Festival-avignon.tv. Olivier Coulon-Jablonka, Benjamin Porée, Philippe Berling, Robin Renucci: le point presse d'Avignon du 22 juillet. Sur les planches: → PLATONOV - MISE EN SCENE DE BENJAMIN POREE. Il est temps de repartir pour une nouvelle année, riche en théâtre !
2014 avait plutôt mal commencé, puisque mes examens m'ont fait manquer une représentation dès le début du mois. Mais sans aucun doute, cette semaine aura rattrapé le coup. Chance inespérée, une très aimable twitteuse m'a donné ses places pour la pièce que je mourrais d'envie de voir : Platonov au théâtre de l'Odéon (plus exactement aux Ateliers Berthier). Benjamin Porée. Quand la pièce se termine, un déchirement de poitrine, une boule d’effroi et d’émerveillement nous retiennent, pendant de longues minutes, dans un silence nécessaire pour réémerger du tréfonds de son soi et réouvrir les yeux sur la salle de théâtre, sur l’espace-temps auquel nous spectateurs appartenons et qui n’est pas/plus celui du spectacle.
Il nous faut traverser autant d’émotions pour enfin joindre nos deux mains l’une à l’autre et applaudir comme il se doit le Platonov que nous offrent Benjamin Porée et ses acteurs. Car c’est parfois bien au sublime que l’on touche, du moins au tréfonds de l’âme humaine, et ce n’est pas donné à voir tous les jours, et par conséquent il faut du temps pour s’en remettre.
Et c’est ce qui fait du bien. Dès ses débuts sur les planches, c’est la mise en scène qui attire Benjamin Porée : le regard extérieur du créateur/constructeur sur l’acteur et sur le texte. Il interroge et scrute l’acteur, dans un rapport intime au texte et au geste près. Benjamin Porée - Metteur en scène Théâtre. 16+20 acteurs se lèvent pour « Platonov » de Tchekhov. Scène de « Platonov » dans la mise en scène de Benjamin Porée (DR) Une fête des sens alcoolisée Porée et ses acteurs prennent cette pièce délirante à la gorge et ne la lâchent plus.
Ils s’en saisissent comme le naufragé s’accroche à une bouée pour ne pas sombrer, ils courent après comme un être aimé court le long du train qui s’éloigne et qui emporte un être cher. Ils ne lâchent rien. Ils s’enfoncent dans l’obscurité d’une pièce aux méandres semés de lueurs. C’est joliment casse-gueule, funambulesque, c’est une fête des sens alcoolisée. Etrange pièce. Une pièce où évoluent des fils méprisant des pères méprisables mais ne valant pas mieux, une pièce pleine de femmes en âge d’aimer et de personnages d’hommes habituels de la littérature russe de l’époque, et que l’on retrouvera dans les futures pièces de Tchekhov : médecin, instituteur, rentier, militaire, pique-assiette, ivrogne, paysan... Une pièce qui capte tout ce qui passe Des dizaines de chaises et de bouteilles. Actualités de Benjamin Porée, artiste de théâtre contemporain - tous ses textes, mises en scène, activités. Espace critiques - Platonov - Anton Tchekhov - mise en scène Benjamin Porée,
Avignon : quatre trentenaires font leur premier Festival. Laurent Brethome : l'hyperactif amoureux A 35 ans, Laurent Brethome a déjà monté Molière, Copi, Racine et Minyama.
Forcément : cet hyperactif ne dort que deux heures par nuit. A la Comédie de Saint-Etienne où il s'est formé, on l'a surnommé "le 4X4" pour son activisme de terrain. Artiste associé des Scènes de pays dans les Mauges (Pays de Loire), il n'aime rien tant que de voir les tracteurs garés devant le théâtre. Il a grandi en Vendée chez "Jojo" et "Nana", un grand père accordéoniste et une grand-mère à la batterie qui jouent dans les bals.
Il a gardé de ses copains gitans un look de beau ténébreux aux mains ornées de grosses bagues. Benjamin Porée : l'angoissé des planches A 29 ans, Benjamin Porée est bien le benjamin du Festival. Il est repéré par le directeur du festival d'Avignon, Olivier Py, sur "Platonov", un spectacle culotté de 4H30 monté avec 17 acteurs et 20 figurants au Théâtre de Vanves en 2012, repris à l'Odéon en 2014.
Jonathan Châtel : le philosophe. Botho Strauss. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Botho Strauß Biographie[modifier | modifier le code] Après des études de littérature, d'histoire du théâtre et de sociologie (sa famille s'est établie en RFA en 1950), il est critique à la revue Theater Heute, puis, à 26 ans, il travaille à la Schaubühne de Berlin sous la direction de Peter Stein, en tant que dramaturge. Il traduit ou adapte Ibsen, Labiche, Gorki, mais rapidement il se met à écrire ses propres pièces. Après 1975 il s'impose au public par ses fresques sur la solitude, l'enfermement, les situations d'incommunicabilité. Botho Strauss conçoit en 1977 La Trilogie du revoir spécialement pour la troupe de la Schaubühne.
Botho Strauss exprime moins les mouvements sociaux que l'anonymat des personnes dans la société moderne.