDIC. Les images présentées dans le portfolio en bas de page sont également issues de l’exposition. Tous droits réservés. L’exposition « Berlin : l’effacement des traces, 1989-2009 » est présentée au Musée d’histoire contemporaine – BDIC à Paris du 21 octobre au 31 décembre 2009. Sommaire des vidéos :