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Les troupes indigènes ou l'Armée coloniale

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La mémoire de 14-18 par les étudiants de l'IJBA. Dès octobre 1914, l’Etat Major des Armées décide d’accroître le recrutement des troupes africaines.

La mémoire de 14-18 par les étudiants de l'IJBA

En France métropolitaine, deux sites, celui de Fréjus – Saint Raphaël et celui du Courneau en Gironde permettront l’accueil, l’entraînement et la réorganisation des bataillons tirailleurs sénégalais. Retour sur le camp dans le bassin d’Arcachon qui a accueilli 16 000 tirailleurs sénégalais d’avril 1916 à juillet 1917. 16 000 tirailleurs Sénégalais sont passés par le camp de Courneau durant la Grande Guerre. 940 y sont morts. Un taux de mortalité très élevé. Si les historiens ont polémiqué sur le sacrifice des tirailleurs sénégalais au front, personne n’a pensé à ceux qui sont morts dans les camps, à l’arrière du conflit.

Leur quotidien au campJean-Pierre Caule, Jean-Michel Mormone et Patrick Boyer, historiens du Bassin d’Arcachon ont reconstitué les conditions de leur vie grâce à l’étude des courriers, des listes, des cartes postales de l’époque… Les "poilus" martiniquais réhabilités. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Patrice Louis - FORT-DE-FRANCE CORRESPONDANT Les noms de 150 "poilus" martiniquais vont être inscrits sur les monuments aux morts de l'île à l'occasion du 11-Novembre.

Les "poilus" martiniquais réhabilités

Ces combattants décédés lors de la guerre de 1914-1918 avaient été oubliés par distraction des familles ou de l'administration. Il s'agit des derniers des 1 876 soldats français de la Martinique officiellement "morts pour la France", sur les 8 788 envoyés se battre. Ils étaient partis par patriotisme et parce que, pas davantage que leurs compatriotes, ils n'avaient pas le choix.

Leurs élus avaient expliqué qu'il fallait repousser l'ennemi hors du territoire national. Qui se souvient des «Poilus Nègres»? Qui se souvient du Sénégalais Abdoulaye Ndiaye qui, en 1914-1918, a livré toutes les batailles, de Dixmude aux Dardanelles, en passant par le Chemin des Dames ?

Qui se souvient des «Poilus Nègres»?

Blessé deux fois, rentré au village après la guerre, et oublié de l'administration française pendant de longues années, il est mort en 1998, la veille de la cérémonie au cours de laquelle devait lui être remise la Légion d'honneur. Qui se souvient de Camille Mortenol, le Guadeloupéen en charge de la défense antiaérienne pour protéger Paris dans les derniers mois du conflit ? Poilus nègres : histoire des soldats créoles et africains en 14-18. Au terme d'un intense travail de recherche, Mathieu Méranville et Serge Bilé, journalistes-écrivains, racontent dans leur dernier ouvrage, "Poilus nègres", les histoires extraordinaires des soldats venus d'Afrique et des Antilles-Guyane dans le contexte extrêmement périlleux de la guerre 1914-1918.

Poilus nègres : histoire des soldats créoles et africains en 14-18

Ils soulignent en particulier, le manque de reconnaissance accordé à ces poilus. Les auteurs répondent à nos questions. L'ouvrage révèle les discriminations subies par les soldats Antillais et Africains de la guerre 14/18, pourtant nombreux sont ceux qui ont défendu la "mère patrie" avec acharnement, comment s'explique ce contraste? Il faut d’abord rappeler que les Martiniquais, bien qu’étant Français à l’époque, n’avaient pas les mêmes droits que les Français de l’Hexagone. Ils ont du coup pensé qu’en versant leur sang pour la France ça les mettrait à égalité. Il y a eu beaucoup de promesses aux Antilles comme en Afrique et on sait ce que valent les promesses. "Poilus nègres. Soldats créoles et africains en 14-18" : le travail de mémoire de Mathieu Méranville et Serge Bilé. Intitulé « Poilus nègres.

"Poilus nègres. Soldats créoles et africains en 14-18" : le travail de mémoire de Mathieu Méranville et Serge Bilé

Soldats créoles et africains en 14/18 », l’ouvrage a été écrit par le journaliste martiniquais Mathieu Méranville de la rédaction nationale de France 3, et Serge Bilé, également journaliste à Martinique 1ere et d’origine ivoirienne. « Aujourd’hui comme hier, on les voit comme une masse informe, regroupée sous le nom générique de tirailleurs sénégalais ou de soldats créoles, mais, pris un à un, ils forment des histoires individuelles méconnues, celles des poilus nègres de la Grande Guerre », écrivent les auteurs.Ce sont ces histoires que Mathieu Méranville et Serge Bilé ont voulu rendre à la mémoire collective. Comme celle de Valentin Lindor, par exemple, ce Martiniquais incorporé en 1917 à la compagnie d’infanterie coloniale.

A 19 ans à peine, il est envoyé dans les Dardanelles, où il assiste à une véritable « boucherie ». Dont il réchappera. Finalement démobilisé en 1920, il rentre en Martinique, où il oublie de se faire enregistrer comme ancien combattant. Centenaire 14-18: l’Afrique dans la Grande Guerre. Près d'un demi-million d'Africains ont été impliqués dans la Grande Guerre.

Centenaire 14-18: l’Afrique dans la Grande Guerre

Au moins 200 000 Sub-Sahariens et plus de 270 000 Maghrébins. En 1914, une partie était déjà incorporée dans des corps militaires. D'autres se sont engagés volontairement, par conviction, parce qu'ils avaient été persuadés par la propagande ou pour obtenir un meilleur statut par rapport aux métropolitains. Paris s'appuyait d'ailleurs sur les élites africaines pour convaincre les populations, souvent illettrées, de s'engager. Mais beaucoup ont également été forcés.

Aucune reconnaissance au sortir de la guerre Les premiers combats sont un choc pour la plupart des troupes, souvent mal formées, et souffrant du froid. Certains régiments se couvrent de gloire et seront même parmi les plus décorés de toute la guerre. Le fonds d'archives de l'ouvrage « Tirailleurs sénégalais, témoignages épistolaires 1914-1919. Aller au contenu principal Trésors d'archives > Fonds Prives > Archives > Le fonds d'archives de l'ouvrage « Tirailleurs sénégalais, témoignages épistolaires 1914-1919 » Fonds privésArchives Le fonds d'archives de l'ouvrage « Tirailleurs sénégalais, témoignages épistolaires 1914-1919 »

Le fonds d'archives de l'ouvrage « Tirailleurs sénégalais, témoignages épistolaires 1914-1919

La mémoire des soldats coloniaux à l'honneur. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Antoine Flandrin Entre 1914 et 1918, la France, plongée dans la première guerre mondiale, n'a guère mesuré l'ampleur des efforts et des sacrifices des hommes qui peuplaient son empire colonial.

La mémoire des soldats coloniaux à l'honneur

Cent ans plus tard, ces efforts et ces sacrifices restent largement méconnus. Pour l’Etat, l'un des enjeux du centenaire est la revalorisation de leur mémoire. Il s'agit pour la France de consolider ses liens avec les anciennes colonies. Le ministère des affaires étrangères et la mission du centenaire ont ainsi organisé un colloque intitulé « Travailleurs et soldats, les hommes des colonies dans la Grande Guerre », le mercredi 21 mai dernier. 1914 : l'appel à l'Empire.

La France fait appel aux “indigènes” de l’Empire en renfort de ses troupes sur les fronts européens.

1914 : l'appel à l'Empire

Les uns se battent aux côtés des poilus tandis que les autres travaillent dans les usines de guerre. Les tirailleurs sénégalais défilent dans Paris en 1913. © Eric Deroo Une Babel militaire Guerre 1914-1918. Soldats nord-africains (Nord de la France) © Roger-Viollet La Grande Guerre voit l’arrivée sur le sol de France de troupes étrangères et coloniales en provenance du monde entier. Enseigner la mémoire ? - Les soldats indigènes, oubliés des deux guerres mondiales - L'Armée coloniale indigène pendant la 1ère guerre mondiale. Le recrutement des troupes indigènes À la veille de la 1ère guerre mondiale, les troupes indigènes, ex-troupes de marine devenues troupes coloniales en 1900 ( d'où la présence d'une ancre marine sur leurs uniformes ) étaient composées de tirailleurs recrutés sur la base du volontariat et devenus soldats de métier, en Indochine, en Afrique orientale ( Madagascar, Côte des Somalis et Djibouti ), en Afrique équatoriale et occidentale, en Guyane, dans les Antilles et les territoires du Pacifique.

Enseigner la mémoire ? - Les soldats indigènes, oubliés des deux guerres mondiales - L'Armée coloniale indigène pendant la 1ère guerre mondiale

L'engagement des troupes indigènes en Champagne En 1915, a été créée l'Armée coloniale indigène, dont les dépôts ont été installés à Fréjus-Saint-Raphaël. Le président de la République, Raymond POINCARÉ et le général MANGIN passent en revue un régiment de tirailleurs sénégalais à Fismes dans la Marne, le 2 avril 1917 Un bilan très lourd En 1924 a été inauguré à Reims un Monument aux héros de l'Armée noire qui a été démonté par les troupes d'occupation allemande en 1940. Pour en savoir plus.